Iran – Zoulou on the Road https://zoulouonroad.com Vous pouvez suivre ici mon voyage autour du monde avec mes maitres! Thu, 29 Aug 2019 14:09:17 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.2 146704606 Jour 373 : Après le passage de frontière chaotique, on arrive au Kurdistan irakien !! https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/28/jour-373-apres-le-passage-de-frontiere-chaotique-on-arrive-au-kurdistan-irakien/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/28/jour-373-apres-le-passage-de-frontiere-chaotique-on-arrive-au-kurdistan-irakien/#comments Sun, 28 Jul 2019 19:37:29 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2692 Continuer la lecture de « Jour 373 : Après le passage de frontière chaotique, on arrive au Kurdistan irakien !! »]]> Jour 373 : On se lève de bonne heure pour affronter la frontière irano-irakienne qui ne semble pas être des plus faciles à ce qu’il paraît. On a entendu parler de cette frontière comme un passage chaotique avec beaucoup de paperasse et des allers-retours entre de nombreux checkpoints.

Deux choses nous préoccupent en particulier. La première est le tampon sur notre CPD (Carnet de Passage en Douane), une formalité importante qui nous permet de récupérer à notre retour les 2000€ de caution ! Notre deuxième préoccupation est la fameuse taxe d’essence qui est apparemment obligatoire à payer à la sortie de l’Iran mais que de nombreux voyageurs ne paient finalement pas… S’agit-il donc d’un paiement non officiel ? Bref, on verra bien !

Prêts à décoller pour parcourir les derniers 20 kilomètres qui nous séparent de la frontière, on rencontre un problème mécanique alors qu’on n’est même pas partis ! En effet, on n’arrive plus à faire remonter notre marche ! Et on ne peut pas rouler avec, au prix de la casser ou de cogner d’autres objets sur notre route. Il s’avère que le système mécanique ne marche plus. Mon maître sort donc le tournevis et c’est parti pour une bonne demi-heure de bricolage sous Campi pour enlever manuellement cette foutue marche ! Enfin, avec la marche dans la salle de bain, on attaque le passage de frontière qu’on espère être moins stressant que lors de notre entrée en Iran!

On remonte de nouveau une longue file de camions et arrive au premier contrôle des passeports sans faire la queue, en étant encore une fois le seul véhicule léger ! Tout se passe bien, on trouve rapidement le deuxième checkpoint, à quelques centaines de mètres plus loin. Cette fois-ci, c’est un grand bâtiment où il faut aller à l’intérieur, même le conducteur doit passer la frontière à pied ! On s’en assure quand-même plusieurs fois auprès des agents puisque la dernière fois que mon maître a passé la frontière à pied, en l’occurrence en Arménie, il a dû sortir du pays et re-rentrer en Campi pour avoir le tampon d’entrée en tant que conducteur ! Inutile de dire que les tampons arméniens lui prennent désormais une page entière dans le passeport 😊.

Alors que j’attends sagement dans Campi, sous le regard curieux des passants, mes maîtres font la queue pour avoir le tampon de sortie sur leurs visas iraniens ! Petite précision, l’Iran ne tamponne plus les passeports mais uniquement les visas qui sont sur une feuille A4 à part. On n’a donc aucune trace du passage en Iran dans nos passeports.

Le temps d’attente est long car un bus est arrivé en même temps. Finalement, après une demi-heure, mes maîtres obtiennent le tampon de sortie ! Il n’y a plus de possibilité de retour maintenant. Il faut absolument que notre CPD soit tamponné et qu’on obtienne facilement les visas pour le Kurdistan irakien (on s’est renseignés sur l’application iOverlander et apparemment à la frontière les ressortissants de l’UE peuvent obtenir facilement le visa de 30 jours). Effectivement, on a aussi voulu s’en assurer auprès des autorités compétentes et ne pas se fier uniquement aux avis d’autres voyageurs. Mais à l’ambassade irakienne de Téhéran, où on s’est rendus en personne, l’agent nous a indiqué qu’aucun visa ne peut nous être accordé si on n’est pas résident en Iran… ça ne tenait pas trop la route son discours ! A partir de quand les ambassades ne prennent que des résidents du pays dans lequel elle se trouve ?!

On avait beau lui expliquer qu’on souhaitait se rendre uniquement au Kurdistan, une région autonome de l’Irak, au Nord du pays mais il était submergé par la foule et le chaos qui régnait sur place après l’ouverture de l’ambassade !

On a donc décidé se faire confiance aux voyageurs qui se sont rendus au Kurdistan irakien, et qu’on a même contacté en personne, pour s’assurer qu’il est possible de rentrer dans cette partie de l’Irak sans aucun souci. On en a aussi profité pour demander des conseils et leurs ressentis sur le pays. Leurs retours positifs nous ont conforté dans notre décision de découvrir cette partie du monde loin des sentiers battus ! Je devais être surement dans les premiers chiens étrangers à rentrer sur le territoire kurde !

Parenthèse à part, une fois les visas iraniens tamponnés, il n’a pas été difficile de trouver la personne compétente pour faire tamponner le CPD. Il a fallu seulement bien vérifier que les données du CPD correspondait à Campi, le plus important étant le numéro de châssis. Comme d’habitude, dès que quelqu’un rentre dans Campi, j’aboie à fond pour lui faire peur et raccourcir le temps de contrôle, chose que mes maîtres apprécient tout particulièrement 😊. Dans ce cas-là, ça a plutôt bien marché ! Après moins de 10 minutes, le CPD est tamponné et apparemment on peut quitter le pays maintenant !

Tout contents, on passe le dernier checkpoint des douanes et l’agent nous ouvre le portail. On passe aussi à côté du panneau Exit Iran ! Ça y est, on est dans la zone de No Man’s Land ! … Sauf qu’un homme nous arrête avant la frontière irakienne et demande la fameuse taxe d’essence ! On fait semblant de ne pas comprendre, l’homme appelle donc son ami qui parle anglais et nous explique la situation. Ça nous parait très bizarre, on vient de quitter le pays, on a tous les tampons de sortie et l’homme ne semble pas du tout être un agent de la frontière (même s’il est difficile de faire la différence car même les agents officiels ne sont pas en uniforme). Mais quelques instants plus tard, notre vive discussion attire des soldats qui surveille cette partie de la frontière. Et ça crée des discussions entre les soldats, certains nous disent « It is OK, go » et certains nous demandent de retourner de nouveau en Iran pour payer cette taxe ! Décidément, cette taxe n’a pas l’air d’être vraiment officialisée et encadrée ! Mais bon, l’un des soldats ne veut vraiment pas nous laisser passer. On passe donc de nouveau par le portail que l’agent nous ouvre en même temps qu’il nous indique le bâtiment où il faut régler la taxe. Bizarre qu’il n’ait pas demandé le reçu quand il nous a ouvert la barrière en sortant d’Iran ?! Mais bon, maintenant on est habitués à ne plus rien comprendre à la frontière iranienne !

On se rend donc devant le guichet pour payer mais une foule de camionneurs iraniens s’entasse devant. C’est encore très chaotique mais on peut toujours compter sur l’hospitalité iranienne ! Dès qu’ils ont reconnu nos têtes de touristes, un couloir s’est formé jusqu’au guichet pour qu’on puisse passer tranquillement. Au guichet, l’agent prend notre CPD. Il nous invite ensuite dans son petit bureau modeste et climatisé ! Notons un petit faux-pas de la part de mon maître qui a oublié d’enlever ses chaussures avant d’entrer sur le tapis persan ! Ça va, l’agent a fait semblant de ne pas voir les quelques traces noires sur son tapis … On l’aide ensuite à rentrer les données dans son système pour avoir le montant de la taxe à payer, pendant que la foule de camionneurs attend patiemment leur tour ! Effectivement on ne passe pas dans son système, vu la rareté de Campi, il nous fait donc passer pour Xantia ! On s’en est finalement tirés pour 15€. Et compte tenu du prix de diesel à 2€ le plein dont on a profité à l’abondance avec presque 10 000 km effectués en Iran, on n’a pas râlé ! Cela semble être une taxe officielle même pour les locaux.

Une fois le reçu en poche, on peut passer du côté irakien ! Un dernier au-revoir à l’Iran, notre coup de cœur !

Du côté irakien, c’est la pause déjeuner… on doit donc attendre un petit moment avant que le douanier ne contrôle Campi. Rien à signaler, on peut avancer vers le contrôle des passeports. Il s’agit de nouveau d’un bâtiment avec une longue file d’attente. Il faut donner nos passeports aux agents à l’entrée, puis attendre d’être appelés. Au passage il faut payer 5€ pour 2 personnes pour les frais administratifs de visa (aka qu’ils remplissent le formulaire en leur donnant toutes les infos de nos passeports). Le visa se présente en fait sous forme d’un tampon classique dans le passeport. Aucun souci pour les européens, on peut rester 30 jours ! Mais uniquement au Kurdistan. Le visa ne permet pas de rentrer sur le territoire irakien comme Mossoul ou Bagdad où il faut un visa différent. Le Kurdistan est protégé du reste de l’Irak par des frontières bien gardées. Ils ont aussi leur président et leur armée. C’est le seul pays où les kurdes sont officiellement reconnus et ont leur propre état ! A la différence de la Turquie qui est en conflit avec les kurdes qui se situent dans la partie du Sud-Est de la Turquie.. On va rigoler quand on passera la frontière entre l’Irak et la Turquie !

Mais à présent, il ne nous reste plus qu’un contrôle côté Irak : le contrôle des documents de Campi (uniquement la carte grise, le CPD n’est pas requis). Il faut aussi s’acquitter de la taxe routière de 20$. On galère un peu à faire le change car ils ne prennent que des dinars irakiens et il n’y a pas de distributeurs… Encore un signe comme quoi ils ne sont pas habitués aux touristes ! Mais tout le monde est très gentil, curieux et demandeur de selfies 😊. Après avoir trouvé un agent voulant bien nous échanger les euros, on s’avance vers la barrière de sortie ! Un petit check des passeports, y compris le mien (notons cependant que c’était plus par curiosité, il n’y vraiment eu aucun souci pour moi), et on est prêts à arpenter, après 4 heures passées à la frontière, les routes et les villes irakiennes, notre 26ème pays de notre périple wouhaaaa !

On vient ici sans aucun préjugé, prêts à savourer tous les moments et profiter de chaque rencontre ! On a hâte de découvrir cette partie du monde méconnue des touristes ! On n’aurait jamais cru pouvoir dire ça un jour : Nous sommes en Irak !

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53ème semaine : Le tour du Kurdistan iranien https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/23/53eme-semaine-le-tour-du-kurdistan-iranien/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/23/53eme-semaine-le-tour-du-kurdistan-iranien/#respond Tue, 23 Jul 2019 14:57:59 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2670 Continuer la lecture de « 53ème semaine : Le tour du Kurdistan iranien »]]> Jour 365 : A notre retour de la vallée d’Alamut, on décide de faire un coucou à notre ami autostoppeur Farzad qui habite à Karaj. On se retrouve avec ses parents autour d’un déjeuner, dans un appartement bien climatisé…ça fait plaisir ! Moi je profite à fond du tapis persan, en appréciant la chance d’être accepté à la maison en Iran, chose assez rare !

Puis, vu qu’on n’est pas loin de Téhéran, on décide d’aller faire également un coucou au garage où du vin fait maison nous attend déjà. On en profite aussi pour régler le frein à main. Au garage, on croise aussi un couple de retraités français, qui à leurs 70 ans, sont des voyageurs aguerris à bord de leur camion aménagé avec soins par eux-mêmes.

Jour 366 : On profite d’être à Téhéran pour faire un tour dans le bazar où on peut vraiment tout trouver et faire le change, chose simple qui s’est cependant transformée en une chasse aux rials ! En effet, on arrive dans une rue avec que des bureaux de change mais aucun a du liquide ! Ça commence à être inquiétant tous ces refus l’un après l’autre dès qu’on rentre dans la boutique. Finalement, on s’arrange avec des iraniens qui cherchent désespérément des dollars !

Le soir, une dernière petite soirée au garage et on est prêts pour partir !

Jour 367 : C’est le départ du garage. On roule tout après-midi pour s’avancer vers l’Ouest du pays et visiter notre dernière destination en Iran : le Kurdistan !

Jour 368 : Sur notre chemin vers le Kurdistan, on s’arrête visiter la cave Ali Sadr, l’une des plus grandes grottes au monde, avec ses 11 kilomètres de long dont une partie est accessible au public en bateau. Une visite très impressionnante, à parcourir les passages étroits au plafond bas. Et puis, le trajet en bateau était aussi mémorable. On a tapé dans tous les murs. Cette vidéo permet de tracer une partie de notre visite en bateau.

 

 

 

 

 

 

Jour 369 : Aujourd’hui, on visite la ville de Hamadan qui a un grand centre piéton puis on passe la nuit au pied du site archéologique Bisotun classé à l’UNESCO. On ne le visite cependant pas à cause des travaux de rénovation.

Jour 370 : Ce matin, on s’avance vers Kermanshah pour visiter le centre-ville. On choisit de voir aussi le musée de Moaven Almolk Tekiye qui abrite de très belles pièces décorées et des murs en mosaïques.

Eeeet le soir on fête mon anniversaire !  Quel superbe cadeau j’ai eu de la part de mes maîtres !!  Un pistolet à eau !  Et en plus, des enfants sont venus le soir pour jouer avec moi, je suis le plus heureux des chiens au monde ce 15 juin 😉. Je suis devenu le champion du monde en attrapage de gouttes hehe. Si vous ne me croyez pas, pas de souci, jetez un coup d’œil sur ma vidéo !

