Frontière – Zoulou on the Road https://zoulouonroad.com Vous pouvez suivre ici mon voyage autour du monde avec mes maitres! Thu, 29 Aug 2019 14:21:23 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.2 146704606 59ème semaine : La dernière semaine du voyage ! https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/29/59eme-semaine-la-derniere-semaine-du-voyage/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/29/59eme-semaine-la-derniere-semaine-du-voyage/#comments Thu, 29 Aug 2019 12:11:27 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2913 Continuer la lecture de « 59ème semaine : La dernière semaine du voyage ! »]]> Jour 407 : C’est parti pour 4 jours de visites avec notre invitée de Prague ! On commence la semaine par la visite de Burgas. Il s’agit vraiment d’une ville balnéaire et très animée, avec la plage et pleins de restos et de bars.

Jour 408 : Aujourd’hui, on visite de Nessebar dont le centre historique se situe sur une presqu’île ! Cette ville vaut vraiment le détour pour sa cité historique du style grec de l’Antiquité comme en témoignent plusieurs ruines et temples antiques présents dans le centre-ville.

Jour 409 : Notre troisième journée est marquée par la visite de Plovdiv, la troisième plus grande ville de la Bulgarie. On découvre ainsi une ville charmante et fortifiée dont le centre historique s’étend sur une colline. Plovdiv vaut aussi définitivement le coup d’être visité. On y trouve même un théâtre romain !

Le soir, on fête la fête de ma maîtresse dans un restaurant décontracté à Plovdiv.

Jour 410 : On finit notre séjour en Bulgarie par la visite rapide de la capitale, Sofia où on s’arrête voir uniquement l’église de Boyana et l’immense cathédrale Saint Alexandre Nevski. On parcourt le reste de la ville en Campi mais il n’y a plus rien d’intéressant. On découvre vraiment une ville qui a gardé des traces de l’ère soviétique !

 

 

 

 

 

 

Il ne reste plus qu’à déposer notre invitée à l’aéroport, puis on poursuit notre route vers la Serbie.

Vous trouverez les photos de la Bulgarie ici.

Jour 411 : Le matin on passe en Serbie mais on n’a pas trop anticipé les bouchons à la frontière. On est vendredi au milieu des vacances d’été donc ce n’est pas vraiment une surprise qu’il y ait autant de monde ! Heureusement, c’est nettement mieux dans notre sens ! On roule toute la journée ensuite pour arriver à Nis où on visite le parc avec la forteresse entièrement en ruines.

Ce qu’on aime bien en Serbie, c’est que quasiment dans toutes les villes, les forteresses sont plus ou moins bien conservées mais toujours gratuites, faciles d’accès et constituent un parc citadin apprécié des locaux.

Le soir, on se pose près d’un lac, un lieu prisé des locaux qui viennent camper ici et faire la fête.

Jour 412 : Le matin, je joue dans l’eau avec mes nouveaux potes humains. La fille est à fond sur moi, elle m’aime trop ! Elle rejoint ensuite mes maîtres pour une balade autour du lac. Très sympa !

Le soir, on fait de nouveau connaissance avec des locaux pendant la fête médiévale à la forteresse de Petrovaradin à Novi Sad. Il y a une bonne ambiance, ils nous offrent des bières gratuitement et ils nous invitent même à essayer le tir à l’arc ! Les serbes sont vraiment sympas ! Et puis, cette forteresse est immense, un vrai labyrinthe !

Voici une vidéo de l’ambiance de la fête !

Jour 413 : Ce matin, on fait rapidement le tour de la partie touristique de la forteresse de Petrovaradin avec la vue sur le Danube et la ville de Novi Sad.

Puis on passe en Hongrie ! Même si on rentre dans l’espace Schengen, le contrôle est très superflu, le douanier s’arrête à la porte de Campi ! Et puis personne ne vérifie mon titrage antirabique (preuve que j’ai assez d’anticorps contre la rage). J’ai dû faire ce certificat avant le voyage afin que je puisse retourner dans l’UE après… Bon au moins le passage s’est fait très rapidement !

On roule ensuite toute la journée pour arriver le soir au lac de Balaton. Il y a pleins de campeurs le long du lac. Les bords sont bien aménagés, c’est top pour rester plusieurs jours ! Mais on est pressés de rentrer à Prague et de retrouver la famille ! On profite donc uniquement d’une petite balade le long du lac au coucher de soleil.

Jour 414 : Le matin on part de bonne heure car on a encore des kilomètres à faire. On quitte la Hongrie dans la matinée et on traverse la Slovaquie dans la journée avec un arrêt rapide au pont de Bratislava.

Mes maîtres connaissent déjà bien la ville donc on ne s’y attarde pas plus. Le soir, on arrive en République tchèque !

 

 

 

 

 

 

Jour 415 : On traverse rapidement en Campi la ville de Brno, la deuxième plus grande ville tchèque et on fait une halte à l’automotodrome de Brno. Ce weekend c’est le grand prix moto et tout est en pleine préparation.

Notre dernier arrêt de notre périple fut l’ossuaire de Kutná Hora, assez impressionnant ! Au 16e siècle lors de sa rénovation, l’architecte a inclus des propositions de décoration faites d’ossements comme les couronnes érigées au-dessus des pyramides. Quant à la symbolique de l’espace de l’ossuaire et de sa décoration, il ne s’agit pas aujourd’hui de célébration ou de suprématie de la mort, mais d’étendre l’idée chrétienne de l’égalité des hommes devant le trône de Dieu.

 

 

 

 

 

 

Enfin direction la maison de ma maîtresse ! Toutes les bonnes choses ont une fin !

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Après 14 mois de voyage, 53 000 km parcourus et 29 pays traversés, on arrive à Prague, l’étape finale de notre périple à trois !

Nos pays préférés sont finalement ceux où on a passé le plus de temps.

Le top 1 est définitivement la Turquie qu’on a traversée 2 fois et on y est passés 3 mois en tout. La diversité des paysages, la beauté des sites naturels (Cappadocia et Pamukkale restent sans aucun doute nos destinations préférées) ainsi que l’hospitalité des gens font de la Turquie le pays à découvrir absolument !

