Irak – Zoulou on the Road https://zoulouonroad.com Vous pouvez suivre ici mon voyage autour du monde avec mes maitres! Thu, 29 Aug 2019 14:11:54 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.2 146704606 55ème semaine : Passage de frontière turco-irakienne au rayon X et visite du magnifique cratère de Nemrut https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/13/55eme-semaine/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/13/55eme-semaine/#respond Tue, 13 Aug 2019 17:49:48 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2722 Continuer la lecture de « 55ème semaine : Passage de frontière turco-irakienne au rayon X et visite du magnifique cratère de Nemrut »]]> Jour 380 : Après les passages de frontière chaotiques entre l’Azerbaïdjan et l’Iran puis entre l’Iran et l’Iraq, on se prépare ce matin à affronter la frontière entre l’Iraq et la Turquie que l’on craint fort !  Compte tenu des tensions entre la Turquie et le Kurdistan, on n’échappera certainement pas à une fouille bien minutieuse de la part des autorités turques !

A présent on est du côté irakien. Après une vérification rapide de nos passeports, nous voilà de nouveau dans le monde de la bureaucratie !  Il faut remplir plusieurs documents, payer une taxe de sortie de 10 $, obtenir le reçu, le redonner un peu plus loin, faire tamponner nos visas…En 1 heure c’est fait  !  On finit par le post des douanes où l’agent vérifie plutôt rapidement l’intérieur de Campi.

Ça y est, on passe maintenant, sans aucune grande difficulté, du côté turc. D’après les récits d’autres voyageurs, il faut avant tout s’abstenir de mentionner le Kurdistan, une région non reconnue par la Turquie !

Au premier contrôle, les agents vérifient scrupuleusement Campi alors que j’attends dehors avec ma maîtresse. Il y a des petits jets d’eau pour se rafraîchir, j’en profite pour m’amuser un peu, le temps que les douaniers fouillent Campi. Tout le monde est gentil avec moi et les agents rigolent quand ils me voient jouer avec de l’eau ! Quand la fouille est terminée, on nous fait signe d’avancer. Pfioooou est-ce le seul contrôle du côté turc ? On n’y croit que moyennement ! Et effectivement, en repartant, l’un des agents nous tamponne notre feuille en y inscrivant bien en grand « X-ray ». On n’y échappera plus… On avance vers le guichet suivant où l’agent vérifie nos documents de véhicule.

Ensuite, il faut garer Campi et aller se faire tamponner nos passeports. On met une bonne dizaine de minutes pour trouver le bâtiment concerné. La frontière est un labyrinthe sans aucune indication, aucun panneau de direction. On passe rapidement au guichet pour donner nos passeports. Les agents nous demandent de nous asseoir dans la salle d’attente. Un quart d’heure plus tard, un autre agent vient et demande à mon maître de passer au guichet. Après une longue discussion un peu agitée, mon maître revient dans la salle d’attente. L’agent lui a pris son téléphone portable pour l’examiner, tout en le rassurant qu’il s’agit d’une procédure standard. Ça prend du temps cette fouille du portable ! Mon maître n’est pas du tout content…Enfin l’agent appelle de nouveau mon maître et lui pose des questions sur l’Iraq, et surtout pourquoi est-on passés par là pour venir en Turquie. On répond tout simplement, par curiosité ! Heureusement, ils ne nous embêtent plus. Ils tamponnent nos passeports et voilà on peut partir ! On prend Campi et on s’avance vers un autre guichet où l’agent vérifie l’assurance et la carte grise de Campi. On est à deux doigts de partir quand l’agent nous signale qu’il faut maintenant passer au rayon X… On passe donc une heure dans la queue pour le rayon X, entre temps on doit sortir quelques affaires de Campi comme l’eau et l’électronique.