Jour 371 : On se réveille de bonne heure pour visiter le petit village de Palangan et profiter de la fraîcheur matinale avant les 40 degrés prévus dans la journée !  A 7 heures du matin, le village est calme, personne dans la rue à part les chiens errants qui nous suivent de près pendant toute la visite. Palangan, c’est un village kurde au bout d’une route, caché dans les montagnes. La route donne ensuite lieu à des escaliers menant à la rivière. On traverse le pont piéton pour découvrir l’autre côté du village. Pareil, un petit chemin en escalier assez raide passe par les maisons très modestes. Il n’y a pas d’accès pour les voitures. Seuls les ânes peuvent transporter les marchandises dans les escaliers jusqu’à la porte des maisons !  C’était très agréable de se promener dans ce village authentique hors des sentiers battus !

Il ne nous reste plus qu’une seule chose à faire avant de quitter l’Iran…c’est de laver Campi !  Après un an de voyage, il a accumulé pas mal de poussière avec tous ces chemins off road !  Un bon lavage à la main lui a fait du bien tout autant qu’à moi. Découvrez notre vidéo ici. Je crois bien que c’est mon deuxième cadeau d’anniversaire !

Jour 372 : On a deux dernières villes à passer avant la frontière. Le premier est le petit village Uraman Takht, situé dans la vallée de Hawraman. C’est un peu juste niveau accessibilité mais Campi arpente les montées et les descentes raides et les routes étroites comme un champion ! Les gens ici sont habillés de manière traditionnelle. Les hommes en tenue kurde avec un large pantalon en laine de mouton et de chèvre, un costard qui va de pair, une chemise et une grande ceinture en laine. La tenue des femmes est colorée et brillante, ça change du reste du pays !

La dernière ville, à quelques kilomètres de la frontière est Marivan où on fait les courses pour dépenser les derniers rials restants, on remplit tous les bidons d’essence au prix dérisoire et mon maître s’achète le pantalon kurde ! Et ça y est, après 9 semaines en Iran, on est prêt à quitter ce pays dont l’hospitalité de la population nous a marqué à jamais !

PS : Nos photos sont sur ma page Facebook.

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52ème semaine : On vit à fond l’hospitalité iranienne https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/16/52eme-semaine-on-vit-a-fond-lhospitalite-iranienne/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/16/52eme-semaine-on-vit-a-fond-lhospitalite-iranienne/#comments Tue, 16 Jul 2019 10:16:22 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2586 Continuer la lecture de « 52ème semaine : On vit à fond l’hospitalité iranienne »]]> Jour 355 : Aujourd’hui, après le réveil et les adieux, on part du garage pour aller faire un tour sur la côte Nord, très montagneuse jusqu’à la mer Caspienne.

Sur notre chemin vers la côte, on s’arrête au Holy Shrine d’Imam Khomeini, le premier gardien de la révolution islamique qui a eu lieu en 1979. L’Etat iranien a construit un lieu de pèlerinage monumental en son honneur. Les coupoles extérieures ainsi que sa tombe sont dorées et l’intérieur brille jusqu’à éblouir les yeux ! Cet endroit témoigne bien de l’esprit de l’état islamique iranien pour qui la priorité principale est la religion…Quand on n’est pas croyant, c’est un peu triste de voir l’Etat investir tant d’argent public dans les endroits comme ça…

On y fait un petit tour rapidement, avant d’avancer vers le parc national de Lar où se trouve le mont Damavand. A 5 610 mètres d’altitude, ça en fait le plus grand sommet d’Iran. On se pose au pied du mont pour la soirée, en espérant que demain la vue sera dégagée pour voir son sommet.

Jour 356 : La prévision météorologique d’aujourd’hui n’est pas très prometteuse. Un orage est prévu pour l’après-midi. On profite donc de la matinée nuageuse mais pas pluvieuse pour faire une petite randonnée dans les alentours et observer la vue sur la vallée et les montagnes avoisinantes. On dirait quasiment les alpes ! On adore cet endroit frais et vert. Ça y est, on est décidés : on préfère surement la montagne à la mer !

On aime tellement cet endroit qu’on décide de rester une nuit de plus. Et avec un peu de chance il devrait faire beau demain matin afin de pouvoir voir le mont en toute sa splendeur !

Jour 357 : Et la météo n’a pas menti ! A 5 heures du matin, j’ai senti que c’est le meilleur moment d’apprécier la vue ! Je n’hésite donc pas à réveiller ma maîtresse, en grattant la porte de Campi, signe que c’est l’heure de faire mes besoins ! Et avec ma maîtresse, ça marche à merveille ! En 5 minutes elle descend, elle m’ouvre la porte et là…émerveillement total : le lever de soleil sur le mont Damavand dégagé. Que c’est magnifique ! Elle enfile donc ses chaussures, et on part, après m’avoir remercié, gravir la colline avoisinante pour avoir le meilleur panorama possible. Seuls les oiseaux sont réveillés à cette heure-ci !  On retrouve une sérénité incomparable ! On se pose et profite de l’instant présent. Difficile de traduire par les mots cet état d’esprit mais on vous laisse apprécier les quelques photos prises !

La suite de la journée fut parsemée de demi-tours…Avec nos pneus avant d’occasion achetés en Roumanie qui ressemblent plus à des skis maintenant (on ne voit plus le témoin d’usure !), on ne peut plus se permettre de faire du off-road surtout s’il y a une moindre montée. Dès que le bitume se transforme en gravier, on fait systématiquement demi-tour. Ne vous inquiétez pas, on prévoit d’acheter de nouveaux pneus mais avec l’embargo en Iran, les pneus reviennent plus chers que des Michelins en France ! Alors on croise les doigts pour tenir quelques centaines de kilomètres de plus et en acheter à un prix abordable dans le pays suivant.

Jour 358 : Aujourd’hui, mes maîtres prennent le téléphérique pour monter en haut de Namakabrud, une forêt dense mais aménagée avec la vue sur la côte de la Mer Caspienne. On pensait être tranquille dans la nature sauvage mais cet endroit est très touristique. Il y a un resto et même un circuit accrobranche… En redescendant en bas, on se laisse tenter par la luge d’été qu’on voyait depuis les œufs. Et c’est bien marrant ! Cette petite pause ludique a fait du bien. Mes maîtres reviennent tous joyeux au Campi.

Le soir, on dort au camping de Chaboksar. Le camping pour les iraniens, c’est venir en voiture et installer sa tente à proximité et profiter d’un pique-nique. L’endroit commence à se remplir car c’est la veille des vacances de 4 jours pour les iraniens. C’est la fête de la fin du ramadan et de la mort d’Imam Khomeini. Beaucoup d’iraniens se rendent donc sur la côte pour fêter ces deux événements, c’est une double fête !

Après quelques moments passés à la plage, on se fait aborder par deux familles qui nous invitent au diner. On prend donc d’abord tous ensemble un diner dehors, une spécialité d’Ispahan – des sortes de boules de céréales et de fruits secs baignées dans une sauce. C’est assez original mais pas si mauvais que ça ! Puis l’autre famille, qui a aussi participé à ce diner, nous invite chez elle, à 10 minutes à pied du lieu de notre camping. A peine arrivés dans cette grande baraque plutôt moderne, on nous sert un deuxième diner ! Et hors de question de refuser, ils le prendraient personnellement ! On passe néanmoins un bon moment car la femme parle très bien anglais.

Elle nous donne rendez-vous demain matin pour aller visiter le musée sur la culture et la tradition de la région de Gilan, crée par sa sœur. Au passage, on a aussi convenu d’un rendez-vous coiffeur pour ma maîtresse, le premier depuis le début de notre voyage !

Jour 359 : Après le coiffeur et le musée assez petit mais ayant une collection d’objets large et intéressante, on part déjeuner à la maison. On déguste des plats faits maisons très savoureux, avec des produits pour la plupart organiques.

Puis direction Lahijan pour voir les plantations de thé. On trouve ensuite un endroit près d’un lac pour se poser et y passer la nuit mais deux jeunes s’arrêtent devant Campi pour nous parler. On a cru comprendre qu’ils souhaitent nous rejoindre plus tard dans la soirée. De toute façon on ne bouge pas d’ici.

Mais quelques instants plus tard, une autre famille s’arrête pour nous saluer et nous inviter dans leur villa à 2 minutes à pied du lac. Apparemment, ils ont deux villas, l’une ici et l’autre à Chypre. On sent qu’ils gagnent bien leur vie. De toute façon, depuis qu’on est sur la côte, on ne voit plus de 405 mais des beaux SUV. C’est très différent ici du reste du pays. Les maisons sont plus modernes, et la côte est très balnéaire ! Il ne manque que des baigneurs (les iraniens viennent tout habillés sur la plage et ne se baignent pas !).

On accepte donc leur invitation pour un thé qui se transforme en un dîner avec leurs amis. Comme d’habitude, on est très bien accueillis et on nous sert toujours en premier. Leur villa est magnifique, avec un rooftop donnant sur les plantations de thé de Lahijan. La maison est en bois, entourée d’une vraie jungle verte.

 

 

 

 

 

 

Pendant qu’on profite du dîner, un gardien garde notre Campi ! En retournant de nuit au Campi, il nous alerte sur la présence policière. Et effectivement, quelques instants plus tard, la police vient pour nous dire qu’on ne peut pas rester ici la nuit et qu’il vaut mieux aller dans un parc dans le centre. Quand les jeunes arrivent, ils nous conduisent donc dans un parc à la sortie de la ville. Ils restent un peu avec nous mais aucun d’eux ne parle anglais donc la communication est difficile.

Après ces deux jours riches en rencontres, on est crevés. Mais on a encore la force de fêter une chose très importante :  notre un an de voyage, ou précisément un an depuis qu’on a quitté notre maison à Nantes et que Campi est devenu notre chez nous ! Et ça se fête !

Jour 360 : Ce matin, on part du camping. Pendant 4 jours de vacances, les campings sont pleins. Les iraniens n’hésitent donc pas à mettre leurs tentes là où il y a de la place, quitte à s’installer sur le bord de la route (comme en témoigne notre vidéo).

On visite ensuite la ville de Rasht où on prend encore des selfies, cette fois-ci avec des pâtissiers quand on attendait nos friandises !

On tente ensuite d’aller voir le fameux village de Masouleh dont les toits des maisons servent de trottoirs mais après une dizaine de minutes dans les bouchons, 3 kilomètres avant l’entrée du village, on abandonne et on fait demi-tour. On nous a prévenu que tout le monde profite des vacances pour aller sur la côte mais là c’est trop !  Hâte de quitter ce chaos ! Avez-vous vu la vidéo lorsque je salue les passants dans les bouchons ? 🙂 Venez la voir ici.

Jour 361 : On a aussi prévu de visiter le château Rud-Khan mais cette fois-ci on prend toutes les précautions et on arrive de bonne heure. Le parking commence à bien se remplir, une vingtaine de tentes arborent la route mais il n’y a pas de bouchons, yupi ! Le chemin pour monter au château est assez raide composé majoritairement d’escaliers. C’est déjà très animé avec pleins de boutiques de souvenirs et de stands de restauration. Bien qu’au milieu de la forêt, l’esprit sauvage a quelque peu disparu, noyé par les établissements touristiques. Après une bonne heure, et 3 kilomètres de marche, on arrive enfin au château. Et il y a déjà du monde !  Plus qu’un château, c’est un espace vide entouré d’une grande muraille. Par contre, l’endroit est beau, enclavé dans les montagnes. On monte tout en haut où on a une superbe vue !  On rencontre aussi deux randonneurs qui nous accompagnent jusqu’à Campi.

Le soir, on se réfugie dans les montagnes pour quitter le climat humide de la côte.

Jour 362 : Le matin, des voisins d’une maison à côté de laquelle on s’est posés viennent nous saluer en nous apportant du lait frais. Une petite séance photo s’impose, comme d’habitude !

On passe ensuite le reste de la journée à la montagne, dans cette réserve naturelle de Siahrud, à côté du somment le plus haut de la province Gilan, Dorfak. On attend la fin des vacances pour ne pas être pris dans les bouchons en direction de Téhéran.

Jour 363 : Les vacances sont finies, on s’avance vers Qazvin où on visite le bazar avec le sublime caravansérail Saraye Sa’d-o-Saltaneh en très bon état. Puis la maison Aminiha Hosseiniyeh qui accueille tous les ans les hommes politiques iraniens à l’occasion d’une fête religieuse. La maison est décorée typiquement à l’iranienne avec de beaux vitraux colorés.

On apprend aussi une particularité des anciennes coutumes du pays :  la porte des maisons avait toujours deux poignées, chacune faisant un bruit différent lors qu’on toquait. Ainsi, les servants savaient s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme et en fonction de cela, la personne adaptée venait ouvrir la porte. Cette tradition est cependant de moins en moins courante aujourd’hui.

Le soir, on se trouve un spot de rêve dans la vallée d’Alamut, avec une magnifique vue. On profite d’un beau coucher de soleil.

Jour 364 : Aujourd’hui, on attaque 2 heures de route de montagne pour aller voir le château d’Alamut.

Il n’y reste plus grand chose, mais encore une fois les paysages environnants en valent le coup. On se croit au bout du monde ! Et puis c’est surtout pour l’histoire du château qu’on est venus. En effet, cet endroit est connu pour être le quartier général des Assassins.