Vient ensuite l’Iran, où on a passé 2 mois. Les iraniens nous ont accueillis à bras ouverts partout où on s’est rendus. On n’a jamais vu un tel degré d’hospitalité ! Tout le monde nous a ouvert la porte de sa maison sans la moindre hésitation !

Enfin, la Norvège, où on est restés 1 mois, est un pays aux paysages à couper le souffle et reste une destination incontournable pour tous ceux qui veulent profiter d’une bouffée d’air frais et des randonnées sportives récompensées par des panoramas sublimes.

Il est difficile d’exprimer tout ce qu’on a vécu durant ses 14 mois mais une chose est sûre. Ce sont avant tout les rencontres qui nous ont inspirées et motivées le plus au quotidien. On a appris plus que durant toutes les années à l’université ou au travail, on a rencontré des gens de milieux très différents qui ont enrichi notre savoir-faire et savoir-vivre. Le voyage restera pour nous la meilleure école de la vie !

PS : L’ensemble de nos photos sont sur ma page Facebook.

 

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58ème semaine : Derniers jours à la mer en Turquie et passage en Bulgarie https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/26/58eme-semaine-derniers-jours-a-la-mer-en-turquie-et-passage-en-bulgarie/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/26/58eme-semaine-derniers-jours-a-la-mer-en-turquie-et-passage-en-bulgarie/#respond Mon, 26 Aug 2019 07:45:57 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2856 Continuer la lecture de « 58ème semaine : Derniers jours à la mer en Turquie et passage en Bulgarie »]]> Jour 398 : Samedi matin, c’est l’heure de quitter notre Workaway et ce cadre paisible pour retourner sur la côte où on rejoint les parents de mon maître pour un weekend prolongé.

Jours 399 – 401 : On passe 3 jours de repos près de la plage. On se baigne, on mange, on se repose, des vraies vacances ! On en profite aussi pour visiter les villes Agva et Sile, des villes balnéaires à une dizaine de kilomètres de notre Airbnb.

A Sile, je profite à fond de l’immense plage qui s’offre à moi. Je cours comme un fou le long de la mer en aboyant sur les vagues ! La mer va vraiment ma manquer. Mes maîtres ne se lassent pas d’observer mes spectacles et me filment de nouveau (vidéo ici) !

Mardi matin, il est temps de dire au revoir à la famille et de poursuivre notre chemin de retour.

Jour 402 : On se lève de bonne heure aujourd’hui. Il fait encore nuit. La raison est qu’on souhaite traverser le détroit de Bosphore tôt le matin pour éviter les bouchons sur le pont en entrant à Istanbul. Et on a bien fait ! A 6 heures du matin, il n’y a pas grand monde et on traverse la capitale économique turque de 20 millions d’habitants sans aucun problème. Après 6 mois au Moyen Orient, on est de nouveau en Europe !

On roule tranquillement vers la frontière avec la Bulgarie quand, soudainement, en changeant de vitesse, le levier de vitesse nous lâche. Impossible de remettre une vitesse, le levier est tout mou… On est dans une montée… Sans pouvoir accélérer, on s’arrête rapidement sur une deux voie (heureusement !).  Il n’y a pas trop de trafic, les camions et les voitures arrivent donc à passer assez facilement sur l’autre voie. On est cependant derrière un petit virage… Ma maîtresse enfile donc son gilet jaune et se met un peu plus loin pour faire signe aux voitures passantes de changer de voie. Pendant ce temps, mon maître se met à la mécanique ! A force de voyager avec Campi, il le connaît bien maintenant et trouve rapidement le problème. Une vis casée sur la tringlerie qui empêche le bon fonctionnement de la boîte de vitesse. Maintenant que l’on connaît la cause, il faut trouver la bonne vis. Mais on n’en a plus…Que faire ?

Et encore une fois, la chance nous sourit ! Un camionneur s’arrête devant nous et essaie de nous aider. On lui montre donc la vis cassée. Il sort sa boîte d’outils et nous trouve rapidement une vis semblable. Mon maître bidouille ensuite un truc temporaire qui nous permet de rouler à vitesse fixe jusqu’à la première ville qui est à seulement 10 km ! On s’arrête dans le premier garage qu’on voit et on s’occupe direct de nous. 30 minutes plus tard, le problème est fixé et on peut repartir ! Pfiouuuu à un moment on pensait que c’est la boîte de vitesse qui a cassé ! Et là, on en aurait eu pour beaucoup beaucoup plus longtemps ! On croise quand même les doigts pour que ça soit la dernière fois qu’on visite un garage !

Jour 403 : Ce matin, on passe enfin en Bulgarie ! Le passage n’était pas si rapide que ça, on a dû passer au rayon X du côté turque. Mais à la différence de l’Iraq, il n’y a pas eu de contrôle supplémentaire après le rayon X. Du côté bulgare, le contrôle est très light. Mais il faut passer par le hangar de désinfection des pneus et payer 3 euros ! On dirait qu’ils aient juste vaporisé de l’eau sur Campi ! On achète ensuite une vignette à 7 euros pour la semaine et c’est parti ! En 2 heures de route, on rejoint de nouveau la côte de la mer Noire. La côte alterne plages et caps rocheux, avec des îlots. On commence notre séjour en Bulgarie par la visite de la ville Sozopol, aux touches d’Antiquité et avec des maisons traditionnelles (base en pierre, étage et toit en bois, véranda).

Le soir on trouve un superbe spot le long de la plage, à l’écart de la ville Sozopol. Il n’y a donc pas trop de monde et moi je peux courir librement.

Jour 404 : Aujourd’hui, c’est repos à la plage, en attendant la mère de ma maîtresse qui arrive demain à Burgas.

Alleeeez je vous montre une dernière vidéo de mon plouf dans la mer !

Le soir, un couple de tchèques se gare à côté de nous et on passe une partie de la soirée avec eux ! Ils ont même une mini shisha avec eux !

Jour 405 : Le matin on est récompensé par un magnifique lever de soleil. On n’arrive même plus à conter le nombre de levers et de couchers de soleil qu’on a eu la chance d’observer pendant ces 14 mois de voyage ! On en a vu sûrement plus que pendant nos vies citadines ! Sans parler de pleines lunes, des étoiles, des arcs en ciel !