Ca y est, Campi passe maintenant pour la première fois de sa vie, sûrement, au rayon X ! Après cette attente fastidieuse, et le stress du rayon X, on est encore loin d’être partis ! En sortant du rayon X, deux agents avec des tournevis nous rejoignent pour vérifier chaque petit doute trouvé sur les scans ! Les bouteilles de gaz, le faux-plafond, le réfrigérateur…rien n’a échappé à leur contrôle minutieux. On a même dû mettre notre échelle pour qu’ils puissent jeter un coup d’œil sur le toit !

Enfin, ils nous donnent leur aval pour partir ! Un dernier contrôle des documents et la barrière vers la Turquie s’ouvre ! On est fatigués et on meurt de chaud sous les 50 degrés ! Donc le plan est évident…traverser ce plateau turco-syrien pour retrouver un peu de fraîcheur dans le centre de la Turquie ! Tout le monde nous assure que vers Erzurum il fait frais ! Mais ça fait encore un millier de kilomètres…

A la sortie de l’Irak, on longe pendant une dizaine de minutes la frontière syrienne jusqu’à la ville Cizre. Un fleuve sépare la frontière, des posts de contrôle militaires sont omniprésents. On n’aurait jamais cru se retrouver un jour dans cette région qui vous fait des frissons dès que vous la regardez sur la carte, au croisement entre la Turquie, la Syrie et l’Irak ! Et pourtant, notre voyage nous a emmenés par-là, et on découvre certes une zone désertique et pauvre, comme on l’imaginait, mais où il est possible d’aller sans avoir l’impression de risquer sa vie !

Cependant, on ne s’attarde pas dans cette région à cause de la chaleur ! Depuis Cizre, on prend donc une petite route dans les montagnes et on roule tout après-midi jusqu’à Siirt où on trouve un bivouac au calme. Après quasiment 5 heures passées à la frontière, c’est un repos bien mérité !

Jour 381 : Le matin, le soleil nous réveille de bonne heure. Dès que les premiers rayons touchent Campi, il commence à chauffer et la température à l’intérieur monte rapidement. On continue donc notre route vers Tatvan, une région autour du lac Van où il est censé faire un peu meilleur. D’ailleurs quand on y est passés en février, sur notre chemin vers la Géorgie, toute la zone était sous la neige ! On a donc l’espoir qu’il fera moins chaud là-bas que dans le Sud de la Turquie ! Notre plan est d’arriver au cratère de Nemrut, un volcan dormant, situé au bord du lac Van, qui se trouve à une altitude de 3 050 m !! Notre espoir de trouver de la fraîcheur est encore plus grand !

Avant de grimper au cratère, on fait une halte à Tatvan pour trouver un garage qui pourra nous faire la vidange, la 5ème du voyage, à 50 000 kilomètres ! Après une tentative sans succès, on tombe sur un garage dont le patron nous accueille bras ouverts ! Il a l’air très content qu’on ait choisit son garage ! Finalement on y passe tout après-midi, à boire du thé et à parler, dans la mesure du possible car leur anglais est très limité ! Quel accueil une fois de plus !

On part ensuite vers le cratère et on se pose à mi-chemin pour admirer la vue magnifique sur le lac de Van, bercés par le vent frais.

Jour 382 : Ce matin, on monte en Campi jusqu’au cratère, puis on entame la descente au lac du cratère (Nemrut Gölü), situé à 2 247 mètres d’altitude et dont la profondeur maximale atteint 155 mètres. Un magnifique panorama s’offre à nous en descendant dans le cratère de diamètre d’environ 7 × 8 km. Plusieurs lacs de couleur turquoise et bleu ciel, posés dans la forêt au pied des rochers, nous offre un superbe panorama dans le style norvégien ! On en prend pleins les yeux !