On retourne ensuite à notre spot de rêve en profitant encore une fois des paysages sublimes de la vallée d’Alamut.

PS : Toutes nos photos sont sur notre page Facebook.

 

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51ème semaine : Une semaine dans un garage à Téhéran OU c’est quand le moteur s’arrête que l’aventure commence et que les amitiés se créent https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/08/51eme-semaine/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/08/51eme-semaine/#comments Mon, 08 Jul 2019 14:49:09 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2568 Continuer la lecture de « 51ème semaine : Une semaine dans un garage à Téhéran OU c’est quand le moteur s’arrête que l’aventure commence et que les amitiés se créent »]]> Jours : 350 – 354 : Après 6 jours de garage à Téhéran, on est de nouveau On The Road ! On a toujours vécu le passage au garage comme un moment stressant mais chez Salim et Soroush on a passé l’un des meilleurs moments de notre voyage ! 6 jours de vraies vacances !

On a pu dormir dans notre Campi dans la cour avec accès aux toilettes et à la douche. On se retrouvait autour des repas délicieux faits maisons (on leur a fait goûter en retour une quiche !). J’ai eu droit à tous les restes de table et je suis devenu le gardien du garage très apprécié.

Campi a eu une cure de jeunesse : changement de 3 courroies et surtout réparation du différentiel de la boîte de vitesse dont l’huile coulait depuis le début du voyage. Ça commençait à devenir critique, on devait mettre de l’huile tous les jours. Campi est maintenant dans un meilleur état qu’à l’achat !

Salim et Soroush ne sont pas seulement des excellents mécaniciens qui nous ont fabriqué eux-mêmes des pièces manquantes et ont soigneusement nettoyé tout notre différentiel mais ils sont également de très bons dog-sitters (pendant que mes maîtres visitaient la capitale). Ils sont devenus nos amis ! …Et dire qu’on avait peur d’aller en Iran avec Campi car on pensait qu’en cas de problème, on n’arrivait jamais à le faire réparer !

L’Iran nous émerveille tous les jours !

Pendant que les garagistes réparaient Campi, on en a profité pour aller visiter Téhéran, le centre-ville étant à 15 minutes en bus. D’ailleurs, les bus et les métros sont séparés pour les hommes et les femmes. Alors qu’une femme peut aller dans le compartiment pour les hommes, l’inverse est interdit. Ça peut choquer au départ mais c’est vrai qu’à l’heure de pointe, c’est plutôt pratique pour les femmes d’être toutes seules.

 

 

 

 

 

 

Pendant la semaine, on a fait un tour au Palais Sa’dabad, un grand complexe de musées et de parcs, qui était auparavant le complexe résidentiel du Shah, l’un des rares symboles d’avant révolution islamique. On a visité qu’un seul bâtiment qui comporte les salles principales et les pièces de réception de Mohamad Reza Shah (le deuxième roi de la dynastie de Pahlavi). De nombreux objets étrangers décorent ces salles, dont la plupart viennent de la France. On a été surpris par le style très « versaillais ». Pas loin du palais se trouve le bazar de Tajrish où on a fait nos courses.

On a aussi vu la Tour d’Azadi et la tour de communication Milad. On a voulu monter tout en haut mais elle était fermée à cause du ramadan… En effet, en plus des restaurants, les horaires changent aussi pas mal pour les attractions touristiques pendant le mois du ramadan.

Heureusement que le palais de Golestan était ouvert. Ce palais est le plus vieux monument historique à Téhéran. Son nom veut littéralement dire le palais des fleurs. Ce palais appartient au groupe des bâtiments royaux qui faisait autrefois part de la citadelle de Téhéran. Il est possible de visiter de nombreux bâtiments mais pour chaque bâtiment, il faut un billet différent. On a donc choisi de visiter le palais principal avec ses pièces brillantes composées de milliers de morceaux de miroirs ainsi que la pièce où se trouvait un trône en marbre. Mais rien que les bâtiments vus de l’extérieur sont beaux et colorés. Quel régal pour les yeux !

On est aussi passé par le Grand Bazar qui est effectivement assez immense. Une grande partie du bazar est dédiée aux tapis persans faits à la main dont les prix pour les plus petits commencent à 300€ !

Il faut dire que Téhéran ne nous a pas trop impressionné. Mise à part les palais, la ville n’a pas grand-chose à offrir. Ça reste une très grande agglomération, très chaotique ! Et ne parlons pas de la conduite dangereuse des iraniens qui ne regardent jamais leurs rétros ! Comme on l’a déjà entendu, il n’y a qu’une seule guerre en Iran, c’est celle sur la route !

Ce sont plutôt les paysages montagneux derrière Téhéran qui suscitent notre intérêt. En quittant le garage, c’est donc notre prochaine étape !

PS : Toutes nos photos de Téhéran sont par ici.

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50ème semaine : Dans la province verte de Lorestan https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/03/50eme-semaine-dans-la-province-verte-de-lorestan/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/07/03/50eme-semaine-dans-la-province-verte-de-lorestan/#comments Wed, 03 Jul 2019 06:17:48 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2552 Continuer la lecture de « 50ème semaine : Dans la province verte de Lorestan »]]> Jour 344 : Après une nuit à 40 degrés sans un pet de vent, on décide d’avancer vers la région de Lorestan, située au Sud-Ouest de Téhéran, qui a la réputation d’être l’une des zones les plus fraîches d’Iran. Début juin, la chaleur humide commence à être insoutenable sur la majorité du territoire iranien qui est désertique bien qu’à une altitude très élevée ! On se situe en moyenne à 1500 mètres. On est donc un peu en fin de saison pour l’Iran, l’idéal est de visiter le pays en automne ou au début du printemps. L’hiver, vous risquez d’être bloqués par la neige dans le Nord du pays, aux alentours de Téhéran et Ardabil qui sont traversés par la chaîne de montagne Alborz.

Sur le chemin, on fait un arrêt rapide à la tombe de Daniel à Suse pour admirer, encore une fois, les murs de la mosquée parsemés de petits miroirs.

Puis direction Khorramabad, la capitale de la région de Lorestan, située au milieu des monts Zagros. Pour rejoindre la ville, on monte bien avec Campi en traversant une dizaine de tunnels ! La route n’est pas facile avec tous ces camions qui roulent comme des fous mais au milieu d’après-midi, on arrive à Khorramabad. On vise toujours d’arriver dans les villes entre 14H et 17H car c’est l’heure de la sieste et la circulation dans le centre-ville est plus fluide. Le seul inconvénient : tous les magasins sont fermés ! Nous qui voulons faire du change, ce n’est pas gagné ! Tant pis, on le laisse pour plus tard et on s’avance vers la Bisheh waterfall que des locaux nous ont conseillé.

Depuis qu’on est en Iran, on fait surtout des villes où je dois rester dans Campi, donc mes maîtres souhaitent s’accorder quelques jours en pleine nature pour faire le plein d’air frais et se dégourdir les papattes 😊.

A la sortie de Khorramabad, on voit deux autostoppeurs avec leurs grands sacs à dos de randonnée. Et les campeurs sont nos amis ! On s’arrête donc sans hésitation pour demander leur direction. Ils souhaitent se rendre à une autre chute d’eau, beaucoup plus sauvage, qui est accessible uniquement à pied. En effet, les chutes d’eau touristiques sont accessibles en voiture et, au coût de l’essence très faible, les iraniens s’y rendent par centaine pour pique-niquer 😊. On se met donc d’accord de les ramener au plus près de la chute d’eau où ils veulent aller et on les accompagne pour la randonnée !  Ça nous va parfaitement, c’est exactement ce que l’on cherchait ! On a encore une heure de trajet ce qui nous permet de faire connaissance. Déjà tous les deux parlent super bien anglais, ça fait plaisir ! Ce sont des amis qui se sont rencontrés via un groupe de campeurs et se retrouvent de temps en temps pour faire du camping. Ils ont tous les deux la trentaine. Asan, a fini ses études, et est désormais sans emploi et en profite pour voyager à travers l’Iran en autostop pour retrouver un peu le sens de sa vie. En gros elle traverse la crise de la trentaine 😊. Farzad est en train de faire son service militaire, qui est obligatoire et dure 2 ans. Cependant, pour des raisons médicales, il va peut-être l’écourter d’un an ! Il est impatient de connaître le verdict de ses supérieurs ! Bref, on est tous passionnés de camping et des randonnées et on a hâte d’aller à la chute d’eau demain. Et j’ai oublié de dire, qu’ils m’aiment bien et me font pleins de câlins ! On trouve une place de bivouac un peu plus loin du village d’où mène le trek pour la chute d’eau car la route s’est transformée en un chemin de terre et de pierres. On pourrait peut-être le descendre mais vraiment pas sûr qu’on puisse le remonter ! Et puis on est vraiment au milieu de nulle part, on doute fort qu’il y a un camion qui pourrait nous remonter en cas de souci ! On se pose donc sur un terrain plat en haut de la vallée qui a le mérite d’avoir une magnifique vue sur la chaîne de montagne d’en face ! Et puis à notre plus grand bonheur, le vent se lève, la pluie commence et on a froid !!! On enfile des pulls et des chaussures fermées, ça fait longtemps qu’on ne les a pas utilisés ! L’Iran est vraiment un pays de quatre saisons comme disent les locaux !

On finit la journée près du feu sur lequel Farzad nous cuisine un petit plat chaud et végétarien avec des légumes de saison, qu’on trouve dans tous les bazars : les tomates, les patates et les aubergines.

Jour 345 : Ce matin, sous un grand soleil, c’est partie pour la randonnée aux chutes d’eau de Vark. Depuis Campi, on a 4 kilomètres jusqu’au village, puis 3 kilomètres pour la chute d’eau. Pour ne pas se fatiguer tout de suite, on mise sur l’autostop pour descendre au village. Mais ce n’est pas gagné vu le peu de voitures qui y descendent. Hier, pendant toute la soirée, on a vu que deux voitures. Ce qui est compréhensible vu le nombre de maisons du village, à peine une dizaine ! Mais on a de la chance, un pickup y descend ! Heureusement, c’est un pickup, car pas sûr qu’une voiture normale me prendrait à l’intérieur. Comme ça, on s’installe à l’arrière du pickup.

Heureusement qu’on est avec des iraniens car on ne comprend rien à ce qu’ils se disent. Seulement, le monsieur ne descend pas à notre village, il nous dépose donc à mi-chemin et nous montre un raccourci passant par les champs. La descente n’est pas des plus faciles, elle est très raide et ça glisse sur les cailloux. On profite cependant des vues magnifiques.

Après plus d’une heure, on arrive dans le village. On laisse nos amis demander le chemin. Le site est tellement peu touristique, qu’il n’y a aucune indication. Mais les villageois sont très sympas et nous aident. On s’arrête même dans une maison des nomades qui y restent une partie de l’année pour s’occuper de leurs moutons avant de bouger dans un autre endroit. La petite famille nous sert du thé et de l’eau pour se rafraîchir ! On adore cette hospitalité et entre-aide iranienne, ils nous font regagner notre foi en l’humanité !

De la maison, on est à quelques pas de la rivière que mes maîtres doivent traverser pieds nus car il n’y a aucun pont. Ça leur prend du temps !

En attendant, je joue dans l’eau, j’ai toujours plein d’énergie ! De là, la chute d’eau n’est plus très loin, mais il y a une montée très raide qui nous prend une bonne. Arrivés en haut, on est soulagés ! Que c’est frais ici. Et seulement un seul groupe de pique-niqueurs !  C’est le calme absolu ! On se pose et on profite du moment présent. On se prépare aussi psychologiquement et physiquement au retour. Si on n’arrive pas à trouver quelqu’un qui remonte du village, c’est à nous de graver la montée rude de 4 kilomètres jusqu’à Campi… Coup de chance pour Asan et ma maîtresse, un motard sur sa petite moto accepte de les emmener au Campi. Entre mecs, on grimpe au Campi à pied. Il fait nuit quand on arrive, les humains sont crevés ! C’est dodo quasi direct ! Une famille qui pique-niquait à côté de Campi a encore le temps de nous saluer en partant et de nous inviter chez eux à Khorramabad. On refuse l’invitation au diner de ce soir mais on accepte le déjeuner de demain. Quelle aventure cette journée !

Jour 346 : Le matin on quitte donc la fraîcheur de la montagne pour retourner à Khorramabad où on est attendus par David et sa famille pour le déjeuner.

C’est la première fois que j’ai droit de venir à l’intérieur de la maison en Iran et de me poser sur un tapis persan. De toute façon, les tapis persans constituent l’élément principal de chaque pièce, voire le seul « meuble » de chaque pièce. C’est le lit, le canapé et la table à manger, trois en un ! On découvre l’aspect pratique de cette tradition. Ça permet de gérer les invitations spontanées facilement. Pas besoin de se préoccuper du nombre d’invités et du nombre de chaises ! Il y a de la place pour tout le monde sur le tapis 😊. Et c’est assez confortable finalement avec les grands cousins à disposition. On chille bien autour d’une shisha après le délicieux déjeuner.

Je joue avec les enfants, ils m’adorent ! Ça fait un petit buzz dans le quartier et à un moment je suis entouré d’une vingtaine de personnes dans le parc.

 

 

 

 

 

 

On part ensuite en Campi, en compagnie de David, à la découverte de sa ville. D’abord on fait un tour au lac artificiel situé dans le centre-ville avant de monter au point de vue.