Cet après-midi, on change d’endroit pour s’approcher de l’aéroport de Burgas. On trouve une plage tout près pour attendre notre invitée de Prague ! Ce qui est cool en Bulgarie, c’est le grand nombre de plages sauvages où il n’y a aucun problème pour camper plusieurs jours et où les chiens ne sont pas interdits. On a trouvé tous ces endroits facilement sur l’application Park4Night. Il suffit uniquement de chercher en dehors des villes !

Jour 406 : C’est parti pour récupérer la mère de ma maîtresse à l’aéroport. Après le déjeuner, on part profiter de la plage. Il fait beau, c’est le repos total pour mes maîtres ! Moi je n’arrive pas à rester sur place, quand je vois l’eau, je ne me repose pas, je ne pense qu’à y sauter !

PS : L’ensemble des photos de nos 3 mois en Turquie sont sur ma page Facebook.

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55ème semaine : Passage de frontière turco-irakienne au rayon X et visite du magnifique cratère de Nemrut https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/13/55eme-semaine/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/13/55eme-semaine/#respond Tue, 13 Aug 2019 17:49:48 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2722 Continuer la lecture de « 55ème semaine : Passage de frontière turco-irakienne au rayon X et visite du magnifique cratère de Nemrut »]]> Jour 380 : Après les passages de frontière chaotiques entre l’Azerbaïdjan et l’Iran puis entre l’Iran et l’Iraq, on se prépare ce matin à affronter la frontière entre l’Iraq et la Turquie que l’on craint fort !  Compte tenu des tensions entre la Turquie et le Kurdistan, on n’échappera certainement pas à une fouille bien minutieuse de la part des autorités turques !

A présent on est du côté irakien. Après une vérification rapide de nos passeports, nous voilà de nouveau dans le monde de la bureaucratie !  Il faut remplir plusieurs documents, payer une taxe de sortie de 10 $, obtenir le reçu, le redonner un peu plus loin, faire tamponner nos visas…En 1 heure c’est fait  !  On finit par le post des douanes où l’agent vérifie plutôt rapidement l’intérieur de Campi.

Ça y est, on passe maintenant, sans aucune grande difficulté, du côté turc. D’après les récits d’autres voyageurs, il faut avant tout s’abstenir de mentionner le Kurdistan, une région non reconnue par la Turquie !

Au premier contrôle, les agents vérifient scrupuleusement Campi alors que j’attends dehors avec ma maîtresse. Il y a des petits jets d’eau pour se rafraîchir, j’en profite pour m’amuser un peu, le temps que les douaniers fouillent Campi. Tout le monde est gentil avec moi et les agents rigolent quand ils me voient jouer avec de l’eau ! Quand la fouille est terminée, on nous fait signe d’avancer. Pfioooou est-ce le seul contrôle du côté turc ? On n’y croit que moyennement ! Et effectivement, en repartant, l’un des agents nous tamponne notre feuille en y inscrivant bien en grand « X-ray ». On n’y échappera plus… On avance vers le guichet suivant où l’agent vérifie nos documents de véhicule.

Ensuite, il faut garer Campi et aller se faire tamponner nos passeports. On met une bonne dizaine de minutes pour trouver le bâtiment concerné. La frontière est un labyrinthe sans aucune indication, aucun panneau de direction. On passe rapidement au guichet pour donner nos passeports. Les agents nous demandent de nous asseoir dans la salle d’attente. Un quart d’heure plus tard, un autre agent vient et demande à mon maître de passer au guichet. Après une longue discussion un peu agitée, mon maître revient dans la salle d’attente. L’agent lui a pris son téléphone portable pour l’examiner, tout en le rassurant qu’il s’agit d’une procédure standard. Ça prend du temps cette fouille du portable ! Mon maître n’est pas du tout content…Enfin l’agent appelle de nouveau mon maître et lui pose des questions sur l’Iraq, et surtout pourquoi est-on passés par là pour venir en Turquie. On répond tout simplement, par curiosité ! Heureusement, ils ne nous embêtent plus. Ils tamponnent nos passeports et voilà on peut partir ! On prend Campi et on s’avance vers un autre guichet où l’agent vérifie l’assurance et la carte grise de Campi. On est à deux doigts de partir quand l’agent nous signale qu’il faut maintenant passer au rayon X… On passe donc une heure dans la queue pour le rayon X, entre temps on doit sortir quelques affaires de Campi comme l’eau et l’électronique.

Ca y est, Campi passe maintenant pour la première fois de sa vie, sûrement, au rayon X ! Après cette attente fastidieuse, et le stress du rayon X, on est encore loin d’être partis ! En sortant du rayon X, deux agents avec des tournevis nous rejoignent pour vérifier chaque petit doute trouvé sur les scans ! Les bouteilles de gaz, le faux-plafond, le réfrigérateur…rien n’a échappé à leur contrôle minutieux. On a même dû mettre notre échelle pour qu’ils puissent jeter un coup d’œil sur le toit !

Enfin, ils nous donnent leur aval pour partir ! Un dernier contrôle des documents et la barrière vers la Turquie s’ouvre ! On est fatigués et on meurt de chaud sous les 50 degrés ! Donc le plan est évident…traverser ce plateau turco-syrien pour retrouver un peu de fraîcheur dans le centre de la Turquie ! Tout le monde nous assure que vers Erzurum il fait frais ! Mais ça fait encore un millier de kilomètres…

A la sortie de l’Irak, on longe pendant une dizaine de minutes la frontière syrienne jusqu’à la ville Cizre. Un fleuve sépare la frontière, des posts de contrôle militaires sont omniprésents. On n’aurait jamais cru se retrouver un jour dans cette région qui vous fait des frissons dès que vous la regardez sur la carte, au croisement entre la Turquie, la Syrie et l’Irak ! Et pourtant, notre voyage nous a emmenés par-là, et on découvre certes une zone désertique et pauvre, comme on l’imaginait, mais où il est possible d’aller sans avoir l’impression de risquer sa vie !

