Turquie – Zoulou on the Road https://zoulouonroad.com Vous pouvez suivre ici mon voyage autour du monde avec mes maitres! Thu, 29 Aug 2019 14:14:40 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.2 146704606 58ème semaine : Derniers jours à la mer en Turquie et passage en Bulgarie https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/26/58eme-semaine-derniers-jours-a-la-mer-en-turquie-et-passage-en-bulgarie/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/26/58eme-semaine-derniers-jours-a-la-mer-en-turquie-et-passage-en-bulgarie/#respond Mon, 26 Aug 2019 07:45:57 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2856 Continuer la lecture de « 58ème semaine : Derniers jours à la mer en Turquie et passage en Bulgarie »]]> Jour 398 : Samedi matin, c’est l’heure de quitter notre Workaway et ce cadre paisible pour retourner sur la côte où on rejoint les parents de mon maître pour un weekend prolongé.

Jours 399 – 401 : On passe 3 jours de repos près de la plage. On se baigne, on mange, on se repose, des vraies vacances ! On en profite aussi pour visiter les villes Agva et Sile, des villes balnéaires à une dizaine de kilomètres de notre Airbnb.

A Sile, je profite à fond de l’immense plage qui s’offre à moi. Je cours comme un fou le long de la mer en aboyant sur les vagues ! La mer va vraiment ma manquer. Mes maîtres ne se lassent pas d’observer mes spectacles et me filment de nouveau (vidéo ici) !

Mardi matin, il est temps de dire au revoir à la famille et de poursuivre notre chemin de retour.

Jour 402 : On se lève de bonne heure aujourd’hui. Il fait encore nuit. La raison est qu’on souhaite traverser le détroit de Bosphore tôt le matin pour éviter les bouchons sur le pont en entrant à Istanbul. Et on a bien fait ! A 6 heures du matin, il n’y a pas grand monde et on traverse la capitale économique turque de 20 millions d’habitants sans aucun problème. Après 6 mois au Moyen Orient, on est de nouveau en Europe !

On roule tranquillement vers la frontière avec la Bulgarie quand, soudainement, en changeant de vitesse, le levier de vitesse nous lâche. Impossible de remettre une vitesse, le levier est tout mou… On est dans une montée… Sans pouvoir accélérer, on s’arrête rapidement sur une deux voie (heureusement !).  Il n’y a pas trop de trafic, les camions et les voitures arrivent donc à passer assez facilement sur l’autre voie. On est cependant derrière un petit virage… Ma maîtresse enfile donc son gilet jaune et se met un peu plus loin pour faire signe aux voitures passantes de changer de voie. Pendant ce temps, mon maître se met à la mécanique ! A force de voyager avec Campi, il le connaît bien maintenant et trouve rapidement le problème. Une vis casée sur la tringlerie qui empêche le bon fonctionnement de la boîte de vitesse. Maintenant que l’on connaît la cause, il faut trouver la bonne vis. Mais on n’en a plus…Que faire ?

Et encore une fois, la chance nous sourit ! Un camionneur s’arrête devant nous et essaie de nous aider. On lui montre donc la vis cassée. Il sort sa boîte d’outils et nous trouve rapidement une vis semblable. Mon maître bidouille ensuite un truc temporaire qui nous permet de rouler à vitesse fixe jusqu’à la première ville qui est à seulement 10 km ! On s’arrête dans le premier garage qu’on voit et on s’occupe direct de nous. 30 minutes plus tard, le problème est fixé et on peut repartir ! Pfiouuuu à un moment on pensait que c’est la boîte de vitesse qui a cassé ! Et là, on en aurait eu pour beaucoup beaucoup plus longtemps ! On croise quand même les doigts pour que ça soit la dernière fois qu’on visite un garage !

Jour 403 : Ce matin, on passe enfin en Bulgarie ! Le passage n’était pas si rapide que ça, on a dû passer au rayon X du côté turque. Mais à la différence de l’Iraq, il n’y a pas eu de contrôle supplémentaire après le rayon X. Du côté bulgare, le contrôle est très light. Mais il faut passer par le hangar de désinfection des pneus et payer 3 euros ! On dirait qu’ils aient juste vaporisé de l’eau sur Campi ! On achète ensuite une vignette à 7 euros pour la semaine et c’est parti ! En 2 heures de route, on rejoint de nouveau la côte de la mer Noire. La côte alterne plages et caps rocheux, avec des îlots. On commence notre séjour en Bulgarie par la visite de la ville Sozopol, aux touches d’Antiquité et avec des maisons traditionnelles (base en pierre, étage et toit en bois, véranda).

Le soir on trouve un superbe spot le long de la plage, à l’écart de la ville Sozopol. Il n’y a donc pas trop de monde et moi je peux courir librement.

Jour 404 : Aujourd’hui, c’est repos à la plage, en attendant la mère de ma maîtresse qui arrive demain à Burgas.

Alleeeez je vous montre une dernière vidéo de mon plouf dans la mer !

Le soir, un couple de tchèques se gare à côté de nous et on passe une partie de la soirée avec eux ! Ils ont même une mini shisha avec eux !

Jour 405 : Le matin on est récompensé par un magnifique lever de soleil. On n’arrive même plus à conter le nombre de levers et de couchers de soleil qu’on a eu la chance d’observer pendant ces 14 mois de voyage ! On en a vu sûrement plus que pendant nos vies citadines ! Sans parler de pleines lunes, des étoiles, des arcs en ciel !

Cet après-midi, on change d’endroit pour s’approcher de l’aéroport de Burgas. On trouve une plage tout près pour attendre notre invitée de Prague ! Ce qui est cool en Bulgarie, c’est le grand nombre de plages sauvages où il n’y a aucun problème pour camper plusieurs jours et où les chiens ne sont pas interdits. On a trouvé tous ces endroits facilement sur l’application Park4Night. Il suffit uniquement de chercher en dehors des villes !

Jour 406 : C’est parti pour récupérer la mère de ma maîtresse à l’aéroport. Après le déjeuner, on part profiter de la plage. Il fait beau, c’est le repos total pour mes maîtres ! Moi je n’arrive pas à rester sur place, quand je vois l’eau, je ne me repose pas, je ne pense qu’à y sauter !

PS : L’ensemble des photos de nos 3 mois en Turquie sont sur ma page Facebook.

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57ème semaine : Une semaine de volontariat dans une ferme idyllique en Turquie https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/22/57eme-semaine-une-semaine-de-volontariat-dans-une-ferme-idyllique-en-turquie/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/22/57eme-semaine-une-semaine-de-volontariat-dans-une-ferme-idyllique-en-turquie/#comments Thu, 22 Aug 2019 08:29:39 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2827 Continuer la lecture de « 57ème semaine : Une semaine de volontariat dans une ferme idyllique en Turquie »]]> Jours 391 – 397 : C’est parti pour notre 7ème et dernière expérience de volontariat via l’organisme Workaway qu’on recommande vivement !

Cette fois-ci on aidera un couple de retraités avec le jardinage et des travaux de rénovation. Leur maison se situe dans un endroit paisible entre les collines, avec une magnifique vue sur la ville Pamukova depuis leur jardin de 6000m2 !

Et la cerise sur le gâteau, un étang que pour moi où j’ai le droit de sauter !  Je suis aux anges et comme vous en doutez bien, je passe la semaine à m’amuser dans l’étang (voir ma vidéo).