De nombreux locaux s’y rendent pour prendre pleins de photos et de selfies ! Ils sont fous de photos ici !

Le soir, c’est la fête à la maison. D’autres personnes se joignent à nous pour le dîner, accompagné encore une fois de shisha et d’eau de vie !

A 1 heure du matin, l’heure à laquelle on pensait se coucher, David commande deux taxis pour partir de nouveau au point de vue pour voir la ville de nuit cette fois-ci…et prendre encore pleins de photos !

Les iraniens vivent vraiment de nuit, c’est un peu le même rythme de vie que les espagnols…leur vie est rythmée par des siestes l’après-midi et la vie nocturne ! Il y a trop de monde au point de vue, des adultes, comme des enfants ! L’ambiance est au top, et même sans alcool, les gens s’amusent à fond ! Ça fume la shisha, ça danse ! D’ailleurs, en attendant le taxi de retour, nos hôtes mettent de la musique iranienne et nous montrent les danses traditionnelles. C’est assez marrant, surtout que ce sont uniquement les hommes qui dansent (en Europe, c’est plutôt l’inverse) ! Et en plus ils dansent en utilisant beaucoup les fesses et les hanches, les mains toujours en l’air (regardez ici). Mon maître a eu même droit à une initiation à ce style de danse, et vous pouvez voir le résultat final, après quelques essais, sur cette vidéo. Alooors, vous en pensez quoi ? 😊.

Jour 347 : Aujourd’hui c’est la grasse mat. On se prépare ensuite à partir, mais avant on partage un dernier repas tous ensemble : Un petit déjeuner traditionnel – des œufs brouillés avec des tomates et des onions que l’on se sert avec des morceaux de pain directement dans la poêle. Pas besoin de couverts, ni d’assiettes ici.

David nous met ensuite l’eau à disposition pour remplir nos réservoirs et veut même laver notre pare-brise. Mais l’heure est venue pour nous de dire adieu et avancer. Les adieux sont toujours difficiles avec les iraniens et remplis d’émotions. C’est incroyable mais au bout de deux jours, on s’est faits des vrais amis !

On a prévu d’aller voir les chutes d’eau de Bisheh, à une heure de Khorramabad. La route n’est cependant pas en très bon état, on y arrive donc en soirée.

Jour 348 : Le matin, c’est parti pour la petite randonnée aux chutes d’eau, avant que l’endroit ne soit envahi par une centaine de touristes iraniens venant profiter de leur jour libre. Arrivée aux chutes d’eau, il y a déjà pas mal de campeurs en tente ! C’est impressionnant comment les iraniens adorent pique-niquer en groupe. Plus ils sont nombreux et tassés, mieux c’est ! Quelle différence de culture. Mais il faut avouer qu’ils ont une belle vue sur les chutes d’eau au réveil.

Puisque c’est un site naturel, mes maîtres ont décidé de me prendre avec eux. Et je suis la star de la matinée ! Un cercle se forme autour de moi pour regarder ce que je suis vraiment ! Ils n’ont vraiment pas l’habitude des chiens domestiqués ici. Quelques personnes prennent des photos avec moi ! Regardez cette vidéo pour voir l’ambiance 😊.

On s’avance ensuite vers Borujerd pour faire les courses, puis direction Téhéran, la capitale iranienne.

 

Jour 349 : Aujourd’hui on roule jusqu’à un garage à Téhéran pour tenter de réparer de nouveau notre boîte de vitesse qui fuit de plus en plus. On commence à mettre de l’huile tous les jours, et ça commence à faire un budget !

Notre semaine au garage sera dans le prochain article 😊.

Comme d’habitude, retrouvez nos photos sur notre page Facebook.

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49ème semaine : Dans la région de Shiraz https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/06/26/49eme-semaine-dans-la-region-de-shiraz/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/06/26/49eme-semaine-dans-la-region-de-shiraz/#respond Wed, 26 Jun 2019 19:02:11 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2544 Continuer la lecture de « 49ème semaine : Dans la région de Shiraz »]]> Jour 337 : Le matin on se rend à Shiraz, l’une des grandes villes iraniennes du Sud, connue entre autres pour son cépage. On arrive dans la ville par la Porte du Coran où on décide de s’arrêter pour manger. Après le déjeuner, on monte tout en haut sur la petite colline avec une belle vue sur la ville.

On décide ensuite de visiter les mausolées de deux poètes iraniens connus et admirés, Hafez et Sa’di. Dans leurs poèmes, ils parlent du vin, des femmes, de la liberté, des leçons de vie… Les deux poètes, nés à Shiraz, ont fondé l’école de la littérature et ont eu une grande influence sur la littérature perse. Leurs tombes sont situées dans des parcs fleuris et bien entretenus. C’est agréable de s’y promener.

 

 

 

 

 

 

Le soir, on attend avec impatience l’heure de la rupture du jeûne pour aller se faire un resto à Shiraz, en profitant de notre bivouac dans un quartier animé de la ville. Mais avant le resto, on va faire du shopping pour moi ! Shiraz étant une grande ville plutôt moderne et occidentalisée que religieuse, pas mal de personnes possèdent des chiens et on y trouve quelques pet shops. On se rend donc dans le premier qu’on trouve et parcourt les 3 petits rayons du magasin. Malheureusement, il ne s’agit que des produits importés, souvent de la France ou de l’Allemagne, à un prix supérieur qu’en Europe ! Mes maîtres m’achètent tout de même une boite de friandises car je n’en ai plus. Je suis tout content, je fais même un « fait le mort » parfait devant la vendeuse pour avoir ma première friandise 😊. Mes maîtres me laissent ensuite dans Campi pour aller manger mais reviennent après le diner pour me balader dans les rues ! Les locaux nous ont tous dit qu’à Shiraz, les chiens sont plus tolérés et qu’à la tombée de la nuit, les gens promènent leurs chiens dans les rues. Et effectivement, on en a croisé un ce qui est déjà pas mal pour l’Iran ! En effet, on fait attention car la loi islamique interdit aux gens de posséder des chiens. Un iranien peut donc se voir retirer son chien par la police dans la rue ! Apparemment pour les touristes, la police est beaucoup plus indulgente. Cela dit, on ne souhaite pas prendre le risque ! On souhaite aussi respecter les lois et les habitudes des pays qu’on visite.

La soirée fut un peu bruyante du fait de notre localisation en face d’un parc qui est blindé de gens à la tombée de la nuit ! Pendant le ramadan, c’est partout comme ça. Les gens se réveillent avec la nuit et restent dehors jusqu’aux heures tardives. C’est assez festif. Les gens de tout âge, y compris des enfants profitent de la fraîcheur de l’air et des restos ouverts toute la soirée ! On ne galère cependant pas à trouver à manger car les supérettes sont toutes ouvertes et on cuisine ensuite dans Campi. On n’est donc pas trop embêtés par le ramadan.

Jour 338 : Aujourd’hui, on commence la journée par la visite du Jardin d’Eram, un grand jardin botanique qui abrite quelques jolis bâtiments bien colorés, plus de 450 types de plantes et une grande variété de roses (pas moins de 300), sans doute notre partie préférée !

Pour 200 000 rials (1,3€), ça vaut le coup ! En effet, toutes les entrées dans des jardins, mausolées, sites historiques, mosquées sont payantes. Cependant, même au tarif spécial pour les étrangers qui est nettement plus élevé que le tarif pour les locaux, cela ne reste pas cher pour les européens. En moyenne, on paie autour d’un euro. On ne se prive pas de visites ici, donc finalement notre budget divertissement représente une partie non négligeable de notre budget hebdomadaire qui est de 50€ en Iran (comprenant l’essence et la nourriture !).

Après la visite du jardin botanique, il est l’heure de rejoindre nos amis, Sara et Amer, qui habitent en périphérie de Shiraz, dans un bâtiment tout neuf dont les travaux ne sont mêmes pas encore finis ! Ce qui est cool c’est qu’aux alentours, il n’y a que des champs, donc je peux me balader tranquillement avec mes maîtres. Ce qui en revanche n’est pas cool, est que cette résidence est gardée et on ne m’autorise pas à rentrer à l’intérieur. On est donc obligés de garer Campi devant l’entrée de la résidence et je ne peux pas voir l’appartement de Sara et Amer…C’est surtout que c’est interdit et les voisins risquent de se plaindre. On aime bien l’Iran mais parfois on a du mal à accepter ces règles strictes qui nous privent de la liberté…

Mais maîtres partent donc à la découverte de l’appartement moderne au design épuré de Sara et Amer. Il y a même un canapé ! Amer étant un charpentier, il est même en train de fabriquer une table à manger ! Mais pour le moment, on mange traditionnellement par terre sur un tapis recouvert par une nappe en plastique.  On se régale avec un délicieux repas fait par la mère de Sara, enfin des falafels qui ont du goût ! On part ensuite dans le centre-ville en bus avec Sara pour visiter le bazar de Vakil. Pour le coup, c’est un bazar plutôt chique avec des poteries faites à la main, composées de minuscules morceaux de mosaïque. Il y a aussi une section dédiée au tapis persans, comme d’habitude.

Ma maîtresse profite de ce moment pour faire un peu de shopping et s’achète un haut avec un pantalon mais plutôt du style européen car le style iranien, c’est un peu trop classe 😉. Moi j’ai eu des chaussettes pour bébé hyper classe décorées d’un petit cœur pour protéger ma patte blessée depuis le désert. On passe aussi à côté de la citadelle de Karim Khan-e Zand qui décore le centre-ville.

Il se met d’un coup à pleuvioter mais personne ne sort les parapluies et personne ne se cache. Ce qui nous confirme les rumeurs qu’on a déjà entendu à plusieurs reprises…Les iraniens adorent la pluie ! Comme quoi, on veut toujours ce qu’on n’a pas 😊.

Sara nous emmène ensuite dans un café d’artiste cool où on rejoint son mari Amer, qui vient de terminer ses cours d’anglais ! En effet, leur projet est de s’installer en Turquie, voire même en Europe s’ils arrivent à obtenir les visas Schengen. Contrairement à ce que l’on pensait, ce n‘est pas pour des raisons religieuses qu’ils souhaitent quitter le pays, comme c’est le cas d’autres iraniens qu’on a rencontrés, mais pour des raisons économiques. Avec les sanctions américaines et la volatilité du rial, tout argent gagné perd rapidement en valeur. Ils doivent donc soit tout dépenser au plus vite, soit échanger contre des dollars. En Turquie ou en Europe, ils souhaitent retrouver une plus grande stabilité financière. On a d’ailleurs expérimenté ce cas de figure. En arrivant dans le pays, 1 dollar était à 135 000 rials mais avec l’annonce du durcissement des sanctions commerciales contre l’Iran, le rial s’est déprécié à 150 000 en l’espace de quelques jours !

Tous les deux diplômés, Sara en web graphisme et Amer et charpenterie et commerce, ils peuvent retrouver un boulot facilement ailleurs. C’est pourquoi les deux prennent des cours intensifs de turque (et Amer ajoute l’anglais) pour augmenter leur chance de réussite ! On ne peut que leur souhaiter bonne chance !

Jour 339 :  On profite de l’appartement de Sara et Amer qui sont partis au travail, puis aux cours de langue, pour se reposer et juste chiller ! Ça fait du bien ! Seul programme de la journée : enchaîner des épisodes de la dernière saison de Games of Thrones pour rattraper notre retard ! Moi je profite de Campi pour me reposer et laisser le temps à ma papatte de cicatriser. Tard le soir, Sara et Amer rentrent à la maison et on déguste tous ensemble notre tarte aux onions préparée juste pour eux !

Jour 340 : Ce matin on se lève de bonne heure pour visiter la fameuse mosquée rose Nasir-ol-Molk, l’un des monuments le plus visités de l’Iran. Il faut la visiter tôt le matin car c’est à ce moment-là que les rayons de soleil éclairent la pièce de mille couleurs à travers les vitraux. Et on ne peut pas louper ça ! Or on n‘est pas les seuls à avoir eu cette idée. Devant l’entrée de la mosquée, qui n’ouvre qu’à 8h30, une foule de touristes asiatiques commencent à s’entasser. On fait donc vite fait un tour du quartier pour laisser le temps à la foule de faire la queue pour les billets et de prendre les premières photos en espérant qu’à notre arrivée, les touristes seraient partis !

Mais pas de chance, tout le monde occupe la pièce emblématique en observant le jeu de lumières coloré. C’est un défilé de mode. Chacun fait des poses pour avoir la plus belle photo instagramable ! Il faut avouer que le décor s’y prête à merveille. Mais on n’est pas là pour faire la queue, on profite donc d’un petit espace libre pour faire deux, trois photos en quelques minutes, puis on s’en va découvrir les autres parties. Finalement, on est un peu déçus car on s’attendait à avoir une mosquée de couleur rose vif ce qui changerait des couleurs bleu ciel et turquoise habituelles. Finalement, même cette mosquée n’est pas si particulière. On n’est plus habitués aux endroits aussi touristiques, on s’en va donc assez rapidement pour découvrir le Holy Shrine de Shah e Cheragh.

 

 

 

 

 

Petit aparté, pour expliquer la différence entre une mosquée, souvent dit mosquée du vendredi ou Jameh mosk, et un Holy Shrine, ou un sanctuaire saint. Une mosquée est un lieu de prière ouvert qu’aux heures de prières alors qu’un sanctuaire est un grand complexe avec une cour fermée qui est ouvert 24H/24H et les gens viennent pour prier, se reposer et bavarder.