Cependant, on ne s’attarde pas dans cette région à cause de la chaleur ! Depuis Cizre, on prend donc une petite route dans les montagnes et on roule tout après-midi jusqu’à Siirt où on trouve un bivouac au calme. Après quasiment 5 heures passées à la frontière, c’est un repos bien mérité !

Jour 381 : Le matin, le soleil nous réveille de bonne heure. Dès que les premiers rayons touchent Campi, il commence à chauffer et la température à l’intérieur monte rapidement. On continue donc notre route vers Tatvan, une région autour du lac Van où il est censé faire un peu meilleur. D’ailleurs quand on y est passés en février, sur notre chemin vers la Géorgie, toute la zone était sous la neige ! On a donc l’espoir qu’il fera moins chaud là-bas que dans le Sud de la Turquie ! Notre plan est d’arriver au cratère de Nemrut, un volcan dormant, situé au bord du lac Van, qui se trouve à une altitude de 3 050 m !! Notre espoir de trouver de la fraîcheur est encore plus grand !

Avant de grimper au cratère, on fait une halte à Tatvan pour trouver un garage qui pourra nous faire la vidange, la 5ème du voyage, à 50 000 kilomètres ! Après une tentative sans succès, on tombe sur un garage dont le patron nous accueille bras ouverts ! Il a l’air très content qu’on ait choisit son garage ! Finalement on y passe tout après-midi, à boire du thé et à parler, dans la mesure du possible car leur anglais est très limité ! Quel accueil une fois de plus !

On part ensuite vers le cratère et on se pose à mi-chemin pour admirer la vue magnifique sur le lac de Van, bercés par le vent frais.

Jour 382 : Ce matin, on monte en Campi jusqu’au cratère, puis on entame la descente au lac du cratère (Nemrut Gölü), situé à 2 247 mètres d’altitude et dont la profondeur maximale atteint 155 mètres. Un magnifique panorama s’offre à nous en descendant dans le cratère de diamètre d’environ 7 × 8 km. Plusieurs lacs de couleur turquoise et bleu ciel, posés dans la forêt au pied des rochers, nous offre un superbe panorama dans le style norvégien ! On en prend pleins les yeux !

A mi-chemin on croise une moto bien équipée, certainement un touriste ! On ralentit et on voit une plaque française. On fait donc un coucou, contents de retrouver enfin un compatriote ! Le courant passe vite avec ce jeune motard qui est parti il y a seulement une semaine (!!) pour faire la Pamir highway, la deuxième plus haute route du monde, passant par le Tadjikistan et le Kirghizstan ! On met donc en pratique l’apprentissage inculqué en Iran et en Turquie et on invite Dylan à nous rejoindre pour le déjeuner au lac. Il accepte volontiers ! Finalement, on passe tout après-midi au pied du lac à papoter, à boire et à manger !

Quand on se motive pour un petit tour à pied autour du lac, et on est déjà à 5 minutes de Campi, on observe qu’une voiture se gare à côté de Campi, alors qu’on est bien éloignés de la route principale. Mais qui est-ce ? Pourquoi se colle-t-il à Campi ? Tant pis pour la petite rando, on est obligés d’aller voir ce qui se passe ! On retourne donc au Campi … pour retrouver les garagistes de Tatvan ! On leur avait dit qu’on passerait quelques jours aux alentours du cratère et ils sont venus nous voir et nous amener une pastèque ! On n’y croit pas ! Ils ont fait 20 kilomètres juste pour passer un moment avec nous ! La gentillesse, l’hospitalité et l’humanité de ce peuple kurde et perse n’arrêteront jamais de nous surprendre !

Jour 383 : Ce matin on dit au-revoir à Dylan qui continue sa route vers Tadjikistan alors que pour nous c’est encore une journée repos. D’abord une baignade matinale au lac, puis on se pose en haut du cratère.

Une voiture se gare près de nous l’après-midi ! Deux hommes nous saluent et se présentent comme des reporters pour une chaîne de télé kurde venant faire un reportage sur le cratère de Nemrut. Ils font donc un petit tournage avec nous sur notre parcours de voyageurs et sur ce que l’on pense de l’endroit. Et il faut qu’on avoue que cette région autour du lac de Van et tout particulièrement le cratère de Nemrut fait certainement partie de nos top destinations !

Le soir, on est invités par les garagistes à les rejoindre pour un thé dans un bar près du lac de Van. J’ai même un dogsitter tout à moi, tellement l’un des garagistes est tombé sous mon charme. Il a pris ma laisse direct et ne me lâche plus ! On passe encore un moment agréable en leur compagnie, les adieux ne sont pas faciles !

Jour 384 : Aujourd’hui on longe le lac de Van pour arrive à Ahlat où l’on visite l’un des plus grands cimetières musulmans au monde et le plus grand en Turquie avec ses 9000 tombes. Assez impressionnant !

On prend ensuite la route de montagne pour s’approcher d’Erzurum, la grande ville de la région. Sur le chemin on prend deux autostoppeurs français ! En s’avançant vers Erzurum, il commence à faire bien froid, il pleut même ! Quel changement !

Jour 385 : Aujourd’hui on commence par un déjeuner d’anniversaire de ma maîtresse ! On trouve un restaurant dans le centre d’Erzurum, assez atypique. Il se situe dans les maisons historiques d’Erzurum, spécialement conçues pour garder les maisons chaudes l’hiver et froides l’été grâce aux 80 cm d’épaisseur extérieure des murs.

La visite d’Erzurum fut aussi agréable, c’est une très belle ville dans le style arménien, située au pied des montagnes.

Le soir, on trouve de nouveau un spot dans les montagnes. On se croirait dans le ciel ici ! Les nouages sont bas et forment une couche douce en-dessous de nous. Seuls quelques sommets à pic transpercent cette couette nuageuse. Un vrai régal pour les yeux. Ces moments en totale immersion avec la nature vont grave nous manquer !

PS : Nos photos sont sur ma page Facebook.