Pendant ce temps mes maîtres travaillent beaucoup dans le jardin à déterrer les mauvaises herbes et à creuser un grand trou pour y mettre un tuyau d’eau. Tout ça est très physique !  Quand je ne m’amuse pas dans l’eau, j’observe les humains creuser et au lieu des gouttes d’eau j’attrape de la terre (regardez cette vidéo) !  Eh oui je vis dans le moment présent et je profite de chaque petite opportunité pour m’amuser 🙂 La belle vie quoi   !

Toute la maison est construite en bois. Elle fonctionne aux panneaux solaires. Elle est assez petite car ils passent la majorité de leurs temps dehors. Grâce à la cuisine extérieure avec un four, on peut tout cuisiner dehors ! Avec le beau temps qu’on a eu quasiment toute la semaine, on en a bien profité, en totale harmonie avec la nature !

Les propriétaires essaient d’être autosuffisants en légumes, légumineuses et fruits ! Tout leur jardin est un potager ! Le jardinage constituait donc notre tâche principale, ensemble avec la construction d’une plateforme de yoga. Ma maîtresse et moi, on participait aussi à la session de yoga le matin ! De quoi être en pleine forme et de bonne humeur pour le reste de la journée !

Plateforme de yoga en construction
Plateforme de yoga en construction

 

 

 

 

 

 

C’est un endroit vraiment idyllique ici. Pas de voisins aux alentours et une vue magnifique sur la vallée qu’on savourait à chaque réveil, repas, repos, coucher ! Un vrai havre de paix !

On a aussi visité la maison écologique de la communauté, construite en terre et en paille. Quelle inspiration !

Enfin, la dernière journée, on a décidé de monter en haut du château situé sur la colline d’en face et on a été de nouveau récompensés par une vue à couper le souffle. On ne se lasse pas de cet endroit paisible !

Cette rando fut la fin de notre Workaway. On ne peut que recommander ces expériences lors de vos voyages. En tout, on a fait plus de 2 mois de volontariat sur 14 mois de voyage. C’est là où on a appris le plus sur le métier de la ferme, sur l’écologie et l’autosuffisance, sur la culture du pays. Ce sont aussi des moments de repos tant mérités après plusieurs milliers de kilomètres à rouler, à visiter, à planifier l’itinéraire. Et finalement, on a rencontré des gens incroyables, dévoués, motivés, travaillant durs pour accomplir leurs rêves !

PS : Nos photos sont sur ma page Facebook.

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56ème semaine : Le tour des garages turques sur la côte de la mer Noire https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/17/56eme-semaine-le-tour-des-garages-turques-sur-la-cote-de-la-mer-noire/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/17/56eme-semaine-le-tour-des-garages-turques-sur-la-cote-de-la-mer-noire/#comments Sat, 17 Aug 2019 08:55:19 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2767 Continuer la lecture de « 56ème semaine : Le tour des garages turques sur la côte de la mer Noire »]]> Jour 386 : On entame de nouveau la route dans les montagnes. On avance lentement car elle n’est pas en très bon état. Il nous reste encore une centaine de kilomètres avant d’arriver sur la côte de la mer Noire ! La route est sinueuse et il y a pas mal de travaux ! On passe à côté des tunnels encore en travaux, dommage ça sera pour la prochaine fois ! La route nous fait passer par les petits villages où seulement des bergers vivent. La région est verte et des troupeaux de moutons, de chèvres et de vaches pâturent tranquillement. A un moment, on passe un col à 2700 mètres où il fait 4 degrés ! Cependant, le brouillard ne nous permet pas d’apprécier la vue sur la vallée. Comment ça se fait que dans le Sud on souffrait de la chaleur et ici c’est l’hiver !

Et quelques instants plus tard, on retrouve de nouveau le soleil sur la côte !

Sur la route, on s’aperçoit aussi que Campi tremble un peu plus que d’habitude dès qu’on accélère fortement mais on n’y prête pas trop d’attention. De toute façon, on ne dépasse que rarement les 80 km par heure. Une fois arrivés sur la côte, on s’arrête à Trabzon pour faire les courses puis direction le monastère de Sumela qui est dans les terres, au milieu d’un parc national. Mais à peine sortis de Trabzon, Campi commence à trembler de plus en plus dès qu’on dépasse les 60 km, puis les 50 km, puis les 40…De peur de tomber en panne au milieu de la route, on s’arrête dans une station d’essence pour voir ce qui se passe ! Mon maître jette un coup d’œil sous le Campi mais il ne voit rien d’inhabituel…On reprend la route mais on n’arrive pas à dépasser les 40km par heure sans que tout ne secoue! Alors tant pis pour le monastère de Sumela, qui apparemment est fermé pour cause de rénovation, on fait demi-tour et on se pose sur un parking à l’entrée de la ville, prêts à aller dans la zone des garages première chose demain matin.

Jour 387 : Le matin, c’est parti pour faire le tour des garages et trouver un bon garagiste. On s’arrête dans le premier que l’on voit. On veut commencer par vérifier l’équilibrage des pneus. Dans la foulée, on nous fait aussi la géométrie des pneus pour un dixième de prix français !

Malheureusement, après un test, le problème persiste. On nous envoie donc dans un autre garage où ils démontent la roue et regardent en-dessous le moteur. On passe encore un bon moment au garage, le patron est de nouveau très accueillant. Le verdict qui tombe est le cardan gauche cassé qui provoquerait des vibrations importantes lors de l’accélération et lorsqu’on roule vite. Ils peuvent cependant nous changer uniquement la rotule de roue qui bouge aussi, faute d’avoir trouvé la pièce détachée à Trabzon. Ils nous conseillent de rouler jusqu’à Samsun, la plus grande ville sur la côte, où on peut tenter notre chance pour trouver le cardan gauche.

On roule donc au pas jusqu’à Samsun. Mais les 325 kilomètres sont longs à 40km/heure. Fatigués, on s’arrête à mi-chemin, quasiment à la tombée de la nuit.

Jour 388 : On arrive à Samsun dans la matinée, puis on passe deux heures dans un garage pendant qu’ils sortent le cardan et essaient de le réparer par eux-mêmes. Car encore une fois, la pièce est indisponible. Mais on ne le sent pas trop. On est moins bien accueillis que d’habitude et le patron ne semble pas être très motivé. Résultat, au bout de deux heures ils ont tout remonté sans rien réparer à part avoir mieux fixé une rotule avec un bout de plastique. Ça n’a pas l’air très pro ! Et pour finir, on a payé un montant beaucoup plus élevé que d’habitude pour un travail qui ne semble pas être de bonne qualité.

On part un peu déçus et confus… Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Il semblerait que notre seule chance est de trouver la pièce détachée à Ankara ou à Istanbul. On va peut-être devoir faire encore 300 km à rouler quasiment au pas, en risquant qu’à n’importe quel moment tout peut casser complètement ! En soi, on apprécie la chance de pouvoir encore rouler et avancer (toujours chercher le côté positif des choses ;)) !

Et on doit avancer car dans une semaine on doit retrouver les parents de mon maître près d’Istanbul. On a aussi prévu de faire une dernière semaine de volontariat dans une ferme à Sakarya, mais ça nous ferait un détour qu’on ne risquerait probablement pas avec notre problème ! Surtout ne pas fatiguer Campi et faire plus que nécessaire !