La Holy Shrine de Shah e Cheragh nous a impressionné par ses murs couverts de milliers de petits miroirs en mosaïque. Quel régal pour les yeux !

 

 

 

 

 

Enfin, après avoir acheté un plant de vigne qu’on espère être un cépage de Shiraz, en espérant qu’il survive le reste du voyage et qu’il nous portera ses fruits en France, on quitte Shiraz et on se pose sur un spot cool pour la nuit avec beaucoup de gens qui y piqueniquent. On s’habitue à ce qu’on ne soit jamais seuls le soir !

 

 

Jour 341 : Ce matin, on décide d’aller voir les chutes d’eau de Margoon. Le chemin bitumé y menant se transforme en un chemin de terre les derniers kilomètres mais on y arrive facilement. Le parking commence à se remplir. C’est vendredi, la journée off des iraniens, donc on n’est pas surpris. Il faut marcher une dizaine de minutes pour arriver dans la forêt au pied de la chute d’eau ! Et c’est là où ça devient intéressant ! Pour s’approcher au plus près de la chute d’eau, il faut escalader un peu le courant d’eau. Je m’amuse à fond, cette rando est faite pour moi ! Je suis obligé d’attendre mes maîtres car je dois être attaché, les gens ont vraiment peur de moi, surtout les femmes ! Après une dizaine de minutes, on arrive enfin au bout et on est récompensés par la fraîcheur dégagée par cette immense chute d’eau ! Mais le monde qu’il y a ! Les gens pique-niquent partout où ils peuvent, même à des endroits en pente ! Rien ne les arrête, ces iraniens !

 

 

 

 

 

Au retour, on est accompagnés jusqu’au Campi par un jeune couple d’iraniens très sympas ! Ils nous offrent même une glace. On échange autour d’un thé à notre Campi, puis on part à Yasuj, pour se poser près d’une autre chute d’eau aussi très prisée des campeurs et des pique-niqueurs.

Jour 342 : On roule toute la journée de Yasuj à Izeh, en traversant une chaîne de montagne. Les paysages sont plutôt beaux.

On se pose le soir près d’un site historique au calme.

Jour 343 : On roule de nouveau toute la journée de Izeh à Shushtar. Les températures commencent à augmenter…On ne s’est pas rendu compte qu’on historique allait descendre aussi bas. Il n’y a plus d’air frais ! On va quand-même aller voir le soir le vieux système hydraulique de Shushtar.

Puis au coucher de soleil on visite de Chogha Zanbil, un ziggurat, un édifice religieux mésopotamien qui est constitué de plusieurs terrasses avec un temple à son sommet. Je me fais même un nouvel ami qui nous accompagne pendant toute la visite du site ! A se demander s’il n’est pas tombé amoureux de moi ! Le site est cool et paisible, on aime bien.

La nuit s’annonce très chaude et humide…Donc on connait bien le programme de demain…rouler jusqu’aux montagnes !

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48ème semaine : Dans le Golfe Persique et sur l’île de Qeshm https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/06/18/48eme-semaine-dans-le-golfe-persique-et-sur-lile-de-qeshm/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/06/18/48eme-semaine-dans-le-golfe-persique-et-sur-lile-de-qeshm/#comments Tue, 18 Jun 2019 04:54:25 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2499 Continuer la lecture de « 48ème semaine : Dans le Golfe Persique et sur l’île de Qeshm »]]> Jour 330 : Le matin, on quitte l’île de Qeshm pour retourner sur Bandar Abbas. On se rend directement dans un garage répertorié sur iOverlander car on souhaite réparer la fuite d’huile de notre boîte de vitesse qu’on a depuis le départ. On veut tenter notre chance en Iran. Qui sait peut-être que ça sera réparable ! Notre plan est de laisser Campi au garage et en profiter pour aller sur l’île Hormuz qui nous a été recommandée par plusieurs locaux comme un petit paradis occidental (aka on peut y trouver de l’alcool !). Mais ça commence mal…dès qu’on arrive à l’entrée du port, les gardiens exigent une boîte de transport pour moi…Après quelques instants de discussion avec notre garagiste, qui nous a gentiment amené au port, ils nous conseillent d’aller dans un supermarché récupérer une boîte de carton. Apparemment ça devrait être suffisant. On les croit sur parole et on se contente d’un carton qu’on a trouvé près d’une poubelle ! Erreur !!! Après 2 heures d’attente dans l’entrée de la salle d’attente (seul endroit autorisé aux chiens, et climatisé !), le capitaine ne nous accepte pas ! La boîte de carton dans laquelle je me suis installée ne correspond pas à la réglementation. Mes maîtres ont beau négocier, rien n’y fait ! On est obligés de repartir au garage…La loose !

Heureusement qu’au garage, ça ne les dérange pas…bien au contraire ils nous invitent direct à se poser dans leur bureau climatisé et nous servent à boire !  Que souhaiter de plus après cette journée à attendre !  On passe un bon moment avec eux. Même s’ils n’ont pas pu réparer notre fuite d’huile de la boîte de vitesse car c’est une opération trop compliquée et délicate sans être sûr de trouver la bonne pièce détachée en Iran, ils ont fait la vidange pour nos 40 000 km !

Jour 331 : Aujourd’hui on décide d’aller chez le vétérinaire…En effet, mon coussinet va mieux et se referme après s’être coupé mais je commence à avoir une sorte de teigne autour du pansement et de la chaussette qui me protège. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, on trouve plusieurs vétérinaires sur internet à Bandar Abbas. Quelle surprise !  Et puis que les iraniens n’aiment pas les chiens, c’est plutôt un mythe même si effectivement on ne voit pas beaucoup de chiens en Iran…

En arrivant, deux assistantes sympathiques s’occupent de nous de suite. Elles me mettent une injection contre l’infection et de la crème. Elles sont surprises comment je suis sage ! Au moment du paiement, on entend le fameux “You are welcome, you are my guests !”. Quelle hospitalité iranienne !  Maintenant il faut espérer que tout ira mieux avec ma patte.

Avant de quitter Bandar Abbas, on doit régler une dernière chose, le prolongement de notre visa. Initialement, on a demandé un visa de 30 jours en souhaitant ensuite continuer notre aventure vers les pays en STAN. Après quelques semaines passées en Iran, on a décidé de rester plus longtemps ici pour découvrir l’Ouest du pays et la côte Caspienne (car 1 mois c’est peu pour voir tout cet immense pays !). On hésite aussi à aller en Turkménistan ensuite car avec ses frontières corrompues, on risque de payer, d’après les expériences des autres voyageurs, plus de 100 $ pour les taxes du véhicule injustifiées comme la désinfection des pneus… Bref, après une heure de paperasse et un passage en banque pour payer les 8 $ de frais, on a nos visas prolongés de 2 mois supplémentaires !

Le hijab est obligatoire pour les photos
Le hijab est obligatoire pour les photos

Satisfaits, on poursuit notre route sur la côte le long du Golfe Persique.

Jour 332 : Le matin, on est réveillés par des personnes venant pique-niquer sur la plage où on dort. On fait donc connaissance de trois amis qui nous saluent. Ils vont prendre leur petit-déjeuner ici avant d’aller travailler. Même si c’est le ramadan, on voit beaucoup de gens manger dehors, souvent dans des lieux isolés en pleine nature. Les gens évitent seulement de manger en ville. A la fin de notre repas, une petite séance de selfie s’impose !

On longe ensuite la côte jusqu’aux plateformes pétrolière que l’on observe de notre bivouac. On est bien là, au bord de la mer. On profite de l’isolement de l’endroit pour se baigner une toute dernière fois avant de quitter le golfe !

Jour 333 : Quelle chaleur et humidité ! On bat notre record en montant à plus de 50 degrés affichés sur le thermomètre de Campi. C’est en plein cagnard qu’on visite trèees rapidement la montagne salée Jashak Salt Dome. C’est assez impressionnant cette unique montagne de sel au milieu des autres montagnes de roche.

Mais on écourte la visite pour reprendre la route et quitter la côte au plus vite. Heureusement, après quelques heures de route, on commence à monter et l’air se rafraîchit. Dès qu’il fait assez frais pour nous, on s’arrête à un endroit convenable et on profite de la fraîcheur qui nous a tant manqué ! Puisqu’on est visible de la route, quelques personnes s’arrêtent pour nous saluer et un monsieur vient même nous offrir du pain et des dattes :).

Jour 334 : On commence cette journée par une randonnée au Grand Canyon iranien, aka Hayegher Canyon.

C’est vendredi, le jour repos des iraniens, et pleins de campeurs viennent sur ce site pour apprécier la vue magnifique sur le canyon. On y retrouve surtout des jeunes qui viennent profiter d’un peu de liberté dans ces endroits en pleine nature. Les codes vestimentaires pour les femmes n’ont pas besoin d’être strictement appliqués. Et on se voit même offrir du vin fait maison !

A notre retour au Campi, une famille nous invite au pique-nique familial. On nous sert un plat typique composé de riz, de poulet et de concombres. Tout cela accompagné naturellement de tasses de thé à volonté. On repart ensuite avec eux voir leur maison. Les enfants se précipitent dans la capucine de Campi et y restent toute la descente du canyon jusqu’à la maison, ils s’amusent bien !

Jour 335 : Aujourd’hui on ne fait quasiment que rouler pour s’avancer vers Shiraz. Sur le chemin, on s’arrête remplir nos bouteilles de gaz et, comme d’habitude, toute mission de ce genre est une aventure en Iran. Déjà, il faut expliquer qu’on ne roule pas au gaz mais qu’on souhaite remplir nos bouteilles pour pouvoir chauffer et cuisiner. Ça les impressionne toujours que Campi est une vraie maison et qu’il y a tout ce dont on a besoin :  un lit, un coin cuisine et une salle de bain avec douche et toilettes. On ne dirait pas comme ça vu la taille de Campi. A tour de rôle, le propriétaire du magasin, ses amis et les clients visitent Campi puis prennent une photo avec nous. On y passe une bonne demi-heure. Le patron est très compétent et nous fabrique une lyre sur mesure pour pouvoir l’adapter à nos bouteilles françaises car aucun de nos adaptateurs “monde entier” ne correspond.

A la fin, on doit insister pour payer mais le patron refuse strictement. On lui offre donc de la pastèque qu’on nous a offert la veille et on le remercie chaleureusement. Encore un bon souvenir en poche !

Le soir on arrive au lac Maharloo près de Shiraz. La particularité de ce lac est sa couleur rose. Quel régal pour les yeux ! Il s’agit d’un lac salé mais avec les inondations du mois de mars, il est toujours rempli d’eau bien qu’habituellement il est sec à cette période de l’année.

Le soir on est rejoints par deux hommes qui nous offrent des grillades et du “mashroom”, ce qui veut dire l’alcool en perse. On a mis du temps avant de comprendre qu’il ne s’agissait pas de légumes… on accepte donc volontiers quelques verres de cette eau de vie.

Jour 336 : Aujourd’hui, on devait rejoindre nos amis iraniens qu’on a rencontrés en Turquie à la ferme à Dalyan mais ils viennent de revenir à Shiraz après leurs vacances et souhaitent se reposer.

On part donc visiter les sites historiques de Persépolis et de Pasargades, à une heure de route de Shiraz. A Persépolis, on loue un casque de réalité virtuelle !  Quelle excellente idée ! Les iraniens nous impressionnent tous les jours :). S’agissant d’un site majoritairement en ruines, c’est une bonne idée d’aider notre imagination en visualisant le grand complexe de palais de Persépolis à l’époque de sa gloire, quand il était la capitale de l’empire perse.

On aime bien se balader parmi ces ruines dont certaines sont encore bien préservées, notamment des peintures sur les murs.

Contents, on enchaîne avec la visite du deuxième site, Pasargades. Mais on est moins conquis. Il n’y a pas grand-chose qui reste si ce n’est une tombe de Cyrus le Grand dont la particularité est que c’était l’un des premiers bâtiments antisismiques. Et effectivement par rapport au reste du site, elle est bien conservée.

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47ème semaine : Visite des villes du Sud : Yazd, Bandar Abbas et un weekend repos sur l’île de Qeshm https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/06/11/47eme-semaine-visite-des-villes-du-sud-yazd-bandar-abbas-et-un-weekend-repos-sur-lile-de-qeshm/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/06/11/47eme-semaine-visite-des-villes-du-sud-yazd-bandar-abbas-et-un-weekend-repos-sur-lile-de-qeshm/#respond Tue, 11 Jun 2019 16:49:38 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2307 Continuer la lecture de « 47ème semaine : Visite des villes du Sud : Yazd, Bandar Abbas et un weekend repos sur l’île de Qeshm »]]> Jour 323 : Sur notre chemin de l’oasis Garmeh vers Yazd, on s’arrête visiter l’une des villes traditionnelles du désert, Bayazeh, dont les maisons sont construites à partir de terre et de paille. Malgré la chaleur, il fait très frais entre les maisons. C’est impressionnant l’isolation que ces matériaux procurent. On visite aussi l’intérieur d’un château fort. On aime bien ce style simple mais bien pratique ! Cependant ces matériaux n’ont pas l’air de bien tenir dans la durée et se détériorent assez rapidement sous la pluie comme en témoignent quelques parties écroulées du château. On monte les quelques escaliers raides pour apprécier la vue sur toute la ville située dans un oasis. On se croirait sur la planète désertique Tatooine de Star Wars !