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Jour 373 : Après le passage de frontière chaotique, on arrive au Kurdistan irakien !! https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/28/jour-373-apres-le-passage-de-frontiere-chaotique-on-arrive-au-kurdistan-irakien/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/28/jour-373-apres-le-passage-de-frontiere-chaotique-on-arrive-au-kurdistan-irakien/#comments Sun, 28 Jul 2019 19:37:29 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2692 Continuer la lecture de « Jour 373 : Après le passage de frontière chaotique, on arrive au Kurdistan irakien !! »]]> Jour 373 : On se lève de bonne heure pour affronter la frontière irano-irakienne qui ne semble pas être des plus faciles à ce qu’il paraît. On a entendu parler de cette frontière comme un passage chaotique avec beaucoup de paperasse et des allers-retours entre de nombreux checkpoints.

Deux choses nous préoccupent en particulier. La première est le tampon sur notre CPD (Carnet de Passage en Douane), une formalité importante qui nous permet de récupérer à notre retour les 2000€ de caution ! Notre deuxième préoccupation est la fameuse taxe d’essence qui est apparemment obligatoire à payer à la sortie de l’Iran mais que de nombreux voyageurs ne paient finalement pas… S’agit-il donc d’un paiement non officiel ? Bref, on verra bien !

Prêts à décoller pour parcourir les derniers 20 kilomètres qui nous séparent de la frontière, on rencontre un problème mécanique alors qu’on n’est même pas partis ! En effet, on n’arrive plus à faire remonter notre marche ! Et on ne peut pas rouler avec, au prix de la casser ou de cogner d’autres objets sur notre route. Il s’avère que le système mécanique ne marche plus. Mon maître sort donc le tournevis et c’est parti pour une bonne demi-heure de bricolage sous Campi pour enlever manuellement cette foutue marche ! Enfin, avec la marche dans la salle de bain, on attaque le passage de frontière qu’on espère être moins stressant que lors de notre entrée en Iran!

On remonte de nouveau une longue file de camions et arrive au premier contrôle des passeports sans faire la queue, en étant encore une fois le seul véhicule léger ! Tout se passe bien, on trouve rapidement le deuxième checkpoint, à quelques centaines de mètres plus loin. Cette fois-ci, c’est un grand bâtiment où il faut aller à l’intérieur, même le conducteur doit passer la frontière à pied ! On s’en assure quand-même plusieurs fois auprès des agents puisque la dernière fois que mon maître a passé la frontière à pied, en l’occurrence en Arménie, il a dû sortir du pays et re-rentrer en Campi pour avoir le tampon d’entrée en tant que conducteur ! Inutile de dire que les tampons arméniens lui prennent désormais une page entière dans le passeport 😊.

Alors que j’attends sagement dans Campi, sous le regard curieux des passants, mes maîtres font la queue pour avoir le tampon de sortie sur leurs visas iraniens ! Petite précision, l’Iran ne tamponne plus les passeports mais uniquement les visas qui sont sur une feuille A4 à part. On n’a donc aucune trace du passage en Iran dans nos passeports.

Le temps d’attente est long car un bus est arrivé en même temps. Finalement, après une demi-heure, mes maîtres obtiennent le tampon de sortie ! Il n’y a plus de possibilité de retour maintenant. Il faut absolument que notre CPD soit tamponné et qu’on obtienne facilement les visas pour le Kurdistan irakien (on s’est renseignés sur l’application iOverlander et apparemment à la frontière les ressortissants de l’UE peuvent obtenir facilement le visa de 30 jours). Effectivement, on a aussi voulu s’en assurer auprès des autorités compétentes et ne pas se fier uniquement aux avis d’autres voyageurs. Mais à l’ambassade irakienne de Téhéran, où on s’est rendus en personne, l’agent nous a indiqué qu’aucun visa ne peut nous être accordé si on n’est pas résident en Iran… ça ne tenait pas trop la route son discours ! A partir de quand les ambassades ne prennent que des résidents du pays dans lequel elle se trouve ?!

On avait beau lui expliquer qu’on souhaitait se rendre uniquement au Kurdistan, une région autonome de l’Irak, au Nord du pays mais il était submergé par la foule et le chaos qui régnait sur place après l’ouverture de l’ambassade !

On a donc décidé se faire confiance aux voyageurs qui se sont rendus au Kurdistan irakien, et qu’on a même contacté en personne, pour s’assurer qu’il est possible de rentrer dans cette partie de l’Irak sans aucun souci. On en a aussi profité pour demander des conseils et leurs ressentis sur le pays. Leurs retours positifs nous ont conforté dans notre décision de découvrir cette partie du monde loin des sentiers battus ! Je devais être surement dans les premiers chiens étrangers à rentrer sur le territoire kurde !

Parenthèse à part, une fois les visas iraniens tamponnés, il n’a pas été difficile de trouver la personne compétente pour faire tamponner le CPD. Il a fallu seulement bien vérifier que les données du CPD correspondait à Campi, le plus important étant le numéro de châssis. Comme d’habitude, dès que quelqu’un rentre dans Campi, j’aboie à fond pour lui faire peur et raccourcir le temps de contrôle, chose que mes maîtres apprécient tout particulièrement 😊. Dans ce cas-là, ça a plutôt bien marché ! Après moins de 10 minutes, le CPD est tamponné et apparemment on peut quitter le pays maintenant !

Tout contents, on passe le dernier checkpoint des douanes et l’agent nous ouvre le portail. On passe aussi à côté du panneau Exit Iran ! Ça y est, on est dans la zone de No Man’s Land ! … Sauf qu’un homme nous arrête avant la frontière irakienne et demande la fameuse taxe d’essence ! On fait semblant de ne pas comprendre, l’homme appelle donc son ami qui parle anglais et nous explique la situation. Ça nous parait très bizarre, on vient de quitter le pays, on a tous les tampons de sortie et l’homme ne semble pas du tout être un agent de la frontière (même s’il est difficile de faire la différence car même les agents officiels ne sont pas en uniforme). Mais quelques instants plus tard, notre vive discussion attire des soldats qui surveille cette partie de la frontière. Et ça crée des discussions entre les soldats, certains nous disent « It is OK, go » et certains nous demandent de retourner de nouveau en Iran pour payer cette taxe ! Décidément, cette taxe n’a pas l’air d’être vraiment officialisée et encadrée ! Mais bon, l’un des soldats ne veut vraiment pas nous laisser passer. On passe donc de nouveau par le portail que l’agent nous ouvre en même temps qu’il nous indique le bâtiment où il faut régler la taxe. Bizarre qu’il n’ait pas demandé le reçu quand il nous a ouvert la barrière en sortant d’Iran ?! Mais bon, maintenant on est habitués à ne plus rien comprendre à la frontière iranienne !