Jour 389 : Le matin on continue notre route vers Istanbul. A Samsun on a quitté la mer et maintenant on passe par l’arrière-pays. Ça monte et ça descend, pas top pour Campi. C’est surtout dans les montées où Campi tremble le plus… Puis on décide de faire les courses, l’histoire de se détendre :). Ma maîtresse trouve donc un supermarché Bim sur notre chemin, à l’entrée de la ville Havza. Pas de bol, le supermarché n’existe pas mais on tombe sur une zone des garages ! Est-ce un signe comme quoi il faut demander ici ? On tente notre chance, probablement notre dernière ! Peut-être que la troisième fois, ça marchera ! C’est une petite ville donc on ne pense pas trouver le cardan ici mais on souhaite se renseigner dans un magasin de pièces automobiles s’ils peuvent nous le commander à Istanbul et nous l’envoyer. Le magasin nous envoie direct vers un garage. On va donc se renseigner là-bas. Comme d’habitude, après avoir « mimé » les symptômes de Campi, le garagiste veut démonter la roue pour regarder le cardan. Mais après deux essais précédents sans succès, on ne veut plus que quelqu’un touche à Campi, et qu’on paie pour rien. Or, le garagiste insiste. Cette fois-ci, il nous inspire la confiance et semble motivé. On est aussi très bien accueilli ! Alors on lui laisse sa chance !

Malheureusement, après avoir tout démonté, il n’arrive pas à démonter le cardan. Après plusieurs tentatives, il abandonne et remonte tout.

L’espoir est-il perdu ? Il part quand-même faire un test avec mon maître…et ils reviennent tout souriants ! Ça fonctionne ! Incroyable ! Personne semble vraiment savoir où était le problème mais à ce moment-là, tout le monde s’en fout ! Nous on est contents de pouvoir avancer vers la France et le garagiste est content de nous avoir débloqués ! Pour fêter ça, il nous invite chez lui où sa femme nous a préparé à manger ! Puis, toute sa famille nous rejoint pour un café ! On est de nouveau émous ! Comme à chaque fois, malgré les galères, ça se finit bien et on fait des rencontres inoubliables ! Maintenant on croise les doigts pour qu’on puisse arriver tranquillement à la maison.

Jour 390 : On commence la journée par visiter la ville de Safranbolu, la cité du safran, classée par l’UNESCO au patrimoine mondial en 1994. C’est l’une des rares villes en Turquie aussi riche en demeures anciennes datant du 18ème siècle. Et sûrement, c’est l’une des villes les plus belles en Turquie qu’on ait vue.

Après une balade dans le centre-ville historique, c’est le moment de se rafraîchir dans la bassine d’eau publique. Vous avez déjà vu ma vidéo qui montre comment ça me rend heureux de jouer avec l’eau ? 🙂

On s’avance ensuite vers Sakarya où on va passer notre dernière semaine de volontariat de notre voyage ! Sur le chemin, on s’arrête visiter l’impressionnante cave de Gökgöl qu’on a trouvé sur l’application iOverlander. Tout le monde recommandait la visite et effectivement ça vaut le coup ! La visite se fait à pied et avec un casque !

La Turquie nous démontre une fois de plus à quel point elle est Dogfriendly ! J’ai le droit de visiter la cave aussi ! J’aime bien mais vu que je n’aime pas le noir, je me tiens au plus près de mes maîtres ;).

 

 

 

 

 

 

PS : Retrouvez nos photos sur ma page Facebook.

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55ème semaine : Passage de frontière turco-irakienne au rayon X et visite du magnifique cratère de Nemrut https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/13/55eme-semaine/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/08/13/55eme-semaine/#respond Tue, 13 Aug 2019 17:49:48 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2722 Continuer la lecture de « 55ème semaine : Passage de frontière turco-irakienne au rayon X et visite du magnifique cratère de Nemrut »]]> Jour 380 : Après les passages de frontière chaotiques entre l’Azerbaïdjan et l’Iran puis entre l’Iran et l’Iraq, on se prépare ce matin à affronter la frontière entre l’Iraq et la Turquie que l’on craint fort !  Compte tenu des tensions entre la Turquie et le Kurdistan, on n’échappera certainement pas à une fouille bien minutieuse de la part des autorités turques !

A présent on est du côté irakien. Après une vérification rapide de nos passeports, nous voilà de nouveau dans le monde de la bureaucratie !  Il faut remplir plusieurs documents, payer une taxe de sortie de 10 $, obtenir le reçu, le redonner un peu plus loin, faire tamponner nos visas…En 1 heure c’est fait  !  On finit par le post des douanes où l’agent vérifie plutôt rapidement l’intérieur de Campi.

Ça y est, on passe maintenant, sans aucune grande difficulté, du côté turc. D’après les récits d’autres voyageurs, il faut avant tout s’abstenir de mentionner le Kurdistan, une région non reconnue par la Turquie !

Au premier contrôle, les agents vérifient scrupuleusement Campi alors que j’attends dehors avec ma maîtresse. Il y a des petits jets d’eau pour se rafraîchir, j’en profite pour m’amuser un peu, le temps que les douaniers fouillent Campi. Tout le monde est gentil avec moi et les agents rigolent quand ils me voient jouer avec de l’eau ! Quand la fouille est terminée, on nous fait signe d’avancer. Pfioooou est-ce le seul contrôle du côté turc ? On n’y croit que moyennement ! Et effectivement, en repartant, l’un des agents nous tamponne notre feuille en y inscrivant bien en grand « X-ray ». On n’y échappera plus… On avance vers le guichet suivant où l’agent vérifie nos documents de véhicule.

Ensuite, il faut garer Campi et aller se faire tamponner nos passeports. On met une bonne dizaine de minutes pour trouver le bâtiment concerné. La frontière est un labyrinthe sans aucune indication, aucun panneau de direction. On passe rapidement au guichet pour donner nos passeports. Les agents nous demandent de nous asseoir dans la salle d’attente. Un quart d’heure plus tard, un autre agent vient et demande à mon maître de passer au guichet. Après une longue discussion un peu agitée, mon maître revient dans la salle d’attente. L’agent lui a pris son téléphone portable pour l’examiner, tout en le rassurant qu’il s’agit d’une procédure standard. Ça prend du temps cette fouille du portable ! Mon maître n’est pas du tout content…Enfin l’agent appelle de nouveau mon maître et lui pose des questions sur l’Iraq, et surtout pourquoi est-on passés par là pour venir en Turquie. On répond tout simplement, par curiosité ! Heureusement, ils ne nous embêtent plus. Ils tamponnent nos passeports et voilà on peut partir ! On prend Campi et on s’avance vers un autre guichet où l’agent vérifie l’assurance et la carte grise de Campi. On est à deux doigts de partir quand l’agent nous signale qu’il faut maintenant passer au rayon X… On passe donc une heure dans la queue pour le rayon X, entre temps on doit sortir quelques affaires de Campi comme l’eau et l’électronique.

Ca y est, Campi passe maintenant pour la première fois de sa vie, sûrement, au rayon X ! Après cette attente fastidieuse, et le stress du rayon X, on est encore loin d’être partis ! En sortant du rayon X, deux agents avec des tournevis nous rejoignent pour vérifier chaque petit doute trouvé sur les scans ! Les bouteilles de gaz, le faux-plafond, le réfrigérateur…rien n’a échappé à leur contrôle minutieux. On a même dû mettre notre échelle pour qu’ils puissent jeter un coup d’œil sur le toit !