A mi-chemin on croise une moto bien équipée, certainement un touriste ! On ralentit et on voit une plaque française. On fait donc un coucou, contents de retrouver enfin un compatriote ! Le courant passe vite avec ce jeune motard qui est parti il y a seulement une semaine (!!) pour faire la Pamir highway, la deuxième plus haute route du monde, passant par le Tadjikistan et le Kirghizstan ! On met donc en pratique l’apprentissage inculqué en Iran et en Turquie et on invite Dylan à nous rejoindre pour le déjeuner au lac. Il accepte volontiers ! Finalement, on passe tout après-midi au pied du lac à papoter, à boire et à manger !

Quand on se motive pour un petit tour à pied autour du lac, et on est déjà à 5 minutes de Campi, on observe qu’une voiture se gare à côté de Campi, alors qu’on est bien éloignés de la route principale. Mais qui est-ce ? Pourquoi se colle-t-il à Campi ? Tant pis pour la petite rando, on est obligés d’aller voir ce qui se passe ! On retourne donc au Campi … pour retrouver les garagistes de Tatvan ! On leur avait dit qu’on passerait quelques jours aux alentours du cratère et ils sont venus nous voir et nous amener une pastèque ! On n’y croit pas ! Ils ont fait 20 kilomètres juste pour passer un moment avec nous ! La gentillesse, l’hospitalité et l’humanité de ce peuple kurde et perse n’arrêteront jamais de nous surprendre !

Jour 383 : Ce matin on dit au-revoir à Dylan qui continue sa route vers Tadjikistan alors que pour nous c’est encore une journée repos. D’abord une baignade matinale au lac, puis on se pose en haut du cratère.

Une voiture se gare près de nous l’après-midi ! Deux hommes nous saluent et se présentent comme des reporters pour une chaîne de télé kurde venant faire un reportage sur le cratère de Nemrut. Ils font donc un petit tournage avec nous sur notre parcours de voyageurs et sur ce que l’on pense de l’endroit. Et il faut qu’on avoue que cette région autour du lac de Van et tout particulièrement le cratère de Nemrut fait certainement partie de nos top destinations !

Le soir, on est invités par les garagistes à les rejoindre pour un thé dans un bar près du lac de Van. J’ai même un dogsitter tout à moi, tellement l’un des garagistes est tombé sous mon charme. Il a pris ma laisse direct et ne me lâche plus ! On passe encore un moment agréable en leur compagnie, les adieux ne sont pas faciles !

Jour 384 : Aujourd’hui on longe le lac de Van pour arrive à Ahlat où l’on visite l’un des plus grands cimetières musulmans au monde et le plus grand en Turquie avec ses 9000 tombes. Assez impressionnant !

On prend ensuite la route de montagne pour s’approcher d’Erzurum, la grande ville de la région. Sur le chemin on prend deux autostoppeurs français ! En s’avançant vers Erzurum, il commence à faire bien froid, il pleut même ! Quel changement !

Jour 385 : Aujourd’hui on commence par un déjeuner d’anniversaire de ma maîtresse ! On trouve un restaurant dans le centre d’Erzurum, assez atypique. Il se situe dans les maisons historiques d’Erzurum, spécialement conçues pour garder les maisons chaudes l’hiver et froides l’été grâce aux 80 cm d’épaisseur extérieure des murs.

La visite d’Erzurum fut aussi agréable, c’est une très belle ville dans le style arménien, située au pied des montagnes.

Le soir, on trouve de nouveau un spot dans les montagnes. On se croirait dans le ciel ici ! Les nouages sont bas et forment une couche douce en-dessous de nous. Seuls quelques sommets à pic transpercent cette couette nuageuse. Un vrai régal pour les yeux. Ces moments en totale immersion avec la nature vont grave nous manquer !

PS : Nos photos sont sur ma page Facebook.