On se rend donc devant le guichet pour payer mais une foule de camionneurs iraniens s’entasse devant. C’est encore très chaotique mais on peut toujours compter sur l’hospitalité iranienne ! Dès qu’ils ont reconnu nos têtes de touristes, un couloir s’est formé jusqu’au guichet pour qu’on puisse passer tranquillement. Au guichet, l’agent prend notre CPD. Il nous invite ensuite dans son petit bureau modeste et climatisé ! Notons un petit faux-pas de la part de mon maître qui a oublié d’enlever ses chaussures avant d’entrer sur le tapis persan ! Ça va, l’agent a fait semblant de ne pas voir les quelques traces noires sur son tapis … On l’aide ensuite à rentrer les données dans son système pour avoir le montant de la taxe à payer, pendant que la foule de camionneurs attend patiemment leur tour ! Effectivement on ne passe pas dans son système, vu la rareté de Campi, il nous fait donc passer pour Xantia ! On s’en est finalement tirés pour 15€. Et compte tenu du prix de diesel à 2€ le plein dont on a profité à l’abondance avec presque 10 000 km effectués en Iran, on n’a pas râlé ! Cela semble être une taxe officielle même pour les locaux.

Une fois le reçu en poche, on peut passer du côté irakien ! Un dernier au-revoir à l’Iran, notre coup de cœur !

Du côté irakien, c’est la pause déjeuner… on doit donc attendre un petit moment avant que le douanier ne contrôle Campi. Rien à signaler, on peut avancer vers le contrôle des passeports. Il s’agit de nouveau d’un bâtiment avec une longue file d’attente. Il faut donner nos passeports aux agents à l’entrée, puis attendre d’être appelés. Au passage il faut payer 5€ pour 2 personnes pour les frais administratifs de visa (aka qu’ils remplissent le formulaire en leur donnant toutes les infos de nos passeports). Le visa se présente en fait sous forme d’un tampon classique dans le passeport. Aucun souci pour les européens, on peut rester 30 jours ! Mais uniquement au Kurdistan. Le visa ne permet pas de rentrer sur le territoire irakien comme Mossoul ou Bagdad où il faut un visa différent. Le Kurdistan est protégé du reste de l’Irak par des frontières bien gardées. Ils ont aussi leur président et leur armée. C’est le seul pays où les kurdes sont officiellement reconnus et ont leur propre état ! A la différence de la Turquie qui est en conflit avec les kurdes qui se situent dans la partie du Sud-Est de la Turquie.. On va rigoler quand on passera la frontière entre l’Irak et la Turquie !

Mais à présent, il ne nous reste plus qu’un contrôle côté Irak : le contrôle des documents de Campi (uniquement la carte grise, le CPD n’est pas requis). Il faut aussi s’acquitter de la taxe routière de 20$. On galère un peu à faire le change car ils ne prennent que des dinars irakiens et il n’y a pas de distributeurs… Encore un signe comme quoi ils ne sont pas habitués aux touristes ! Mais tout le monde est très gentil, curieux et demandeur de selfies 😊. Après avoir trouvé un agent voulant bien nous échanger les euros, on s’avance vers la barrière de sortie ! Un petit check des passeports, y compris le mien (notons cependant que c’était plus par curiosité, il n’y vraiment eu aucun souci pour moi), et on est prêts à arpenter, après 4 heures passées à la frontière, les routes et les villes irakiennes, notre 26ème pays de notre périple wouhaaaa !

On vient ici sans aucun préjugé, prêts à savourer tous les moments et profiter de chaque rencontre ! On a hâte de découvrir cette partie du monde méconnue des touristes ! On n’aurait jamais cru pouvoir dire ça un jour : Nous sommes en Irak !

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Jour 309 : Malgré le passage de frontière difficile, on arrive en Iran !! https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/05/18/jour-309-malgre-le-passage-de-frontiere-difficile-on-arrive-en-iran/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/05/18/jour-309-malgre-le-passage-de-frontiere-difficile-on-arrive-en-iran/#comments Sat, 18 May 2019 09:02:30 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2195 Continuer la lecture de « Jour 309 : Malgré le passage de frontière difficile, on arrive en Iran !! »]]> Jour 309 : Dès le matin, on attaque le passage de frontière vers l’Iran, moment tant attendu ! l’Iran est une étape phare de notre voyage ! Ça fait quasiment un an qu’on parle de l’Iran et on souhaite s’y rendre. Après 35 000 km et 24 pays visités, avec un détour au Cap Nord, on n’y est enfin ! Reste plus que passer la frontière dont on a entendu qu’elle n’est pas si facile que ça. Mais on est prêts !

Mais il faut d’abord quitter l’Azerbaïdjan ce qui s’avère un peu long. On a l’impression d’avoir réveillés les douaniers, tellement personne passe par cette frontière. On a dû toquer à la porte pour qu’on vérifie nos passeports et qu’on nous ouvre la barrière. Il n’y a que des camions ici mais ils empruntent une autre entrée, on est le seul véhicule de loisir. On se rend d’abord avec Campi dans un bâtiment où ils vérifient tout sur Campi, l’intérieur, le dessous et sous le capot…Ils scannent même le sac à dos de ma maîtresse. Un douanier vérifie avec attention les documents du véhicule, puis mon passeport. On nous indique ensuite d’avancer vers un deuxième checkpoint. On s’avance donc avec Campi jusqu’à ce qu’on voie une barrière devant laquelle on s’arrête. Un agent vérifie nos passeports mais il y a un problème, on n’a pas de tampon de sortie ! Effectivement, on pensait qu’on nous tamponnera les passeports ici. Pas de bol, on a dû louper quelque chose. Il prend nos passeports et nous demande de le suivre jusqu’au premier contrôle. Là-bas, le douanier qui a déjà vérifié Campi sort un peu énervé et nous demande pourquoi on a pas écouté ses indications ! Il fallait en effet se rendre au poste de contrôle des passeports qui était dans le même bâtiment, à à peine 50 mètres ! Honnêtement, à cette distance, et vu que clairement il s’ennuyait (il regardait des vidéos pendant notre contrôle des passeports), il aurait pu nous y emmener, c’était le bureau d’à côté) !