 

 

 

 

 

 

Quelques dizaines de kilomètres plus loin, on s’arrête rapidement vers un autre château en terre et paille, celui de Kharanagh, qui est beaucoup plus grand et comporte même une mosquée rénovée à l’intérieur de ses murs. Il a aussi l’air plus touristique car des bus de touristes asiatiques débarquent nombreux.

Avec toutes ces visites, c’est l’heure du déjeuner ! On se pose donc à côté de la route vers un vieux caravansérail. On pensait être tranquilles mais un homme en moto vient nous voir (assez improbable vu qu’on est au milieu du désert). On remarque aussi sa doudoune, ça donne chaud ! Finalement il s’avère qu’il est afghane et travaille ici en tant que gardien des chameaux qui est venu nous voir pour vérifier que tout allait bien. Bien imprégnés de la culture iranienne maintenant, on l’a invité à nous rejoindre pour le déjeuner :). On a passé un bon moment !

Le soir, on arrive à Yazd. Quelle chaleur ! Mais on a un super endroit pour la nuit, sur un parking d’un hôtel situé dans le centre-ville. Super emplacement pour visiter les petites ruelles de Yazd. C’est aussi un endroit connu des voyageurs car l’hôtel met à disposition le parking gratuitement et donne accès aux toilettes et aux douches. On n’y retrouve un énorme camion noir français sur lequel est écrit en grand « Iran is great ». Rapidement on fait connaissance de ses propriétaires : une famille avec 2 enfants qui voyage depuis 5 ans ! A côté d’eux, on est des vrais newbies ! Tous les ans, ils passent l’hiver en Iran, en Arabie Saoudite et en Oman et retournent en Europe l’été pour voir leur famille. Une vraie famille nomade !

Jour 324 : Ce matin, on commence par un petit-déj salé (typique pour l’Iran) à l’hôtel, puis par une douche à l’eau illimitée 😊 On attaque ensuite la visite de Yazd avec sa mosquée, son vieux bazar et ses ruelles jonchées de maisons en terre et paille. Au milieu des ruelles, on découvre un moulin à eau souterrain. Compte tenu de son emplacement au milieu d’un désert, c’est assez atypique ! On profite aussi de cette visite pour se rafraîchir car il fait bien chaud dehors !

 

 

 

 

 

 

On part ensuite voir la plus grande tour à vent d’Iran. Elle se trouve au milieu d’un jardin fleuri Dowlat Abad, à 30 minutes à pied du centre. On a pu tester son système de climatisation ancestral et ça marche plutôt bien !

C’est aussi là que ma maîtresse s’achète enfin une tunique respectant le code vestimentaire iranien pour les femmes à manche longue et couvrant les fesses 😊. Elle est bien légère. Fini les pulls et les foulards qui entourent la taille !

Le soir on rejoint Jérôme et Leslie qui ont trouvé un super bivouac de nuit bien au calme au milieu des champs. On galère un peu pour y arriver. Avec leur super 4×4 puissant, ils peuvent se poser dans des endroits beaucoup plus isolés, comme ici en bas d’une colline à l’écart de la route. On préfère ne pas tenter cette descente et on reste près de la route, pas très passante. Ça nous fait toujours plaisir de les retrouver et d’échanger avec eux !

Jour 325 : Le matin, on profite de la tranquillité de l’endroit pour se couper les cheveux avant d’aller dans le Sud…et ça fait du bien!

Avec Jérôme et Leslie, on se donne rendez-vous dans le centre-ville de Kerman mais en arrivant dans la ville, dans les bouchons, Campi pousse des bruits aigus de plus en plus forts et récurrents. Ça fait déjà quelques mois qu’on a ce bruit lors du démarrage ou dès qu’on monte une côte. On pensait que ce bruit était lié au manque d’huile dans la boîte de vitesse qui fuit mais on commence à se rendre compte peu à peu que c’est décorrélé. Mon maître pense maintenant que c’est la courroie qui est en cause… En ayant peur de la casser, on fait demi-tour et trouve un garage au bord de route. On a de la chance, il y en a pleins dans ce coin ! On rentre dans le premier garage qu’on trouve et au bout de 5 minutes on s’occupe de nous. 10 minutes plus tard, la courroie est de nouveau tendue et le bruit a disparu ! Maintenant on est très contents d’avoir fait ce choix de trouver un garage au lieu de visiter la ville. Au moins on est plus sereins. On retrouve aussi Leslie et Jérôme pour un café et des gâteaux dans un parc en périphérie de Kerman. Ils ont déjà visité le centre-ville et nous ont rejoint dans le parc où on a déjeuné. Cette fois-ci, on se dit aurevoir pour de vrai car nos chemins se séparent définitivement. Ils remontent vers Mashad pour récupérer leurs visas turkmènes alors que nous on entame la route vers le Sud (enfin, depuis le temps qu’on en parle !) avant que les températures ne montent à 50 degrés !

Notre après-midi est donc consacré à rouler vers le Sud, pour rejoindre Bandar Abbas, à 500 kilomètres de Kerman. Sur le chemin, on s’arrête dans un parc pour femmes pour faire le plein d’eau potable ! Ma maîtresse s’aventure donc toute seule dans ce parc immense clôturé par un mur de 3 mètres !

On s’avance ensuite vers notre spot de nuit qui est au top, à 5 minutes de la route principale. C’est sur un lac salé complétement sec. Des locaux qui y pique-niquaient nous ont même ramené des noix et pipas ! Après leur départ, c’est le calme absolu et soirée feu sous les étoiles ! Quel bonheur ! On profite aussi d’une dernière nuit aux températures soutenables car la météo du Sud nous annonce des nuits bien chaudes.

Jour 326 : Le matin, on entame une grande descente vers le Golfe persique. On roule quasiment au pas en utilisant le frein moteur, sinon on cramerait nos freins ! On met donc la matinée avant d’arriver à Bandar Abbas. Il fait humide et lourd et la température monte à 40 degrés… il faut qu’on s’habitue ! On s’abrite dans un parc pour déjeuner. Ma maîtresse visite aussi une plage privée pour les femmes. On décide d’aller ensuite sur la plage et moi j’en profite pour faire un grand ploufff dans la mer, enfin !!! Comme à l’accoutumé en Iran, les locaux viennent sur la plage avec leurs voitures pour profiter du cadre agréable mais sans se baigner ! En Europe, et vu la météo, la plage aurait été déjà envahie par des centaines de personnes ! Eh oui, la culture est tellement différente ici.

Le soir, on fait quelques courses dans le bazar de la ville avant d’aller sur l’île de Qeshm le lendemain.

Jour 327 : Après une heure de paperasse pour pouvoir aller sur l’île de Qeshm (nécessité de photocopier nos passeports, visas et le Carnet de Passage de Douane), on peut enfin embarquer sur le ferry ! On attend cependant une bonne heure, avant que le bateau se remplisse. On crève de chaud sur le ferry, même le vent est chaud, il brûle plus qu’il ne refroidit ! Après une demi-heure de traversée, on arrive sur l’île.

On s’avance tout de suite vers l’Ouest de l’île qui est plus sauvage. Effectivement, il n’y a pas de grandes villes, ni d’infrastructure d’ailleurs ! On fait donc les 10 derniers kilomètres sur un chemin en terre à 20km à l’heure pour arriver à notre bivouac de nuit.

Mais on est récompensés par une tranquillité sans précédente ! Cachés de la route, on n’a la plage que pour nous ! A nous la baignade dans le Golfe persique ! On passe une bonne heure dans la mer à se rafraîchir comme on peut car elle est quand même assez chaude. La mer est claire et propre et il n’y a personne à perte de vue. Ça fait tellement du bien de pouvoir se baigner et grâce à cet endroit isolé, même ma maîtresse peut se mettre en maillot de bain ! Bref, c’est notre petit paradis ici, avec en bonus un coucher de soleil sur la mer.

Jour 328 : Après une dernière baignade matinale, on fait le tour de l’île. On visite d’abord une grotte de sel puis le Canyon Chahkooh formée par l’eau et par un tremblement de terre. C’est cool ici, j’ai droit d’accompagner mes maîtres partout !

  Le soir, on a la chance d’observer sur le Turtle Breeding Site une tortue de mer qui est en train de pondre ses œufs dans du sable. Elle pond une cinquantaine d’œufs en espérant qu’un ou deux bébés tortues arrivent à passer tous les obstacles pour arriver à la mer. Mais les prédateurs sont nombreux et attendent avec impatience ce moment…

Jour 329 : Ce dernier jour sur l’île, on fait un tour rapide de la capitale car à part des centres commerciaux, il n’y a pas grand-chose à voir. Et puis avec cette chaleur, on est mieux sur la plage ! On se dirige ensuite vers l’île de Naz, accessible à pied à la marée basse. On arrive sur la plage au moment où un chemin se forme jusqu’à l’île. En revenant, des bus de touristes commencent à rouler dans l’eau jusqu’à l’île ! Ils n’ont peur de rien ces iraniens !

Pour notre dernière nuit sur l’île, on trouve un endroit sympa et calme sur la plage. Ça en manque pas ici, ça change de l’Iran où la plupart du temps, on partage notre endroit de bivouac avec des pique-niqueurs et des campeurs !

PS : Vous trouverez nos photos sur notre page Facebook.

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46ème semaine : Des galères dans le désert iranien ! https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/06/05/46eme-semaine-des-galeres-dans-le-desert-iranien/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/06/05/46eme-semaine-des-galeres-dans-le-desert-iranien/#comments Wed, 05 Jun 2019 15:18:31 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2237 Continuer la lecture de « 46ème semaine : Des galères dans le désert iranien ! »]]> Jour 316 : On quitte notre spot de bivouac dans le parc à Sultanyia avec pleins de beaux souvenirs et on avance jusqu’à Qom. Sur la route, on s’est pris une petite tempête de neige ! Heureusement qu’on vient de quitter la région du Nord. Dès qu’on s’avance d’une centaine de kilomètres vers le Sud, on gagne plus de 15 degrés ! A Qom, il fait autour de 20 degrés, ça fait du bien ! Sur le chemin, on s’est arrêtés dans une station de service et on a eu droit à pleins de selfies avec un chauffeur de camion qui nous a prêté sa carte pour faire le plein et nous a même offert un jerrycan de 20L !

Jour 317 : Après une nuit passée dans un parc à Qom (encore avec des toilettes gratuites à disposition) où les locaux viennent pique-niquer (comme à peu près partout en Iran), on décide d’aller faire un tour rapide dans le centre-ville de Qom. En effet, il s’agit d’une ville hautement religieuse. Avec Mashad, ce sont des villes saintes du chiisme. Qom abrite le site où est enterrée Fatimah Ma’soumeh, sœur d’Imam Reza, le huitième imam chiite qui lui est enterré à Mashad.

On s’avance donc dans le centre-ville en espérant que du fait d’un horaire matinal, le trafic sera fluide. Et ça va à peu près jusqu’au sanctuaire de Fatima où les bouchons commencent. A plusieurs reprises, on essaie de trouver une place dans la rue, mais Campi est trop grand pour les places restantes. On tente notre dernière chance de se garer sur un parking payant près du sanctuaire. Mais pas de bol, on loupe l’entrée quasi invisible au parking sans possibilité de faire demi-tour pendant plusieurs kilomètres. En plus ça claxonne de partout, on en a marre et on quitte le centre-ville. On a pu voir le sanctuaire de loin avec sa coupole en or et ses minarets colorés. Ce qui nous a aussi dissuadé est qu’apparemment la plupart des monuments à Qom sont interdits aux non-musulmans (à vérifier).

En quittant la ville, on se rend compte qu’on ne passe pas loin de la Mosquée de Jamkaran, située en périphérie de Qom. On décide donc d’aller y faire un tour. Il s’agit également d’un pèlerinage chiite depuis que Muhammad al-Mahdi, le dernier imam, y serait apparu. C’est beaucoup plus tranquille ici et on arrive à trouver facilement une place de parking. Pendant que je garde le Campi, mes maîtres rentrent à l’intérieur de la cour, en prenant chacun l’entrée dédiée (une pour les femmes, une pour les hommes). Ma maîtresse doit être complétement couverte, on lui prête une tenue appropriée. A l’intérieur de la cour, on découvre un grand complexe religieux avec une mosquée. L’entrée dans la moquée est de nouveau séparée pour les femmes et les hommes. Chacun a sa salle dédiée pour la prière. C’est majestueux.

Petite observation, même les toilettes sont bien séparées, chacune de l’autre côté de la cour. Pour les femmes, c’est au sous-sol, avec un escalateur et un ascenseur à disposition, et l’entrée est en plus couverte par un grand rideau.

Après cette parenthèse religieuse, on part vers le désert. Les températures n’arrêtent pas de monter. On nous a bien prévenu que dans le Sud, notamment du côté du Golfe persique, il commence à faire bien chaud et humide, on souhaite donc s’y rendre au plus vite.

Sur notre chemin de Qom à Kashan, on décide d’aller faire un tour dans le désert de Maranjab. Les français qui sont venus en Iran avant nous nous l’ont vivement conseillé. Puis on souhaite passer un petit moment dans la nature. On attaque donc la route en terre qui mène vers les dunes de sable. Comme c’est marqué sur l’application iOverlander pour esquiver la nécessité d’un guide à l’entrée officielle du désert, on peut contourner ce checkpoint par une autre route. C’est parti ! Finalement on a fait les 40 kilomètres pour rejoindre les dunes en 3 heures ! On a été notamment retardés par une tempête de sable qui s’est levée à mi-chemin ! Il n’aura fallu que de peu de temps pour que Campi s’enlise pendant la tempête qui a balayé du sable sur la route.