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54ème semaine : Le tour du Kurdistan irakien https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/06/54eme-semaine-le-tour-du-kurdistan-irakien/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/06/54eme-semaine-le-tour-du-kurdistan-irakien/#respond Tue, 06 Aug 2019 12:39:27 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2707 Continuer la lecture de « 54ème semaine : Le tour du Kurdistan irakien »]]> Jour 374 : Notre première destination au Kurdistan irakien est la deuxième plus grande ville de la région, Souleimaniye. On y passe une nuit calme (notre première nuit en Irak!!) dans un immense parc où les familles viennent pique-niquer. Pour le moment, rien ne change par rapport à l’Iran ! Sauf que mes maîtres peuvent enfin prendre un vrai apéro ! Cette première nuit ici nous rassure sur la sécurité de la région et élimine complètement nos quelques doutes restants.

Le matin on est prêts à visiter le bazar de la ville. Sur notre chemin, on s’arrête faire le change car il est impossible de payer par carte bancaire ici et il n’y a que très peu de distributeurs qui prennent la carte (on en a trouvé un dans un hôtel 5 étoiles mais les frais sont trop élevés, il vaut mieux faire le change). En cherchant un parking près du centre-ville, on passe dans une rue des magasins de pneu ! On décide donc de se renseigner sur la disponibilité de nos pneus ici car on en a désespérément besoin. Campi grince à chaque petit virage, ça commence à faire vraiment peur !

Coup de bol, dans le magasin qu’on a choisi, on tombe sur un homme maîtrisant parfaitement l’anglais. On arrive donc à se faire comprendre deux fois plus vite. Un coup de fil et ils trouvent nos pneus ! En plus à un prix très compétitif, à 130€ les deux, ce qui est moitié prix par rapport aux prix proposés en Iran. On a donc de nouveau des pneus de qualité turque, les Lassa. Tout se passe sans souci, en une demi-heure les pneus sont arrivés et montés. Pendant ce temps, on est posés tranquillement dans la boutique et on échange avec le monsieur autour d’un thé ! C’est un sacré voyageur pour un irakien, il a fait une dizaine de pays en Europe ! Apparemment avec un bon diplôme et des contacts, il n’est pas si difficile de pouvoir voyager en Europe en tant que touriste.

 

 

 

 

 

 

Bref, armés de nouveaux pneus, on part visiter le centre de Souleimaniye. Comme en Iran, il y a un grand bazar animé qui domine tout le centre-ville. On ne se sent pas trop dépaysés par rapport à l’Iran mais les règles sont nettement moins strictes ici : plus besoin de porter le voile, moi je peux être promené dans la rue sans aucun souci et il est possible d’acheter de l’alcool…d’un coup on se sent plus libre et ça fait du bien !

Jour 375 : En route vers Erbil, la capitale du Kurdistan. Sur le chemin, on tombe sur un monument imposant à l’entrée de la ville. On s’y arrête pour le visiter, accompagnés d’un des militaires qui gardent le monument (on ne sait d’ailleurs pas à quoi il sert vraiment, sur place il n’y a rien d’écrit).

On trouve ensuite un parking près de la citadelle d’Erbil et on part tous ensemble visiter le centre. A peine arrivés sur la place centrale, on commence à sérieusement crever de chaud. Le bitume sous 45 degrés est brûlant pour mes coussinets. On décide donc de retourner au Campi et revenir le lendemain tôt le matin pour profiter un peu plus de la balade.

Le seul défi cependant est de trouver un endroit où il fait un peu plus frais car cette chaleur commence à être insoutenable et Campi a bien chauffé pendant les quelques heures garé au soleil ! Le gardien de la citadelle nous indique qu’il y a des montagnes à une vingtaine de kilomètres où il fait nettement plus frais. On part donc à Shaqlawa où on retrouve effectivement un peu de fraîcheur et de l’ombre sous les arbres, chose assez rare ! On a tellement du mal à trouver des spots avec de l’ombre car il n’y a pas beaucoup de verdure. Mais mission accomplie ! On est pas mal ici, avec la vue sur la vallée.

A un moment, 4 militaires armés arrivent en voiture pour nous donner leur aval pour dormir ici la nuit. Ils nous donnent même un numéro de téléphone au cas où on a un souci. Ils passent également plusieurs coups de fil. On a l’impression que tous les militaires du coin sont maintenant au courant qu’on est là !