Enfin, ils nous donnent leur aval pour partir ! Un dernier contrôle des documents et la barrière vers la Turquie s’ouvre ! On est fatigués et on meurt de chaud sous les 50 degrés ! Donc le plan est évident…traverser ce plateau turco-syrien pour retrouver un peu de fraîcheur dans le centre de la Turquie ! Tout le monde nous assure que vers Erzurum il fait frais ! Mais ça fait encore un millier de kilomètres…

A la sortie de l’Irak, on longe pendant une dizaine de minutes la frontière syrienne jusqu’à la ville Cizre. Un fleuve sépare la frontière, des posts de contrôle militaires sont omniprésents. On n’aurait jamais cru se retrouver un jour dans cette région qui vous fait des frissons dès que vous la regardez sur la carte, au croisement entre la Turquie, la Syrie et l’Irak ! Et pourtant, notre voyage nous a emmenés par-là, et on découvre certes une zone désertique et pauvre, comme on l’imaginait, mais où il est possible d’aller sans avoir l’impression de risquer sa vie !

Cependant, on ne s’attarde pas dans cette région à cause de la chaleur ! Depuis Cizre, on prend donc une petite route dans les montagnes et on roule tout après-midi jusqu’à Siirt où on trouve un bivouac au calme. Après quasiment 5 heures passées à la frontière, c’est un repos bien mérité !

Jour 381 : Le matin, le soleil nous réveille de bonne heure. Dès que les premiers rayons touchent Campi, il commence à chauffer et la température à l’intérieur monte rapidement. On continue donc notre route vers Tatvan, une région autour du lac Van où il est censé faire un peu meilleur. D’ailleurs quand on y est passés en février, sur notre chemin vers la Géorgie, toute la zone était sous la neige ! On a donc l’espoir qu’il fera moins chaud là-bas que dans le Sud de la Turquie ! Notre plan est d’arriver au cratère de Nemrut, un volcan dormant, situé au bord du lac Van, qui se trouve à une altitude de 3 050 m !! Notre espoir de trouver de la fraîcheur est encore plus grand !

Avant de grimper au cratère, on fait une halte à Tatvan pour trouver un garage qui pourra nous faire la vidange, la 5ème du voyage, à 50 000 kilomètres ! Après une tentative sans succès, on tombe sur un garage dont le patron nous accueille bras ouverts ! Il a l’air très content qu’on ait choisit son garage ! Finalement on y passe tout après-midi, à boire du thé et à parler, dans la mesure du possible car leur anglais est très limité ! Quel accueil une fois de plus !

On part ensuite vers le cratère et on se pose à mi-chemin pour admirer la vue magnifique sur le lac de Van, bercés par le vent frais.

Jour 382 : Ce matin, on monte en Campi jusqu’au cratère, puis on entame la descente au lac du cratère (Nemrut Gölü), situé à 2 247 mètres d’altitude et dont la profondeur maximale atteint 155 mètres. Un magnifique panorama s’offre à nous en descendant dans le cratère de diamètre d’environ 7 × 8 km. Plusieurs lacs de couleur turquoise et bleu ciel, posés dans la forêt au pied des rochers, nous offre un superbe panorama dans le style norvégien ! On en prend pleins les yeux !

A mi-chemin on croise une moto bien équipée, certainement un touriste ! On ralentit et on voit une plaque française. On fait donc un coucou, contents de retrouver enfin un compatriote ! Le courant passe vite avec ce jeune motard qui est parti il y a seulement une semaine (!!) pour faire la Pamir highway, la deuxième plus haute route du monde, passant par le Tadjikistan et le Kirghizstan ! On met donc en pratique l’apprentissage inculqué en Iran et en Turquie et on invite Dylan à nous rejoindre pour le déjeuner au lac. Il accepte volontiers ! Finalement, on passe tout après-midi au pied du lac à papoter, à boire et à manger !

Quand on se motive pour un petit tour à pied autour du lac, et on est déjà à 5 minutes de Campi, on observe qu’une voiture se gare à côté de Campi, alors qu’on est bien éloignés de la route principale. Mais qui est-ce ? Pourquoi se colle-t-il à Campi ? Tant pis pour la petite rando, on est obligés d’aller voir ce qui se passe ! On retourne donc au Campi … pour retrouver les garagistes de Tatvan ! On leur avait dit qu’on passerait quelques jours aux alentours du cratère et ils sont venus nous voir et nous amener une pastèque ! On n’y croit pas ! Ils ont fait 20 kilomètres juste pour passer un moment avec nous ! La gentillesse, l’hospitalité et l’humanité de ce peuple kurde et perse n’arrêteront jamais de nous surprendre !

Jour 383 : Ce matin on dit au-revoir à Dylan qui continue sa route vers Tadjikistan alors que pour nous c’est encore une journée repos. D’abord une baignade matinale au lac, puis on se pose en haut du cratère.

Une voiture se gare près de nous l’après-midi ! Deux hommes nous saluent et se présentent comme des reporters pour une chaîne de télé kurde venant faire un reportage sur le cratère de Nemrut. Ils font donc un petit tournage avec nous sur notre parcours de voyageurs et sur ce que l’on pense de l’endroit. Et il faut qu’on avoue que cette région autour du lac de Van et tout particulièrement le cratère de Nemrut fait certainement partie de nos top destinations !

Le soir, on est invités par les garagistes à les rejoindre pour un thé dans un bar près du lac de Van. J’ai même un dogsitter tout à moi, tellement l’un des garagistes est tombé sous mon charme. Il a pris ma laisse direct et ne me lâche plus ! On passe encore un moment agréable en leur compagnie, les adieux ne sont pas faciles !

Jour 384 : Aujourd’hui on longe le lac de Van pour arrive à Ahlat où l’on visite l’un des plus grands cimetières musulmans au monde et le plus grand en Turquie avec ses 9000 tombes. Assez impressionnant !

On prend ensuite la route de montagne pour s’approcher d’Erzurum, la grande ville de la région. Sur le chemin on prend deux autostoppeurs français ! En s’avançant vers Erzurum, il commence à faire bien froid, il pleut même ! Quel changement !

Jour 385 : Aujourd’hui on commence par un déjeuner d’anniversaire de ma maîtresse ! On trouve un restaurant dans le centre d’Erzurum, assez atypique. Il se situe dans les maisons historiques d’Erzurum, spécialement conçues pour garder les maisons chaudes l’hiver et froides l’été grâce aux 80 cm d’épaisseur extérieure des murs.

La visite d’Erzurum fut aussi agréable, c’est une très belle ville dans le style arménien, située au pied des montagnes.

Le soir, on trouve de nouveau un spot dans les montagnes. On se croirait dans le ciel ici ! Les nouages sont bas et forment une couche douce en-dessous de nous. Seuls quelques sommets à pic transpercent cette couette nuageuse. Un vrai régal pour les yeux. Ces moments en totale immersion avec la nature vont grave nous manquer !

PS : Nos photos sont sur ma page Facebook.

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41ème semaine : Derniers jours en Turquie sous la neige et passage en Géorgie https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/04/14/41eme-semaine-derniers-jours-en-turquie-sous-la-neige-et-passage-en-georgie/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/04/14/41eme-semaine-derniers-jours-en-turquie-sous-la-neige-et-passage-en-georgie/#comments Sun, 14 Apr 2019 18:48:02 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2094 Continuer la lecture de « 41ème semaine : Derniers jours en Turquie sous la neige et passage en Géorgie »]]> Jour 281 : On affronte la nouvelle semaine avec une randonnée dans la neige vers le palais Ishak Pacha. Ce que Campi n’a pas réussi à monter la veille, on le fait à pied ! Arrivés là-haut, on découvre que le palais est fermé mais les alentours sont magnifiques donc on ne regrette pas cette petite ascension qui nous a fait du bien.