Bref, ça a mal commencé car les agents du contrôle des passeports n’ont pas aimé qu’on les a bypassé… Du coup ma maîtresse a eu droit à une demi-heure de foutage de gueule (excusez mon langage !). En effet, apparemment elle ne se ressemblait pas à sa photo sur son passeport. Du coup elle a dû regarder pendant une dizaine de minutes droit dans les yeux de l’agent qui ne voulait pas lui donner le tampon de sortie ! Après une vérification minutieuse des deux agents, ils finissent par lui demander si elle n’a pas eu de chirurgie plastique du nez !! Quel délire ! Mes maîtres essaient de garder le calme mais c’est énervant ! A un moment l’agent est à un centimètre près de mettre le tampon dans le passeport, puis il repose le tampon et redemande à ma maîtresse de le regarder dans les yeux…Ma maîtresse commence à éclater de rire tellement c’est ridicule ! Au bout d’une vingtaine de minutes, qui durait comme une éternité, l’agent tamponne enfin le passeport ! On s’enfuit vite avant qu’ils ne ressortent de leur poste ! On pense qu’ils s’ennuyaient à fond et on était leur distraction de la journée !

Bref, après ce long passage inattendu du côté de l’Azerbaïdjan, on s’avance enfin vers l’Iran. Il y a quelques camions qui font la queue. Mais rapidement on passe aux guichets. Dès qu’on sort de Campi, on est tout de suite abordés par des hommes qui sont des facilitateurs, comme on en a déjà entendu parler avant. En effet, ceux-ci facilitent le passage de frontière en contrepartie d’un pourboire, souvent aux alentours de 10 dollars, demandés après avoir rendu le service. Ce qui en soit n’est pas beaucoup mais on ne souhaite pas favoriser ce système corrompu et se débrouiller tout seul. Après tout, on a toujours passé les frontières sans l’aide de personne. On refuse donc strictement toute proposition d’aide car on sait qu’après ils demanderont de l’argent.

Au premier guichet, tout va bien, on tamponne nos visas. Au deuxième guichet, l’agent vérifie les documents du véhicule. C’est au troisième guichet que ça se complique. L’agent nous demande un « permission code ». On est de nouveau abordés par les facilitateurs qui n’attendent que ce moment pour nous proposer de nouveau de l’aide. Et apparemment il faut qu’on l’accepte car on nous explique que l’on ne peut obtenir ce code que si on a une entreprise en Iran ! Pour 5$ ils nous aident à obtenir ce code ! Quel système bizarre…ça pue, d’autant plus que l’agent officiel nous confirme ces propos et nous redirige vers les facilitateurs à chaque fois qu’on lui demande comment on peut l’obtenir…Ils semblent tous travailler ensemble, les agents officiels et non officiels, on n’a jamais vu ça ailleurs !

On tente de se rendre sur le site internet qu’on nous a indiqué pour obtenir ce code mais tout est en persan, on ne comprend rien ! En plus c’est la frontière la plus chaotique qu’on ait jamais vu ! Des dizaines de camions font la queue, les chauffeurs s’entassent devant les guichets, aucun ordre est respecté.

Avec les 5 facilitateurs qui n’arrêtent pas de nous parler, il y a trop de monde et on n’arrive pas à se concentrer. En plus il fait chaud ! On sent que la situation ne se débloquera pas juste comme ça, on gare donc Campi un peu plus loin pour ne pas bloquer le passage et on se pose tranquillement pour réfléchir aux options qu’on a. Finalement une nouvelle idée nous est venue en tête ! Appeler nos amis iraniens qu’on a rencontrés à la ferme en Turquie, pour qu’ils nous aident à obtenir le code. Heureusement qu’on a gardé quelques Mo d’internet ! Ils sont très réactifs et regardent le site de suite. Mais ils tombent sur une page d’identification où il faut rentrer un mot de passe. C’est très bizarre ! Ils décident donc d’appeler directement la frontière. On ne saura jamais ce qui a vraiment débloqué la situation mais peu après, une personne toque à la porte de Campi. Elle demande nos passeports…On refuse de les donner de nouveau, on en a marre car ce n’est pas la première fois qu’on nous demande les passeports pour finalement rien y faire à part de les prendre en photo. Cependant la personne nous dit que qu’elle est l’agent officiel et montre son badge. On lui donne donc nos passeports et on l’accompagne dans un bureau. On lui donne aussi le CPD (Carnet de Passage de Douane) nécessaire pour rentrer en Iran avec un véhicule étranger. D’ailleurs c’est ce carnet qui décourage pas mal de voyageurs qu’on a rencontrés pendant notre voyage à aller en Iran car il faut déposer une caution (qui correspond à 150% de la valeur du véhicule, le minimum étant 3500€, en plus des frais de dossiers de 200€). Cette caution est remboursée une fois qu’on sort de l’Iran avec comme preuve un tampon d’entrée et de sortie. Donc il n’est pas nécessaire de dire que ce bout de papier est très important et constitue l’objet qui a le plus de valeur dans le Campi ! On veut donc s’assurer que tout est fait dans les règles.

On attend donc devant le bureau pendant que plusieurs agents traitent notre dossier. Pendant ce temps on observe l’ambiance à la frontière. On remarque aussi que chaque camion est arrêté après le passage au guichet par un douanier. Celui-ci monte dans la cabine du camion pour prendre quelque chose (de l’argent ?) et en ressort aussi tôt. On a aussi vu des billets glissés au douanier pour qu’il tamponne les papiers…Bref les iraniens ne nous inspirent pas la confiance pour le moment !