Jour 376 : On se lève de bonne heure pour revenir à Erbil et profiter de la balade matinale dans la citadelle. Les plus anciennes traces d’occupation de la citadelle remontent apparemment au 5e millénaire avant J.-C.! La citadelle se trouve sur une colline donnant une belle vue sur la place centrale, qui est animée par le marché local et les nombreuses fontaines d’eau.

Cette courte vidéo vous montre l’ambiance du marché local. Et moi, je suscite toujours et encore l’intérêt des locaux qui n’hésitent pas à poser avec moi.

Mise à part le bazar, je peux accompagner mes maîtres partout dans la ville, c’est super !

En sortant d’Erbil, on tombe sur un Carrefour où on n’arrive pas à résister aux fromages français !

On part ensuite à la découverte de la nature kurde ! Après de longues recherches, on trouve finalement un spot tranquille pour bivouaquer (c’est le weekend et tout le monde est venu dans cette région pour pique-niquer !). En bonus, on est garés près d’un fleuve ! Alors un petit ploufff s’impose ! Parmi mes spectateurs, il y a des humains et des chèvres, comme en témoigne cette vidéo !

Jour 377 : Premier stop, c’est le Canyon de Rawanduz. On s’arrête à plusieurs endroits sur notre chemin pour observer le canyon sous différents angles !

Puis, on s’accorde une petite pause aux chutes d’eau de Bekhal pour savourer un thé près de l’eau. Les restos sont littéralement sur les chutes d’eau ! Avec les températures élevées, les irakiens sont fans de l’eau, ça nous fait un point en commun ;).

Puis, on enchaîne avec la visite de la ville Aqra ou Akre, posée dans la vallée.

On prend ensuite une route passant par les montagnes et offrant de beaux panoramas. On en profite aussi pour trouver un endroit pour la nuit avec des températures plus ou moins soutenables.

Jour 378 : Aujourd’hui, on commence par la visite de la ville Amedi qui se situe sur une colline au sommet plat. Il n’y a pas grand-chose à voir dans la ville mais ce qui vaut plus le coup, c’est la vue sur la ville depuis la route. On se gare sur un lieu très touristique pour pouvoir prendre une photo puis on suit la foule pour découvrir ce qui attire les gens ici.

Et c’est de nouveau l’eau ! C’est simple ici. Là où il y a de l’eau, il y a du monde et ça vit ! Ce pays est fait pour moi ! On suit donc un canal le long duquel se trouvent des restos, des bars à shisha et des stands. Les meilleures places sont celles directement dans l’eau! Au bout du canal, on tombe sur une chute d’eau où on se rafraîchit.

Après cette petite escapade, on part visiter l’ancienne résidence d’été de Saddam Hussein, complètement laissée à l’abandon. On se pose ensuite dans les hauteurs, encore avec une vue magnifique sur le coucher du soleil.

Jour 379 : Pour le dernier jour en Irak, on décide de visiter l’une des villes les plus bizarres qu’on ait jamais vus. Il s’agit de Lalish, un lieu saint du Yézidisme. Cette religion est plutôt similaire au christianisme mais n’a rien à voir avec l’islam. Ici, il faut laisser vos chaussures à l’entrée du village et les récupérer en sortant. Car la règle ici, c’est de marcher pieds nus !

On a cru comprendre que c’est pour des raisons de propreté mais également une tradition de longue date. On en sait pas plus. En tout cas, heureusement que la ville est majoritairement recouverte de sol blanc, ça chauffe moins les pieds ! Maintenant mes maîtres savent ce que c’est de marcher partout pieds nus ;).  On visite également le temple yézidi et la source d’eau au sous-sol.

Enfin, en récupérant nos chaussures, les gardiens du village nous invitent à se poser dans leur bureau climatisé et nous offrent de l’eau, quel accueil !