Et puis, on peut jouer dans la neige, il n’y a rien de mieux ! On souhaite s’approcher de la mosquée d’en face, au pied d’une falaise, mais pour la première fois les chiens errants sont vraiment agressifs avec moi et on n’ose pas passer. J’ai de la chance que mes maîtres n’ont pas peur et me protègent.

On reprend ensuite la route en longeant le mont Ararat, le plus haut sommet de la Turquie, à plus de 5000 mètres, qui est un peu caché par les nuages. En allant vers Kars, on voit un autostoppeur avec un back pack. Il nous fait un coucou avec un grand sourire, on décide donc de le prendre. Et on a bien fait, il est super ! Pendant quasiment 2 heures de trajet, on parle de nous, de notre voyage et il nous raconte son projet caritatif d’aide aux écoles. En voyageant, et grâce à sa communauté de campeurs sur Instagram de plus de 160 000 followers, il réussit à trouver de nombreux sponsors qui lui fournissent du matériel pour les écoles. Un beau projet ! On était direct sur la même longueur d’onde et on s’est mis d’accord que le voyage est la meilleure école de la vie ! A Kars, nos chemins se séparent. Il doit se rendre vers Ardahan alors qu’on a prévu d’aller visiter le site historique Ani près du village Ocakli.

Jour 282 : Aujourd’hui on visite ce site historique d’Ani, anciennement une cité arménienne qui a été totalement abandonnée. Ce lieu dégage une atmosphère assez mélancolique et reflète en quelque sorte le triste sorte de la relation turco-arménienne. En effet, la frontière entre la Turquie et l’Arménie, séparée naturellement par un canyon profond, est fermée depuis 1994 quand la Turquie a unilatéralement décidé de la fermer en soutien à l’Azerbaïdjan.

On repasse ensuite par Kars, la capitale de cette région qui est l’une des plus pauvres en Turquie, et on décide de se poser ici pour la nuit. Finalement, en soirée ,on retrouve de nouveau notre autostoppeur qui est de retour à Kars. On l’invite, ensemble avec ses amis, dans Campi. Enfin on a l’occasion d’inviter des gens, ça fait du bien ! On est fiers de montrer notre caravane !

Jour 283 : Le matin, on visite rapidement le château de Kars et puis on roule jusqu’à la Mer Noire, en passant par un col à 2500 mètres, puis en longeant un canyon. On passe de 0 à 20 degrés en 30 minutes !

Jour 284 : On se lève de bonne heure pour traverser la frontière avec la Géorgie. C’est une sacrée grande frontière. Il y a même un grand Duty Free. Mes maîtres sont obligés de se séparer. Pendant que moi je reste dans Campi avec mon maître, ma maîtresse doit passer la frontière à pied en passant par l’intérieur du bâtiment. Elle nous attend ensuite à la sortie de la Géorgie. De notre côté, ça prend un peu de temps car les douaniers ont un doute sur le poids du Campi… En effet, sur notre carte grise, il y a deux poids, l’un est à 3,5 tonnes et l’autre à plus de 4 tonnes (mais celui-ci correspond au poids maximal avec une remorque). Les douaniers s’attardent cependant sur ce poids pour lequel mon maître n’a pas le permis. Bref, après de nombreuses vérifications sur l’ordinateur et appels à ses collègues, la douanière nous laisse finalement passer. Pas de passage au rayon X mais ils ont bien fouillé le Campi !  La seule chose à payer, c’est l’assurance car la Géorgie n’est pas couverte pas notre carte verte. Mais c’est bien géré par la douane. On nous donne un papier avec le nom de l’assurance, son adresse et ses tarifs, au moins on ne se fait pas arnaquer !

Première étape en Géorgie : la ville de Batoumi. Une ville assez moderne et balnéaire.

De nombreux restaurants, bars et hôtels sur la plage témoignent de la popularité de l’endroit l’été. Il y a aussi pas mal d’œuvres artistiques : les statuts d’un homme et d’une femme dans un mouvement de câlins perpétuel, un bâtiment avec une grande roue à son sommet… Les géorgiens sont plutôt créatifs !

 

 

 

 

 

 

Jour 285 : On roule toute la journée pour s’avancer vers l’Est. Il pleut des cordes donc on trace. De toute façon, on n’a pas trouvé beaucoup de choses à voir dans la région si ce n’est la cave de Prometheus mais malheureusement les visites ne se font qu’en russe ou en allemand. Donc on laisse tomber.

On a aussi du mal à trouver des spots pour la nuit. Les routes secondaires ne sont pas de très bonne qualité. Finalement on s’installe sur le parking d’une église, au calme.

Jour 286 : On arrive dans le parc national de Borjomi. Moyennant une entrée d’un euro, on visite le parc central avec une source thermale qui est apparemment bonne pour la santé. Mais au goût ferreux, pas facile d’en boire beaucoup. On s’avance ensuite jusqu’aux sources d’eau chaude mais seulement pour y jeter un coup d’œil.

Le soir on rencontre un couple de suisses en van. On décide donc de les inviter pour un apéro dans Campi !

Jour 287 : Réveil sous la neige à Vardzia, une cité troglodyte dans les hauteurs ! Quelle surprise, on ne s’attendait plus à avoir de la neige fin mars ! On visite donc le site sous la neige, heureusement qu’il y a des caves et passages souterrains pour s’abriter de temps en temps ! On passe toute la matinée à parcourir toutes les grottes. Il y a même une église avec des peintures. C’est un très beau site, sûrement l’un des plus intéressants à faire en Géorgie.

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40ème semaine : Le tour de la partie kurde de la Turquie…une semaine riche en rencontres ! https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/04/03/40eme-semaine-le-tour-de-la-partie-kurde-de-la-turquie-une-semaine-riche-en-rencontres/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/04/03/40eme-semaine-le-tour-de-la-partie-kurde-de-la-turquie-une-semaine-riche-en-rencontres/#comments Wed, 03 Apr 2019 16:43:16 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=2001 Continuer la lecture de « 40ème semaine : Le tour de la partie kurde de la Turquie…une semaine riche en rencontres ! »]]> Jour 274 : Deuxième ville du Sud de la Turquie au programme, Sanliurfa. C’est une ville très traditionnelle !  Pour le coup ma maîtresse est la seule femme non voilée et moi le seul chien de la ville ! Mes maîtres ont l’impression de promener un tigre, tellement les gens sont surpris de voir un chien domestique !  Mais globalement, c’est plutôt dans le sens positif. Comme dans chaque ville turque, on se promène dans le bazar. Ici il y a vraiment de tout :  pièces auto, électroménager, sous-vêtements, pigeons … chaque commerçant son truc 😉.

Nous sommes éblouis par la propreté de la ville, chose assez rare en Turquie. Le jardin est très bien aménagé, il y a un palais le long d’un lac et une magnifique mosquée avec une grande cour qui est le centre de rassemblement des locaux. C’est beau !

En revenant vers Campi, garé à la forteresse, on a une belle vue sur l’autre côté de la ville où est le quartier résidentiel. Celui-là a l’air nettement moins sublime. Les petites maisons simples sont juxtaposées les unes sur les autres. On dirait des bidons-villes mais ça n’a pas l’air de craindre.