Heureusement pour nous, les choses avancent. L’agent nous donne un document et nous demande de repasser au guichet n°3. C’est un autre agent au guichet et il ne demande pas le « permission code ». Bizarre, il était obligatoire il y a une heure… En quelques clics, on obtient le fameux papier tamponné ! On ne comprend rien à ce qu’il y a écrit mais il est important pour passer ! Tout content on s’apprête à avancer quand on nous indique qu’il faut encore attendre le vétérinaire pour mon examen…

Ok, pourquoi pas…On ne comprend juste toujours pas pourquoi le facilitateur nous colle au pied alors qu’on a refusé à plusieurs reprises ses services. Mais non il nous suit partout et nous pose pleins de questions. On a d’ailleurs l’impression que c’est lui qui a forcé l’examen vétérinaire. En effet, on connait un autre couple de voyageurs en van avec un chien qui n’avait pas besoin de passer un examen vétérinaire et apparemment ils se sont faits aidés par un facilitateur.

Bref, on n’a rien à cacher, on attend donc le vétérinaire. Au passage, le facilitateur nous propose l’assurance mais notre carte verte couvre l’Iran (et d’ailleurs il ne faut jamais acheter l’assurance à la frontière, c’est le double de prix !). Après il tente l’échange de dollars contre les rials (monnaie iranienne). Il nous propose 47 000 rials pour 1$ en nous indiquant que c’est même un peu au-dessus du taux officiel. Et effectivement quand on regarde sur internet, le taux officiel est à 45 000. Or, grâce à nos amis qui sont passés en Iran avant nous, on sait que depuis quelques mois le taux n’est plus fixé par l’Etat mais varie en fonction de l’offre et de la demande. Le taux du marché noir est donc le triple du taux officiel !! En ce moment c’est à 135 000 rials ! Beaucoup trop de voyageurs se font arnaquer sur le taux. Heureusement que nos amis nous ont conseillé de suivre le taux du marché noir, qui évolue le jour au jour, sur l’application dédiée qui s’appelle Bonbast. On montre donc au facilitateur ce site avec les vrais taux et ça l’énerve ! Il commence à nous accuser de l’augmentation de ce taux, de l’embargo, des sanctions…bon on essaie de le calmer en lui expliquant que pour le moment on ne souhaite pas échanger de dollars mais on souhaite se concentrer sur le passage de frontière…

Une quinzaine de minutes plus tard, un homme vient nous voir. C’est le vétérinaire apparemment. Il regarde mon passeport afin de vérifier que mes vaccins sont à jour puis demande un certificat vétérinaire de bonne santé. Enfin il m’examine…les yeux, les oreilles, les poils et la respiration ! Je me méfie, je ne me sens pas très à l’aise. Heureusement que ça ne dure pas longtemps, seulement quelques minutes.

Le vétérinaire a l’air sympa et nous établit rapidement un certificat…en persan donc on ne comprend rien mais il nous rassure que tout est bon. Cependant, quand il finit, il se tourne vers le facilitateur (on ne comprend toujours pas ce qu’il fait dans le bureau officiel des agents !!!) et ça commence à parler de l’argent, on le sent…Et oui, une seconde après le facilitateur sort une calculatrice et nous indique un montant de 12 $ pour l’examen médical…

A la limite, on comprendrait qu’il faut payer un vétérinaire qui se déplace pour nous mais on ne comprend vraiment pas pourquoi c’est le facilitateur qui fixe le prix…On sent qu’il veut sa commission sur nous à tout prix ! Et ça ne nous plait pas. On commence donc à négocier, à demander une grille tarifaire des services, à comprendre pourquoi payer autant pour un certificat…

Le facilitateur s’énerve une fois de plus, puis sort du bureau. Comme par magie, ça se débloque assez vite. Le vétérinaire nous donne le certificat en disant que c’est bon, qu’on est ses « Guests » (une phrase qu’on entendra d’ailleurs assez souvent en Iran !). On souhaite lui donner un billet quand-même mais il refuse. Sur ce, on prend le certificat, il nous souhaite bon voyage et on s’en va ! Wouf wouf ! On a tenu bon.

Mais ce n’est pas gagné, maintenant il faut passer une colonne monstrueuse de camions pour s’approcher de la sortie. Mais les camions sont partout, on est le seul véhicule léger. On zigzague comme on peut entre les camions mais on a aucune visibilité sur où aller. Aucun panneau, aucune indication…On demande à plusieurs reprises où est l’Iran et les camionneurs nous montrent la direction. On remonte lentement la queue. A un moment on est bloqués, on ne peut plus avancer. On attend donc qu’à la sortie ils laissent passer quelques camions puis on avance jusqu’à la barrière de sortie. Notre dernier contrôle ! On espère qu’on nous tamponne enfin le CPD mais apparemment on a loupé le bâtiment qui était à mi-chemin. On nous renvoie donc vers le bâtiment mais on est obligés de laisser Campi près de la barrière de sortie car tout est bloqué par les camions, impossible de faire demi-tour. Forcément au contrôle du CPD, l’agent demande à voir Campi pour vérifier que les informations sur le CPD sont conformes à la réalité. On sort donc devant le bâtiment mais il ne voit pas Campi. Il nous regarde bizarrement…on lui explique qu’on est garés à la sortie mais impossible de revenir ici…il nous regarde encore plus bizarrement. On lui dit qu’il faut marcher 5 minutes, mais il n’a clairement pas envie de se déplacer…Que c’est compliqué ! On commence à fatiguer… Heureusement, en retournant dans le bureau un collègue l’encourage à signer quand même le CPD. Il a l’air sympa et on comprend que son argument c’est qu’on est des touristes donc tout est bon 😊.

Ça y est le CPD est signé !! On retourne au Campi, on passe un dernier contrôle, ils enregistrent nos informations dans un registre, ils vérifient le certificat vétérinaire (on ne s’y attendait vraiment pas !), ils reprennent notre document de sortie tamponné pour lequel on s’est battu pour l’obtenir, et on peut enfin quitter, après 4 heures de stress, cette frontière ! Mais on est super contents, on ne s’est pas laissés faire et tout s’est finalement bien passé ! On a peut-être juste vieilli de quelques années 😊

On est enfin en Iran, l’étape phare de notre périple ! L’objectif ultime de notre voyage !

On a hâte de vous raconter nos premières impressions dans la suite de notre blog… mais une chose est sûre, c’est bien dépaysant ici !

L’album photo complet sur nos périples en Iran est par ici.

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