Puis direction la dernière étape de notre périple en Irak, la ville Dahuk. Il n’y a rien d’extraordinaire dans cette ville mais on s’en souviendra pour son ambiance festive (comme en témoigne cette vidéo) le soir près du barrage.

Ici se trouve un grand complexe touristique avec de nombreux restaurants et des attractions. On fête donc notre dernière soirée en Irak autour d’une shisha tout en mesurant la chance qu’on a d’avoir pu découvert ce pays tellement méconnu des touristes occidentaux !

En résumé, malgré 5 contrôles militaires en moyenne par jour , on s’est toujours sentis en sécurité ici. On est partis au Kurdistan sans aucun préjugé et on a découvert de nouveau une population bienveillante et accueillante (qui laisse cependant un peu plus d’espace personnel que les iraniens :)). Et voyager avec un chien en Irak ne pose aucun problème. On n’a jamais été embêtés pour quoi que ce soit !

Comme quoi il ne faut pas se fier aux médias ou à l’opinion public mais bien aux voyageurs qui y sont allés !

PS : Nos photos sont sur notre page Facebook.

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Jour 373 : Après le passage de frontière chaotique, on arrive au Kurdistan irakien !! https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/28/jour-373-apres-le-passage-de-frontiere-chaotique-on-arrive-au-kurdistan-irakien/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/28/jour-373-apres-le-passage-de-frontiere-chaotique-on-arrive-au-kurdistan-irakien/#comments Sun, 28 Jul 2019 19:37:29 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2692 Continuer la lecture de « Jour 373 : Après le passage de frontière chaotique, on arrive au Kurdistan irakien !! »]]> Jour 373 : On se lève de bonne heure pour affronter la frontière irano-irakienne qui ne semble pas être des plus faciles à ce qu’il paraît. On a entendu parler de cette frontière comme un passage chaotique avec beaucoup de paperasse et des allers-retours entre de nombreux checkpoints.

Deux choses nous préoccupent en particulier. La première est le tampon sur notre CPD (Carnet de Passage en Douane), une formalité importante qui nous permet de récupérer à notre retour les 2000€ de caution ! Notre deuxième préoccupation est la fameuse taxe d’essence qui est apparemment obligatoire à payer à la sortie de l’Iran mais que de nombreux voyageurs ne paient finalement pas… S’agit-il donc d’un paiement non officiel ? Bref, on verra bien !

Prêts à décoller pour parcourir les derniers 20 kilomètres qui nous séparent de la frontière, on rencontre un problème mécanique alors qu’on n’est même pas partis ! En effet, on n’arrive plus à faire remonter notre marche ! Et on ne peut pas rouler avec, au prix de la casser ou de cogner d’autres objets sur notre route. Il s’avère que le système mécanique ne marche plus. Mon maître sort donc le tournevis et c’est parti pour une bonne demi-heure de bricolage sous Campi pour enlever manuellement cette foutue marche ! Enfin, avec la marche dans la salle de bain, on attaque le passage de frontière qu’on espère être moins stressant que lors de notre entrée en Iran!

On remonte de nouveau une longue file de camions et arrive au premier contrôle des passeports sans faire la queue, en étant encore une fois le seul véhicule léger ! Tout se passe bien, on trouve rapidement le deuxième checkpoint, à quelques centaines de mètres plus loin. Cette fois-ci, c’est un grand bâtiment où il faut aller à l’intérieur, même le conducteur doit passer la frontière à pied ! On s’en assure quand-même plusieurs fois auprès des agents puisque la dernière fois que mon maître a passé la frontière à pied, en l’occurrence en Arménie, il a dû sortir du pays et re-rentrer en Campi pour avoir le tampon d’entrée en tant que conducteur ! Inutile de dire que les tampons arméniens lui prennent désormais une page entière dans le passeport 😊.