On s’avance ensuite direction Mardin, la fameuse ville turque à la croisée des cultures s’élevant devant les plaines de Mésopotamie. En y allant, on prend la route qui va à Kiziltepe. À ce moment-là, on n’est qu’à 15 kilomètres de la frontière syrienne. C’est que des plaines assez désertiques. La route est une ligne droite mais malheureusement en mauvais état, avec pleins de nids de poule. C’est assez rare en Turquie. Justement on était ravis des routes turques. Mais pas dans le Sud. Le long de la route, derrière un grillage, on observe pleins de tentes blanches, on pense direct à un campement de migrants.

Malgré de nombreux véhicules militaires garés le long de la route et des check points militaires, on passe sans problème. Aucun danger si ce n’est notre inconscient qui nous fait des piqûres de rappel de notre proximité avec la Syrie !  Eh oui ça fait un effet. On ne pensait jamais se retrouver un jour ici !  La nuit commence à tomber…Alexis commence à s’inquiéter car ce n’est pas facile de conduire de nuit avec cette route en piteux état. On arrive rarement de nuit, on préfère toujours se garer de jour mais là on évite de s’écarter de la route principale pour trouver un bivouac par nous-même. On préfère se garer au parking du monastère de Mor Gabriel, derrière la ville de Mardin, sécurisé et répertorié sur Park4Night.

Jour 275 : On commence par visiter le site du monastère. En effet il s’agit d’un des rares monastères syriaques orthodoxes du pays.

On a aussi découvert que Mardin est la seule ville dirigée par la maire de profession chrétienne. On visite même une église à Mardin ! C’est un vrai lieu de mélange de cultures !

On visite ensuite la ville de Mardin, perchée sur une montagne avec la vue sur le plateau syrien !  Enfin, pas de chance on a un peu de brouillard. C’est de nouveau une très belle ville, comparable du point de vue architectural à Sanliurfa.

Notre belle impression de cette ville est un peu gâchée par de nombreux enfants qui s’avèrent être un peu trop bruts avec moi. Ils essaient de prendre la laisse et courir partout avec moi, je passe d’un enfant à l’autre et leurs cris commencent à m’énerver… On est poursuivis jusqu’au Campi et là ils s’interposent entre la porte et l’intérieur du Campi. Une fois la porte enfin fermée, ils toquent sans cesse et même frappent Campi !  Bon du coup c’est raté pour notre déjeuner, on s’en va ! On roule un peu puis on trouve un spot près du fleuve Tigris. Il y a de nombreux restaurants et bars à chicha/thé. On décide de s’accorder un petit moment de détente dans l’un des grands “canapés” extérieurs pour savourer le thé turc accompagné de cacahouètes et pistaches. Le thé est servi avec deux théières, celle du bas comporte de l’eau et celle du haut le thé. À chacun de faire son mélange pour obtenir le thé à son goût !

Au moment de payer, notre carte bleue ne passe pas. En cherchant de la monnaie, le serveur qui nous a servi se précipite à la caisse pour nous dire que le thé est offert, pas besoin de payer ! On tend quand même notre billet mais il refuse strictement. Ok ça c’est une première. Ne pas payer au café !  On est surpris ! On retourne au Campi pour préparer le dîner mais on toque à notre porte et nous demande de partir car apparemment on est sur le parking d’un resto. Pas facile de trouver un spot de nuit !  Finalement on essaie l’autre côté du fleuve. Au passage on est contrôlés par la police qui a son check-point à l’entrée du pont. On trouve enfin une place au bord de Tigris mais il semblerait que c’est encore un bar à thé. Il y a que ça sur les deux rives. Fatigués, on ne veut plus bouger. On demande donc au gérant si on peut passer la nuit ici. Pas de problème, il est super sympa même si on a du mal à se comprendre, merci Google Traduction !  On décide donc de consommer dans son bar à thé, par politesse, même si on n’est pas obligés. En fait, il s’avère que c’est également un bar à chicha et que chaque client à sa propre cabane avec chauffage. C’est romantique !

On décide de prendre un thé et une chicha, encore un moment de détente, pas mal pour une journée 😊. Mais en voulant payer, il refuse. Il nous dit No problem. On comprend qu’on se fait encore inviter. Là on se sent un peu mal à l’aise. On a voulu consommer et finalement tout est offert. Il ne veut vraiment pas prendre notre carte bancaire, on ne sait même pas combien on lui doit. On dirait que ça lui fait vraiment plaisir !  Et surtout il est inflexible, hors de question qu’on paie !  Aah la générosité et l’accueil des turcs, on n’a jamais vu ça avant. Et il paraît qu’en Iran c’est comme ça aussi !

Jour 276 : Première chose aujourd’hui, on se rend au garage de Diyarbakir, la capitale de la partie kurde de la Turquie. On a contacté, via l’application Couchsurfing, un hôte pour nous accueillir au cas où Campi devrait rester plusieurs jours au garage, comme ça nous est déjà arrivé en Roumanie. Au passage il nous a donné l’adresse d’un garagiste qu’il connaissait. On est déjà attendu le matin. En Turquie, tous les garages et magasins de pièces auto sont rassemblés dans un seul endroit, à Sanayie, à côté de la ville. À peine rentrés dans cette zone, on suscite de l’intérêt. Rien que pour le camping-car et son modèle C25 qui est inexistant en Turquie. Puis dès qu’ils découvrent qu’on est des étrangers et qu’on voyage, c’est la foire aux questions :  quelle est notre profession, est-on mariés, combien nous a coûté Campi, quel est notre compte Instagram (questions qui reviennent très souvent et généralement parmi les premières). Pendant qu’un seul mécanicien travaille sur notre problème de boîte de vitesse qui fuit beaucoup (on doit remettre de l’huile quasiment tous les jours), on nous sert un thé après l’autre, on se prend en photo avec nous, on s’échange nos comptes Instagram et on discute via la fonctionnalité vocale de Google translate. On est entourés d’une dizaine de mécaniciens venant des garages voisins mais également de clients venant récupérer leur voiture. Tout le monde s’arrête pour nous dire au moins bonjour. Et seulement un mécanicien bosse 😂.

Le temps d’attente au garage n’est jamais passé aussi vite !  Ce n’est même pas stressant, il y a vraiment une très bonne ambiance !  Plusieurs personnes nous proposent même de nous accueillir pour la nuit. Mais on a déjà notre Couchsurfing. A midi, Campi est réparé.

En effet, il y avait une fissure sur la boîte de vitesse qui a dû être soudée. On paie 15€ pour 2 heures de main d’œuvre puis on est invités au déjeuner dans la cantine locale, c’est très bon !

On doit maintenant trouver de quoi s’occuper l’après-midi car notre Couchsurfer ne peut nous accueillir que le soir. On pense visiter la ville et se poser au Campi mais à peine une vingtaine de minutes dans le centre qu’on est abordés par un jeune prof d’anglais dans une école privée. Il a direct deviné qu’on était des étrangers et est venu spontanément nous parler, dans la rue !  Il nous propose de le suivre à son école pour rencontrer ses élèves. Même moi j’ai le droit de venir !  Il veut montrer à ses élèves que les chiens sont sympas 😊. Il me prend direct en laisse et on part à pied à son école. Une fois passé la porte de l’école, on est le centre d’attention. Les élèves, sont intéressés par notre voyage et par moi. Je reçois pleins de caresses !