Ayant déjà vécu cette expérience dans de la boue en Turquie, ma maîtresse sort de Campi assez confiante pour le pousser comme la dernière fois. Mais la tempête de sable est très violente et en quelques secondes, on en a plein les yeux, ça pique grave et ça nous immobilise. Heureusement que les iraniens sont très solidaires et la première voiture qui passe s’arrête tout de suite. Le conducteur sort des sangles sans hésitation et les attache à l’avant de Campi. Il commence à nous tirer mais malgré le 4×4, il n’est pas assez puissant pour nous sortir. Pire encore, la sangle commence à casser notre parechoc ! Au même moment, un grand camion s’arrête, prend les sangles et les attache à l’arrière de Campi cette fois-ci. Avec sa puissance, il nous sort en un clin d’œil ! Tout se passe très vite, les iraniens sont les maîtres ici et gèrent tout. On sait à peine ce qui se passe ! Pendant que ma maîtresse se cache derrière le 4×4 pour se protéger du sable avec les touristes qui viennent voir les dunes avec un guide, je reste dans Campi avec mon maître. Quand le camion sort Campi du sable, mon maître pense faire demi-tour et revenir à un endroit plus calme où il n’y a pas de sable. Mais le chauffeur de camion insiste que le bout du désert vaille le coup et qu’il n’y a que ce passage à passer. Alors il donne un conseil à mon maître : foncer à fond dans le sable, avec la vitesse on devrait passer ! C’est peut-être l’euphorie d’être sorti de la galère et l’adrénaline qui monte, mais mon maître écoute le chauffeur, chauffe Campi et fonce à pleine vitesse dans le sable. On passe juste devant ma maîtresse qui nous regarde avec surprise et se demande surement ce qu’on fait !! Le sable s’étend sur plusieurs dizaines de mètres et on passe rapidement tout ce passage délicat avec Campi. Ma maîtresse se met à courir derrière nous mais le sable pique les yeux, elle ne voit quasiment rien ! Que c’est chaotique ! Heureusement que le 4×4 avec le guide et les touristes s’arrête pour la récupérer et la ramener au Campi… Après deux, trois passages un peu délicats mais faisables, et au bout d’une demi-heure, on se retrouve plus au calme. Il y a toujours du vent mais il n’y a plus de sable. On respire deux trois coups puis on trouve un bivouac près d’un caravansérail, loin des dunes de sable ! Maintenant on mesure la chance qu’on a eu d’être aidés avec une telle efficacité et rapidité par les iraniens. Il ne nous reste qu’à prendre une bonne douche et passer un coup d’aspirateur à l’intérieur de Campi, sur les fenêtres et même dans le moteur pour se débarrasser du sable ! On n’aurait jamais pensé qu’une tempête de sable puisse être aussi violente !

On se dit aussi qu’on a peut-être trop sous-estimé les risques de rouler dans le désert avec un Campi vieux et lourd et non 4×4 ? Mais les commentaires sur iOverlander ainsi que le témoignage de nos amis rencontrés à Tabriz (aussi avec un Campi non 4×4) nous ont conforté dans notre choix de tenter cette aventure. Ce dont on aurait dû se soucier par contre, étaient la prévision météorologique et le vent qui commençait à se lever à l’entrée du désert car c’est ce qui a poussé le sable sur la route (qui selon les témoignages était praticable sans 4×4). Mais bon l’erreur est humaine. L’important est que l’on s’en est bien sortis avec l’aide précieuse des gens et qu’on en a tiré des leçons. Maintenant il faut espérer que cette aventure en vaut le coup ! Nous pourrons juger demain.

Jour 318 : On se lève un peu fatigués car le vent n’a cessé que vers le lever de soleil. Par contre ce matin le ciel est dégagé et le soleil au rendez-vous ! On attaque donc les derniers kilomètres pour s’approcher des dunes. Sur le chemin, on tombe sur un troupeau d’une vingtaine de dromadaires (une bosse) sauvages ! On s’arrête pour les observer de près. Ils sont posés sur la route et Campi n’a pas l’air de trop les gêner. Même mes aboiements ne font bouger que quelques-uns. Mes maitres demandent de me calmer pour ne pas faire peur aux dromadaires. Ainsi, ils peuvent se rapprocher d’eux à quelques mètres. Ils sont magnifiques et il y a même des bébés. Ma maîtresse sort une pomme que l’un des courageux dromadaires prend avec plaisir. Elle en profite pour le caresser 😊. Quelle chance !

Puis on s’avance encore un peu. Au pied des dunes on tombe sur un 4×4 français. On fait rapidement connaissance de Leslie et Jérôme, un jeune couple en congé sabbatique qui est parti depuis 3 semaines, pour eux c’est le début de l’aventure ! Le courant passe vite, on a pleins de choses à se raconter et on décide de passer la journée dans le désert ensemble. On se motive d’abord pour grimper en haut des dunes de sable, chose plus facile à dire qu’à faire. Sous cette chaleur désertique, on se rapproche du sommet mais on glisse souvent, c’est très raide ! Finalement on parvient à monter tout en haut, c’était quand même marrant. Au somment, sur la crête des dunes, on profite tout simplement du moment présent. C’est juste magnifique. Le chauffeur du camion avait raison : c’est sans doute la plus belle partie du désert de Maranjab. On a une vue sur les dunes à perte de vue, sur les dromadaires ainsi que sur le lac salé avec une île rocheuse au milieu. Et c’est notre prochaine destination. La descente des dunes fut encore plus amusante, on se croirait sur une piste de ski ! On s’éclate à fond, voici la vidéo :).

Sur le chemin vers le lac salé, on croise de nouveau un troupeau de dromadaires dont l’un qui pose comme modèle sur toutes nos photos, y compris les selfies !

On marche une bonne heure avant d’arriver au débout du lac. Avec l’effet optique, on ne se rendait pas compte que l’île était aussi loin ! On décide donc d’y retourner en voiture. Jérôme prend le volant de leur Toyota 4×4 aménagé, mon maître se met au poste du passager et les filles sur le lit à l’arrière et c’est parti pour un peu de rallye ! Quelle puissance par rapport à Campi 😉. On fait un tour dans les petites dunes de sable, tout en étant vigilants car comme Campi pour nous, leur 4×4 est désormais leur maison pour un an. On part ensuite sur le lac salé en suivant les traces des autres voitures pour éviter de mauvaises surprises ! C’est magnifique, d’être au milieu du lac salé à perte de vue, avec en excellente compagnie ! Que vouloir d’autre ? Une petite séance de photos ludiques s’impose, à l’instar de Salar d’Uyuni en Bolivie, en profitant de l’effet d’optique.

Après cette journée bien chargée, c’est soirée feu sous les étoiles. Un moment de pur bonheur !

Jour 319 : Aujourd’hui on quitte le désert. On espère que la route sera dégagée du sable par les nombreuses voitures. Mais malheureusement, on n’a sous-estimé un passage et même en essayant de passer à pleine vitesse, on ralentit peu à peu jusqu’à être bloqués à nouveau ! Mais quelle aventure ! Nos amis français nous suivent en 4×4 et décident de nous aider. Au même moment une autre voiture 4×4 arrive et prend les devants. Mais cette fois-ci on est enfoncés bien en profondeur, on a parcouru quelques mètres avant que le sable ne nous arrête. En l’absence d’un camion, il est plus difficile de nous sortir. L’embrayage commence à cramer, l’odeur se répand autour de Campi…Pendant ce temps plusieurs 4×4 avec des touristes se sont arrêtés et nous regardent. Les guides iraniens essaient de nous aider, l’un d’entre eux prend même le volant de Campi en essayant d’éviter de cramer l’embrayage encore plus (eh oui on apprend tous les jours sur la mécanique et le Campi !). Ma maîtresse n’en peut plus de voir Campi fumer noir, se précipite vers Campi et commence à le pousser. Et finalement, ça lance le mouvement ! A 5 personnes à pousser, un 4×4 à tirer, et un chauffeur expérimenté au volant, on arrive à sortir Campi !

A part l’embrayage cramé, on a définitivement perdu le parechoc mais à ce moment-là on s’en fout ! Ce qui importe c’est qu’on a réussi à s’en sortir (une vidéo par ici) ! On a créé un peu le buzz ! Bon on va peut-être finir avec les routes off-road pour un moment 😉. Campi en garde une cicatrice de guerrier, ça nous rappellera de souvenirs plus tard, on en est sûrs !

A la sortie du désert, on enchaine avec la visite de Kashan et de ses maisons traditionnelles : Soltan Mir Ahmad Bathroom, Abbasiha House et Tabatabaei House. On y retrouve pleins de touristes français ! Les maisons sont belles, ça fait une petite balade calme. Notre maison préférée est sans doute Soltan Mir Ahmad Bathroom.

On passe ensuite par la Mosquée Agha Bozorg puis on retrouve Leslie et Jérôme en périphérie de Kashan pour un dîner autour d’un feu. Depuis qu’on a rencontré Leslie et Jérôme, on mange beaucoup plus souvent dehors et c’est vraiment sympa !

Jour 320 : On profite de notre bivouac tranquille sans aucun passage pour se couper les cheveux ! Il commence à faire chaud et au bout d’un an sans passage chez le coiffeur, nos cheveux sont longs et denses ! Ça fait du bien ! On dit ensuite aurevoir à Jérôme et Leslie qui prennent la direction Nord pour se rendre au Turkménistan et on avance vers le Sud, direction Ispahan. A peine garés, on est salués par un monsieur qui se reposait sur un banc dans le parc. Il adore pratiquer son anglais et décide de nous accompagner dans le centre-ville. Pour la première fois, on prend les transports en commun. On va en bus à la place principale de Ispahan, la place de Naghsh-e Jahan, l’une des plus grandes places du monde. Sous le règne de Chah, le but était de réunir les trois composants principaux du pouvoir dans la cour de cette place grandiose : le clergé, représenté par la mosquée du Chah, le pouvoir des commerçants par le bazar impérial, et le pouvoir du Chah lui-même, depuis son palais Ali Qapu.

En effet, Ispahan est devenue la nouvelle capitale de la Perse (1588–1629) et marquait la centralisation du pouvoir.

On visite donc logiquement le Palais d’Ali Qapu, le bazar et la Mosquée du Chah, toujours avec notre guide.

Puis on marche jusqu’au pont de Khaju, très prisé par les iraniens ! Ça vit ici, ça dance et ça chante, quelle belle ambiance (allez voir cette vidéo) ! Depuis les inondations du mois de mars, le courant est fort et ça rend l’endroit encore plus beau.

A la tombée de la nuit, on retourne au Campi où on dit au-revoir à notre guide qui souhaite nous revoir encore demain avant notre départ. Pendant qu’il était encore avec nous, on a eu une visite de la police qui pour la première fois s’est montrée plutôt désagréable et nous a avertit sur l’interdiction des chiens dans les parcs…On ne comprendra jamais certaines règles locales…

Jour 321 : Le matin on se rend de nouveau dans le centre-ville, cette fois-ci en métro bien moderne. L’agent nous laisse même passer gratuitement ! On visite le pont SioSe Pol, un peu moins grandiose que le pont de Khaju, puis on passe par une oasis au milieu du centre (ça rafraîchit bien !) avant de prendre le métro pour retourner au Campi. On dit une dernière fois au-revoir à notre guide qui a tenu promesse et est venu nous saluer avant notre départ.

On finit la journée par la visite de la vieille ville de Nain qui abrite l’une des plus vieilles mosquées de l’Iran dont la construction initiale remonte au 8ème siècle.

Jour 322 : Aujourd’hui, on visite l’Oasis de Garmeh. Depuis Kashan, on traverse le plateau iranien désertique donc ce petit paradis vert nous fait du bien !

Mais l’euphorie n’a pas duré longtemps car à peine 5 minutes dans l’eau, je me coupe le coussinet en remontant du bassin qui se trouve près d’une source d’eau. C’est probablement dû aux verres cassés qui traînent par terre et j’y ai pas fait attention…il faut dire que malheureusement il y a pas mal de déchets ici ☹. Mes maîtres m’ont mis un pansement et une chaussette et m’ont abrité dans Campi. C’est parti pour quelques semaines de convalescence !

PS : Comme d’habitude nos photos sont sur la page Facebook.

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https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/06/05/46eme-semaine-des-galeres-dans-le-desert-iranien/feed/ 1 2237
45ème semaine : Visite du Nord-Ouest de l’Iran https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/05/27/45eme-semaine-visite-du-nord-ouest-de-liran/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/05/27/45eme-semaine-visite-du-nord-ouest-de-liran/#respond Mon, 27 May 2019 17:59:12 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2207 Continuer la lecture de « 45ème semaine : Visite du Nord-Ouest de l’Iran »]]> Jour 309 : A la sortie de la frontière on passe par Astara puis on entame direct une montée raide vers Ardabil, en longeant la frontière avec l’Azerbaïdjan. On passe à plus de 2000 mètres d’altitude en une dizaine de minutes. Les serpentins nous mènent tout en haut de la montagne avec une vue spectaculaire sur la vallée ! C’est très vert ici, on dirait la jungle ! On s’imaginait l’Iran autrement, plutôt désertique et aride, ça nous a agréablement surpris.