Alors que j’attends sagement dans Campi, sous le regard curieux des passants, mes maîtres font la queue pour avoir le tampon de sortie sur leurs visas iraniens ! Petite précision, l’Iran ne tamponne plus les passeports mais uniquement les visas qui sont sur une feuille A4 à part. On n’a donc aucune trace du passage en Iran dans nos passeports.

Le temps d’attente est long car un bus est arrivé en même temps. Finalement, après une demi-heure, mes maîtres obtiennent le tampon de sortie ! Il n’y a plus de possibilité de retour maintenant. Il faut absolument que notre CPD soit tamponné et qu’on obtienne facilement les visas pour le Kurdistan irakien (on s’est renseignés sur l’application iOverlander et apparemment à la frontière les ressortissants de l’UE peuvent obtenir facilement le visa de 30 jours). Effectivement, on a aussi voulu s’en assurer auprès des autorités compétentes et ne pas se fier uniquement aux avis d’autres voyageurs. Mais à l’ambassade irakienne de Téhéran, où on s’est rendus en personne, l’agent nous a indiqué qu’aucun visa ne peut nous être accordé si on n’est pas résident en Iran… ça ne tenait pas trop la route son discours ! A partir de quand les ambassades ne prennent que des résidents du pays dans lequel elle se trouve ?!

On avait beau lui expliquer qu’on souhaitait se rendre uniquement au Kurdistan, une région autonome de l’Irak, au Nord du pays mais il était submergé par la foule et le chaos qui régnait sur place après l’ouverture de l’ambassade !

On a donc décidé se faire confiance aux voyageurs qui se sont rendus au Kurdistan irakien, et qu’on a même contacté en personne, pour s’assurer qu’il est possible de rentrer dans cette partie de l’Irak sans aucun souci. On en a aussi profité pour demander des conseils et leurs ressentis sur le pays. Leurs retours positifs nous ont conforté dans notre décision de découvrir cette partie du monde loin des sentiers battus ! Je devais être surement dans les premiers chiens étrangers à rentrer sur le territoire kurde !

Parenthèse à part, une fois les visas iraniens tamponnés, il n’a pas été difficile de trouver la personne compétente pour faire tamponner le CPD. Il a fallu seulement bien vérifier que les données du CPD correspondait à Campi, le plus important étant le numéro de châssis. Comme d’habitude, dès que quelqu’un rentre dans Campi, j’aboie à fond pour lui faire peur et raccourcir le temps de contrôle, chose que mes maîtres apprécient tout particulièrement 😊. Dans ce cas-là, ça a plutôt bien marché ! Après moins de 10 minutes, le CPD est tamponné et apparemment on peut quitter le pays maintenant !

Tout contents, on passe le dernier checkpoint des douanes et l’agent nous ouvre le portail. On passe aussi à côté du panneau Exit Iran ! Ça y est, on est dans la zone de No Man’s Land ! … Sauf qu’un homme nous arrête avant la frontière irakienne et demande la fameuse taxe d’essence ! On fait semblant de ne pas comprendre, l’homme appelle donc son ami qui parle anglais et nous explique la situation. Ça nous parait très bizarre, on vient de quitter le pays, on a tous les tampons de sortie et l’homme ne semble pas du tout être un agent de la frontière (même s’il est difficile de faire la différence car même les agents officiels ne sont pas en uniforme). Mais quelques instants plus tard, notre vive discussion attire des soldats qui surveille cette partie de la frontière. Et ça crée des discussions entre les soldats, certains nous disent « It is OK, go » et certains nous demandent de retourner de nouveau en Iran pour payer cette taxe ! Décidément, cette taxe n’a pas l’air d’être vraiment officialisée et encadrée ! Mais bon, l’un des soldats ne veut vraiment pas nous laisser passer. On passe donc de nouveau par le portail que l’agent nous ouvre en même temps qu’il nous indique le bâtiment où il faut régler la taxe. Bizarre qu’il n’ait pas demandé le reçu quand il nous a ouvert la barrière en sortant d’Iran ?! Mais bon, maintenant on est habitués à ne plus rien comprendre à la frontière iranienne !