Après la visite de l’école, notre nouvel ami nous invite dans un bar à vin qui est tenu par le père de son ami. C’est un bar dans un quartier animé mais dont les fenêtres sont teintées pour que personne de la rue puisse voir à l’intérieur. On est au 2ème étage, le plafond est bas, on peut à peine se mettre debout. Mais on est confortablement assis sur les gros cousins orientaux, goûtant au vin local qui est plutôt pas mal !

On passe la soirée chez notre Couchsurfer. Enfin un vrai canapé :D.

Sa coloc est française et a invité du monde à la maison donc on se joint avec plaisir à la soirée. Ça danse les danses orientales, on parle de nos différences culturelles autour de la chicha, c’est une belle soirée !

Jour 277 : Aujourd’hui on visite Diyarbakir avec Perrine qu’on a rencontrée lors de la soirée d’hier. Comme d’habitude, il y a le grand bazar et quelques mosquées assez imposantes, mais c’est surtout la grande muraille qui fait le tour de la ville qui nous a interpellé. On trouve même un endroit pour monter en haut et marcher sur les remparts.

Mais avec le temps pluvieux ce n’est pas évident !  On observe aussi une forte présence militaire, que ce soit à l’entrée de la ville ou dans le centre-ville. La ville a aussi connu un assassinat en 2015. Étant la capitale kurde, l’état turque surveille cette ville de près ! De plus, la région kurde est entourée d’une chaîne de montagnes à plus de 2000m, donc elle n’est pas rapidement accessible, c’est sûrement une raison de plus pour cette présence militaire forte. En se baladant dans la ville, on suscite de nouveau l’intérêt des commerçants dans le bazar, ils voient direct qu’on est des étrangers, le fait de se promener avec un chien les confortent davantage dans ce sens. On se fait inviter pour un café et des pâtisseries en visitant un café dans la muraille de la ville, on nous offre des pâtisseries à la boulangerie, et on fait la rencontre d’un acteur de cinéma et militant kurde lors de notre délicieux repas.

Et pour finir, dans la cour d’une mosquée on tombe sur un homme local âgé, pratiquant régulier à la mosquée, qui nous fait un tour privé de toutes les pièces de la mosquée ! Peu importe qu’il ne parle pas anglais !  Avec les gestes et Google trad, tout passe ! Ce qui est vraiment génial ici, c’est que la barrière de la langue n’est pas du tout un frein ! Bien au contraire, c’est plus fan !

Jour 278 : On quitte Diyarbakir avec pleins de souvenirs inoubliables et on s’avance vers Hasankeyf, une ville à l’héritage historique riche mais qui est désormais en travaux depuis de nombreuses années pour en faire un barrage.

Elle sera bientôt inondée par le fleuve Tigris. Quel dommage !  L’État a déjà bougé quelques monuments de l’autre côté de la rive, et y a construit une nouvelle ville avec des habitations, une école, une mosquée et un centre commercial ! Le projet de construction de nombreux barrages le long du fleuve Tigris date d’il y a bien 10 ans et son intérêt n’est purement politique – couper l’accès à l’eau à la Syrie et à l’Irak…

On enchaîne avec la visite du pont Malabadi (c’est le plus grand pont en pierre, du même style que celui de Mostar), assez impressionnant !

Jour 279 : Rien de spécial aujourd’hui, on roule toute la journée pour arriver à Van, une ville au bord d’un lac. Les environs sont sympas avec la vue sur le lac et la chaîne de montagne enneigée mais la ville n’a pas grand intérêt. On se rend donc à la forteresse de Van, à l’écart de la ville pour y rester la nuit mais les agents de sécurité pensent que c’est dangereux ici pour nous et qu’on sera mieux sur le parking d’un centre commercial qui est sous vidéo surveillance ! Parfois les gens ne comprennent pas qu’on dore bien mieux au calme, à l’écart du bruit de la ville ! On trouve finalement un spot le long du lac.

Jour 280 :  Le matin on retourne à la forteresse pour la visiter et voir Van de haut. Encore une fois aucun souci pour que j’accompagne mes maîtres, les gardiens plaisantent quand on leur dit qu’on souhaite venir avec un chien !

Puis on reprend la route vers le mont Ararat. En arrivant c’est la tempête de neige !  On veut aller dormir sur le parking d’un palais au-dessus de la ville mais c’est impossible pour Campi de monter la côte. Ça glisse fort et on est obligés de faire demi-tour au milieu des serpentins. Ah oui notre 4×4 nous manque de temps en temps ! On se gare finalement près d’un restaurant et on décide de visiter le palais le lendemain à pied.

Comme toujours, nos photos sont sur notre page Facebook.

 

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39ème semaine : On découvre l’hospitalité turque, kurde et le miracle naturel de Cappadoce ! https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/03/29/39eme-semaine-on-decouvre-lhospitalite-turque-kurde-et-le-miracle-naturel-de-cappadoce/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/03/29/39eme-semaine-on-decouvre-lhospitalite-turque-kurde-et-le-miracle-naturel-de-cappadoce/#respond Fri, 29 Mar 2019 15:29:03 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=1951 Continuer la lecture de « 39ème semaine : On découvre l’hospitalité turque, kurde et le miracle naturel de Cappadoce ! »]]> Jour 267 : Aujourd’hui on visite les caves et une petite cité troglodyte à Ayazini avec une église qui est restée bien conservée.

On passe une bonne heure à s’amuser à parcourir toutes les petites caves et monter en haut des rochers – maisons. Cette vallée troglodyte s’étend assez loin, on pourrait y passer des heures mais on est attendus à Ankara le soir.

Sur notre chemin, on s’arrête encore au village de Yazili où on retrouve une sculpture colossale à même la roche, érigée en l’honneur du roi Midas. On sent aussi qu’on s’approche du Nord car il commence à faire bien frais et certaines parties sont même enneigées.

Le soir on arrive à Ankara chez un couple d’amis, Yurdagül et Enes, qu’on a rencontrés au Workaway à Dalyan. La fille nous propose de nous héberger chez sa famille. Mes maîtres profitent d’un dîner traditionnel turque où ils sont assis par terre sur une belle nappe et des coussins. Le dîner est sous forme d’un buffet avec pleins de types de mezzés, et tout est fait maison par la maman de Yurdagül. L’ingrédient principal est le boulgour, sans surprise. Et comme d’habitude on boit du thé et encore du thé pour le dessert 😊.

Malheureusement, je ne peux pas accompagner mes maîtres à l’intérieur de la maison car, comme la plupart des turques plus âgés, les parents de Yurdagül sont des musulmans pratiquants et de ce fait n’acceptent pas de chiens à la maison. La religion leur interdit même de toucher les chiens car ils sont considérés comme « sales ». J’attends donc impatiemment dans Campi. Heureusement que les jeunes filles de la maison sont à fond sur moi, et m’emmènent promener dans un parc d’à côté ! Mes maîtres ressortent ensuite boire un vrai verre de bière/vin dans un bar à côté d’un centre commercial avec les filles. Et ça vit bien dans ce quartier !

En rentrant ils se laissent convaincre pour rester dormir à la maison (oui les Turcs insistent beaucoup et ça leur fait très plaisir d’accueillir des gens). Surtout que finalement j’ai eu l’autorisation de dormir dans la chambre. A vrai dire à ce jour on ne sait toujours pas si ça a été validé par les parents car Yurdagül m’a glissé dans la chambre un peu en secret.  Certains penseront qu’on a enfin bien profité du confort d’une chambre avec un vrai lit mais, à vrai dire, on n’a pas bien dormi car Campi est resté seul dans la rue. Cela étant, tout le monde nous a assuré mille fois que ça ne craignait pas du tout dans ce quartier, ni en Turquie en général ! Bon finalement Campi a bien survécu mais il nous a manqué !