On observe aussi que les iraniens pique-niquent partout où il y a assez de place pour garer une voiture, peu importe que ça soit au bord de la route ! On commence aussi à s’habituer peu à peu à la conduite un peu agitée et nerveuse des iraniens. Ça klaxonne pas mal ! Espérons que cela ne reflète pas leur personnalité. Ma maîtresse s’habitue aussi au port du voile, obligatoire pour les femmes.

La journée fut longue et éprouvante, on décide donc de se poser au premier bivouac répertorié par l’application iOverlander, qui est beaucoup plus utilisée en Iran que Park4Night.
C’est une aire de camping gratuite et surveillée par un gardien, avec toilettes et douches ! Plutôt pas mal pour un premier spot de nuit. On voit aussi des chiens avec des chiots traînés dans le parc. Ça nous étonne car on a entendu que les chiens sont interdits en Iran. Mais le gardien a l’air de bien s’occuper d’eux et de les nourrir, même s’il ne les touche pas. Ma maitresse, par contre, se précipite vers eux pour les caresser, ils ne sont pas craintifs et tellement choux apparemment.
Mais moi je n’en sais rien car pendant ce temps je prenais des selfies avec mon maître et des filles qui pique-niquaient dans le parc :D. Elles nous ont même offert une part de gâteau !
On demande aussi à une famille qui se gare à côté de Campi si elle peut nous partager internet pour quelques minutes car il faut qu’on prévienne nos familles qu’on est bien arrivés en Iran. La famille accepte sans aucun souci, heureusement que le monsieur parle un peu anglais, et nous invite même chez lui !
Grâce à quelques blogs qu’on a lus sur l’Iran, on sait que souvent les gens offrent par politesse même s’ils n’ont pas forcément les moyens ou l’envie…le fameux taarof, une forme de courtoisie iranienne. La coutume veut qu’il faut refuser trois fois pour savoir si la personne a réellement envie de vous inviter ou s’il s’agit uniquement d’un geste de politesse. On refuse donc deux fois et la famille n’insiste plus. Cela tombe bien, on est crevés !

Jour 310 : Le matin, on part à Ardabil, une grande ville du Nord. Au programme : échanger des dollars contre des rials à un bon taux, acheter une carte Sim et faire les courses.
On se gare assez facilement au bord de la route. Toutes les voitures sont garées là, même si c’est une voie en soi mais cela a l’air de gêner personne. On rentre dans la première banque qu’on voit pour faire l’échange mais dans la banque on nous dit qu’ils ne font pas de change et nous indiquent une direction. On ne comprend pas trop mais on s’avance vers le bazar. Car apparemment là-bas on peut échanger au noir, au taux réel. On s’apprête déjà à devoir négocier dans les petites ruelles du bazar quand on voit une sorte de bureau de change avec un vigile. On essaie de se renseigner là-bas et coup de bol, ils peuvent faire l’échange, et en plus avec un bon taux, à 135 000 rials ! On échange donc 50 dollars. Parfait, maintenant qu’on est millionnaires en rials, on peut enfin faire du shopping ! En effet, les cartes internationales ne sont pas acceptées en Iran, sauf apparemment chez les commerçants de tapis persan qui coutent un bras…, on doit donc prévoir une somme en liquide suffisante pour notre mois ici.
On passe ensuite dans les rues du bazar en espérant trouver des produits frais et de saison. Mais on est un peu perdus. Les chiffres sont en alphabet perse et impossible de les comprendre, ceci quand les prix sont affichés car la plupart du temps ils ne le sont pas…
Du coup on part à la recherche d’une carte Sim pour pouvoir avoir internet et apprendre les chiffres perses ! Mission accomplie assez rapidement grâce à un jeune étudiant qui nous propose son aide dans la rue. Avec toutes ces formalités, il est déjà midi passé et on se met à chercher un restaurant qui sert des Dizzis, un plat iranien qu’il faut absolument tester à Ardabil. Il s’agit d’un plat à base de pois chiches et de viande qu’il faut écraser soi-même dans un pot. On demande à plusieurs restaurants s’ils servent ce plat mais il s’avère que c’est plutôt un plat rare ! On commence à abandonner l’idée de Dizzi quand un commerçant sort de sa boutique et nous propose son aide. Grâce à ses explications et à l’aide de quelques passants dans la rue, on parvient enfin à trouver ce fameux restaurant. Le resto est sympa, on mange sur un tapis par terre et le plat est plutôt pas mal !

En retournant au Campi, on se fait aborder par une autre personne qui nous propose de nouveau son aide. On en profite pour lui demander où est-ce qu’on peut trouver une station de diesel car jusqu’alors on ne tombait que sur les stations d’essence. Il nous explique qu’uniquement des camions roulent au diesel ici et que les stations se trouvent en périphérie des villes. Il nous propose de nous y accompagner. C’est très gentil de sa part ! On découvre aussi rapidement un système assez compliqué…En effet les routiers ont une carte pour prendre du diesel (au prix de 0,02€/L, l’état veut maîtriser la consommation) … Mais en tant que touristes on n’a pas de carte donc il faut négocier le prix (souvent le double mais cela revient quand-même à moins de 2€) et trouver quelqu’un qui peut nous prêter la carte. Autant dire que c’est très chaotique ! Le monsieur a négocié pour nous cette première fois, puis il nous invite boire un thé dans un garage où il a des amis.

Une journée bien chargée et pleins de découvertes ! Le changement de culture est très fort, on commence à s’y adapter peu à peu mais ça nous prendra du temps !

Jour 311 : Aujourd’hui on souhaite se poser au calme, en dehors de la ville pour que je puisse courir librement car les chiens sont interdits dans les centres-villes. Je dois donc rester dans Campi à chaque fois que mes maîtres visitent une ville ou font les courses.
On roule donc toute la journée pour rejoindre le lac salé Ourmia, pas très loin de la frontière turque. On s’amuse sur la plage recouverte de sel, enfin un petit moment tranquille loin du chaos de la ville. Je peux courir librement et enfin me défouler !

Jour 312 : Après une escapade dans la nature, on part visiter la ville troglodyte Kandovan, assez semblable à Cappadoce en Turquie mais les maisons sont toujours habitées.

C’est une belle balade même si le village est assez touristique et il y a beaucoup de magasins de souvenirs et de produits locaux. Ça fait au moins l’occasion de visiter l’intérieur d’une maison troglodyte aménagée.

On part ensuite à Tabriz, l’une des grandes villes d’Iran. Arrivée à l’endroit de notre bivouac prévu, on rencontre 4 autres camions voyageurs.

Après quelques échanges, on décide d’aller dans le grand bazar en Uber iranien « Snapp » que les voyageurs nous ont conseillé. Ça marche vraiment bien. C’est beaucoup mieux que de conduire Campi en centre-ville. Comme on l’a déjà lu ailleurs, il n’y a qu’une guerre en Iran, celle sur la route !

En arrivant dans le centre-ville, on fait un tour dans le grand bazar, apparemment est l’un des plus anciens bazars du Moyen-Orient. Avec une superficie de 75 hectares, c’est aussi l’un des plus grands bazars couverts du monde. Et effectivement on s’y perd facilement. Outre les échanges commerciaux, le bazar de Tabriz est aussi un lieu privilégié pour les cérémonies religieuses et compte quatorze mosquées ! Bref, cette visite nous prend tout après-midi 😊.

On a aussi pu faire des courses et un peu de shopping, quelle journée productive !

Jour 313 : Aujourd’hui on reste encore à Tabriz car on a rendez-vous avec un Couchsurfer qu’on a contacté pour faire une machine à laver chez lui et apprendre davantage sur la culture iranienne. On est un peu perdus avec toutes les règles et tradition et on souhaite demander des recommandations à un local. On passe donc l’après-midi à la maison en papotant. Il nous ramène aussi dans un vrai supermarché, wahouuu !
On retourne ensuite dormir au camping de la vielle car il était top avec des toilettes et des douches chaudes à disposition, chose très appréciée des voyageurs. C’est pourquoi il y en a autant ! On rencontre aussi une famille française qui passe par l’Iran pour aller aux Emirats. On sympathise de suite et ils nous invitent prendre un apéro (sans alcool bien sur…) dans leur grand camping-car Mercedes ! On y retrouve également d’autres voyageurs avec lesquels on a déjà discuté le matin, un couple néerlandais-thaïlandais qui sont partis de Thaïlande pour rejoindre l’Europe. Ils nous ont d’ailleurs partagé pas mal d’histoires marrantes de leur périple. Ils voyagent à bord d’un camping-car thaïlandais vert super bien aménagé qui s’appelle Little Boat, le nom également de leur page Facebook. On a passé un excellent moment. Ça fait toujours plaisir d’échanger avec d’autres voyageurs, on récupère toujours de bons plans !

Jour 314 : On quitte Tabriz aujourd’hui pour s’avancer vers Zanjan où on fait un tour rapide de la ville pour échanger de nouveau des dollars.

En passant à côté d’une boulangerie, on nous offre deux pains à la cannelle, c’est super gentil ! Il y a aussi une bonne ambiance, les chants musulmans sortent de tous les haut-parleurs du centre-ville (vidéo ici). On se demande bien si ce n’est pas un appel à la prière mais ça a l’air beaucoup plus mélodieux que d’habitude, surtout par rapport à la Turquie… Petite particularité, l’Iran est principalement de confession chiite et donc ils ne prient que 3 fois par jour (contrairement aux sunnites – les pays arabes, la Turquie – qui prient 5 fois par jour).

On roule ensuite vers Sultanyia pour se poser pour la nuit. On trouve un spot sympa près d’un parc. Pendant que je me promène avec ma maîtresse, deux jeunes viennent nous voir pour poser des questions. On ne comprend rien mais on dirait qu’ils sont intéressés par moi. Après quelques instants et caresses ils s’en vont. On retourne ensuite au Campi dîner. Un moment plus tard, quelqu’un toque à la porte. C’est l’un des jeunes qui nous invite à les rejoindre dans le parc autour d’un feu. On accepte volontiers car il fait assez froid dans Campi. Et puis c’est l’occasion de faire des rencontres avec des iraniens ! Et on a bien fait, ils sont hyper sympas ! On partage de la musique, des photos…Ces jeunes garçons adorent l’Europe et les Etats-Unis et rêvent de s’y rendre un jour, mais c’est très compliqué pour un iranien d’obtenir un visa malheureusement…
Même s’ils ne sont pas très bons en anglais, Google Trad est là pour nous sauver !

Le temps passe, il est déjà tard et l’un des garçons nous invite à venir manger chez sa famille. Mais on est trop fatigués, pour nous c’est déjà l’heure d’aller se coucher. On refuse poliment mais on se met d’accord qu’on se retrouvera demain pour aller voir ses chevaux !

Jour 315 : Le matin, l’un des garçons nous apporte du lait de chèvre encore tout chaud, encore une petite attention très sympa. On visite ensuite le Dôme de Soltaniyeh inscrit à l’UNESCO.

En retournant, le garçon Ali et ses amis nous attendent au Campi. On discute un peu dans le parc avant qu’Ali nous emmène dans sa maison où sa mère prépare à manger. On découvre un salon simple mais traditionnel iranien avec un tapis persan et des cousins pour se poser de manière confortable. Avec la cuisine, c’est leur unique pièce de vie. Le tapis constitue leur table à manger, le canapé et le lit ! Le salon est un peu décoré avec des photos de famille. En attendant le déjeuner, on prend un apéro sous forme de bonbons et du thé. Après le délicieux déjeuner végétarien, on nous ressert du thé et des fruits.

Ensuite c’est l’heure de faire une petite balade à cheval. Les chevaux se trouvent à une quinzaine de minutes de la ville. Ils ont en 8. C’est le père d’Ali qui s’en occupe majoritairement. Apparemment ils font des balades à cheval de ce qu’on a compris. On monte sur une jument qui a un poulain de quelques mois et qui la suit partout. D’ailleurs, petite précision, à tour de rôle on monte sans selle, juste sur une couverture ! Ici on ne se prend la tête avec rien :D. La jument écoute super bien et on se détend peu à peu, ça fait tellement longtemps qu’on n’est pas montés à cheval ! Moi j’observe mes maîtres du Campi car la jument a peur de moi.

Après cette bouffée d’air fraîche avec la vue depuis le dos du cheval sur les montagnes enneigées, on retourne au Campi. Notre plan est de partir pour avancer vers le Sud, avant qu’il ne commence à faire très chaud, mais Ali a un autre projet – la soirée d’anniversaire de son oncle ! Ça luit tient très à cœur qu’on vienne, apparemment tout le monde est déjà au courant… Ok let’s go ! On débarque après 22 heures en pensant qu’on est déjà en retard mais les invités commencent à peine à venir. On est accueillis comme des rois (on nous sert même le gâteau d’anniversaire en premier !). On nous pose pleins de questions, on prend des photos avec notre polaroid (ce qui leur fait très plaisir et en redemande ans cesse) et on mange de manière traditionnelle par terre à 15.

On commence aussi à observer des règles de vie iraniennes comme quoi un homme ne serre pas la main à une femme et vice versa… On observe aussi qu’avant et après le repas les femmes sont assises par terre alors que les hommes se posent sur le canapé avec nous. On ne discute quasiment qu’avec des hommes.

En tout cas, on passe un excellent moment qui restera gravé dans nos mémoires, enfin c’est qu’on m’a raconté car étant une famille traditionnelle, je n’ai pas eu le droit de venir… bon espérons que ça sera pour une prochaine fois !

PS : Toutes nos photos sont sur notre page Facebook.

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