On se rend donc devant le guichet pour payer mais une foule de camionneurs iraniens s’entasse devant. C’est encore très chaotique mais on peut toujours compter sur l’hospitalité iranienne ! Dès qu’ils ont reconnu nos têtes de touristes, un couloir s’est formé jusqu’au guichet pour qu’on puisse passer tranquillement. Au guichet, l’agent prend notre CPD. Il nous invite ensuite dans son petit bureau modeste et climatisé ! Notons un petit faux-pas de la part de mon maître qui a oublié d’enlever ses chaussures avant d’entrer sur le tapis persan ! Ça va, l’agent a fait semblant de ne pas voir les quelques traces noires sur son tapis … On l’aide ensuite à rentrer les données dans son système pour avoir le montant de la taxe à payer, pendant que la foule de camionneurs attend patiemment leur tour ! Effectivement on ne passe pas dans son système, vu la rareté de Campi, il nous fait donc passer pour Xantia ! On s’en est finalement tirés pour 15€. Et compte tenu du prix de diesel à 2€ le plein dont on a profité à l’abondance avec presque 10 000 km effectués en Iran, on n’a pas râlé ! Cela semble être une taxe officielle même pour les locaux.

Une fois le reçu en poche, on peut passer du côté irakien ! Un dernier au-revoir à l’Iran, notre coup de cœur !

Du côté irakien, c’est la pause déjeuner… on doit donc attendre un petit moment avant que le douanier ne contrôle Campi. Rien à signaler, on peut avancer vers le contrôle des passeports. Il s’agit de nouveau d’un bâtiment avec une longue file d’attente. Il faut donner nos passeports aux agents à l’entrée, puis attendre d’être appelés. Au passage il faut payer 5€ pour 2 personnes pour les frais administratifs de visa (aka qu’ils remplissent le formulaire en leur donnant toutes les infos de nos passeports). Le visa se présente en fait sous forme d’un tampon classique dans le passeport. Aucun souci pour les européens, on peut rester 30 jours ! Mais uniquement au Kurdistan. Le visa ne permet pas de rentrer sur le territoire irakien comme Mossoul ou Bagdad où il faut un visa différent. Le Kurdistan est protégé du reste de l’Irak par des frontières bien gardées. Ils ont aussi leur président et leur armée. C’est le seul pays où les kurdes sont officiellement reconnus et ont leur propre état ! A la différence de la Turquie qui est en conflit avec les kurdes qui se situent dans la partie du Sud-Est de la Turquie.. On va rigoler quand on passera la frontière entre l’Irak et la Turquie !

Mais à présent, il ne nous reste plus qu’un contrôle côté Irak : le contrôle des documents de Campi (uniquement la carte grise, le CPD n’est pas requis). Il faut aussi s’acquitter de la taxe routière de 20$. On galère un peu à faire le change car ils ne prennent que des dinars irakiens et il n’y a pas de distributeurs… Encore un signe comme quoi ils ne sont pas habitués aux touristes ! Mais tout le monde est très gentil, curieux et demandeur de selfies 😊. Après avoir trouvé un agent voulant bien nous échanger les euros, on s’avance vers la barrière de sortie ! Un petit check des passeports, y compris le mien (notons cependant que c’était plus par curiosité, il n’y vraiment eu aucun souci pour moi), et on est prêts à arpenter, après 4 heures passées à la frontière, les routes et les villes irakiennes, notre 26ème pays de notre périple wouhaaaa !

On vient ici sans aucun préjugé, prêts à savourer tous les moments et profiter de chaque rencontre ! On a hâte de découvrir cette partie du monde méconnue des touristes ! On n’aurait jamais cru pouvoir dire ça un jour : Nous sommes en Irak !

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