Jour 268 : Aujourd’hui c’est parti pour la visite de la capitale turque avec nos adorables guides. On laisse Campi se reposer et on prend la voiture d’Enes pour se rendre au château, le seul endroit historique de la ville. Du château on a une belle vue sur la ville.

Effectivement Ankara n’a pas grand-chose à offrir si ce n’est des mosquées, des gratte-ciels et des centres commerciaux. Mais grâce à Yurdagül et Enes, on découvre quelques ruelles sympas avec des boutiques d’antiquité et des cafés traditionnels aux alentours du château. On en profite pour goûter des crêpes salées turques et de la fondue turque !

C’est plutôt pas mal, même le fromage a un goût assez fort, comme on l’aime ! Et pour finir un petit loukoum dans une boutique dédiée à cette gourmandise.

Le soir, on sort encore goûter une dernière spécialité sucrée turque, le Künefe, une sorte de pâte feuilletée remplis de fromage et enrobée de pistaches ! C’est servi avec des fruits pour mieux digérer ! On se régale ici, mais la balance n’aime pas 😉

Bref, on a passé de très bons moments et on espère pouvoir accueillir Yurdagül et Enes à notre tour en France !

Jour 269 : Le matin, en partant d’Ankara, notre compteur kilométrique affiche 30 000 kilomètres depuis notre départ de Paris en juin dernier. Déjà !! C’est donc l’heure de la vidange. Il est assez facile de trouver des magasins automobiles et des garages en Turquie car chaque ville a sa zone automobile, « Sanayie » en turc, où on peut tout trouver ! Et effectivement c’est assez facile de trouver l’huile, le filtre et un garage pour faire la vidange, tout ça pour seulement 10 € ! Pas la peine de s’embêter à faire la vidange soi-même comme en Norvège ! En plus, on nous offre du thé partout où on se rend 😉. On a de l’énergie pour rouler toute la journée ! C’est parti pour la région de Cappadoce, l’endroit très prisé des touristes pour ses formations rocheuses. Sur notre chemin, on s’arrête visiter l’une des nombreuses cités troglodytes de la région, un avant-goût de la vraie Cappadoce !

Jour 270 : Un saut rapide matinal dans les bains d’eau chaude pour Alexis et moi, puis visite de l’une des villes souterraines de la région de Cappadoce. On a choisi celle de Kaymakli qui était sur notre chemin et qui avait des avis positifs. Et on a bien aimé cette visite.

Ce qui est génial avec la Turquie, c’est que les chiens sont acceptés sur tous les sites historiques et même dans les caves ! Pour le moment, c’est assez facile à voyager avec son chien et Turquie. Il faut juste faire attention aux chiens errants qui sont généralement plutôt gentils.

Début après-midi on arrive à Göreme, le centre touristique de la région, entouré par de nombreuses vallées. Chacune d’entre elles a un nom spécifique en rapport avec la forme de ses formations rocheuses. C’est un vrai miracle de la nature cette région ! On se gare sur l’un des meilleurs spots de notre voyage, avec la vue panoramique sur l’ensemble des vallées, en espérant que demain matin on pourrait apercevoir les montgolfières qui survolent la région au lever du soleil.

Pour le moment on n’est que début d’après-midi et on a hâte de partir à l’aventure dans les vallées pour découvrir ces magnifiques formations en détail. On choisit notre première rando dans la vallée de l’Amour, qui doit son nom à la forme phallique des rochers 😉. C’est génial, on est les seuls ici car la plupart des touristes se contentent de découvrir la vallée depuis le point de vue.

Jour 271 : Prendra-t-on un petit- déjeuner dans le Campi avec la vue imprenable sur une centaine de montgolfières qui survolent la vallée ? LE truc à voir à Cappadoce ? Car il faut que les conditions météorologiques soient bonnes. La réponse est OUI !! Malgré le froid glacial, il n’y a pas de vent et le ciel est bien dégagé ! C’est parti pour ce spectacle unique, ce jeu de couleur des montgolfières.

On profite du moment présent, en se rendant compte de notre chance de pouvoir être ici, au sommet de la falaise, seuls au monde et observant ce spectacle du confort de notre Campi. Un moment magique !

Pendant que mes maîtres restent au chaud, je profite du moment présent autrement, en courant le long de la falaise pour embêter le plus de montgolfières possibles 😊.

Au bout d’une heure, l’une des montgolfières a décidé d’atterrir juste à quelques mètres du Campi et on a été chaleureusement invités par le pilote à se joindre au champagne de célébration.

De bonne humeur, on part faire notre deuxième randonnée dans la vallée d’en face, appelée La vallée rose du fait de ton teint rose. On passe par de nombreuses villes troglodytes avec leurs maisons cachées dans les falaises qui servaient de refuge aux premiers chrétiens.

On adore cet endroit, ce n’est pas pour rien si c’est le Top 1 de la Turquie ! Malgré la masse de touristes, et de nombreuses activités proposées pour découvrir les vallées comme les quads ou les balades à chevaux, le site est immense et les touristes bien éparpillés. On a donc pu profiter des moments au calme absolu ! C’est sans doute l’un de nos endroits favoris du voyage !

Mais il est temps d’avancer. Cette journée a très bien commencé mais s’est finie un peu moins bien. En essayant de trouver un endroit de bivouac pour la nuit, on s’est enlisés dans un sol argileux. Impossible de maîtriser Campi ! Finalement, avec un peu de chance et la force de ma maîtresse, on a réussi à sortir Campi de ce terrain ! Mais il a souffert…

Jour 272 : On roule toute la journée aujourd’hui pour s’avancer vers le Sud-Est du pays, dans la région habitée par les kurdes. A la base on pensait passer par le Nord, mais plusieurs personnes nous ont conseillé de visiter cette partie de la Turquie, proche de la frontière syrienne.

Notre premier arrêt est dans la ville de Kahramanmaras. Déjà, on observe un changement au niveau de la température. Il fait chaud ici, on est en t-shirts ! Puis la région a l’air plus traditionnelle, la majorité des femmes est voilée et les gens sont un peu choqués de me voir dans le parc, même si je reste en laisse.

En retournant au Campi, un groupe de 3 hommes nous invitent spontanément à boire un thé et nous offre des biscuits. Ils ont leur mini poêle où ils rajoutent du bois pour garder le thé toujours au chaud ! Ça picole du thé partout dans le parc, c’est sans doute la boisson nationale ! Dès qu’on s’arrête discuter avec quelqu’un, direct on nous offre du thé 😊. Dès qu’on en a plus dans nos petits verres turques, on est automatiquement resservis ! On rentre ensuite au Campi pour se poser. Au bout de quelques heures Alexis ressort pour fumer et là il est direct abordé par un monsieur qui nous invite à boire du thé avec sa famille qui pique-nique à une dizaine de mètres de Campi. A croire qu’ils attendaient impatiemment qu’on sorte du Campi ! A peine le thé bu, on nous propose d’aller diner chez eux. En effet, la nuit commence à tomber et on est les derniers dans le parc. C’est la première fois qu’on est invités chez des gens qu’on connaît à peine. Ils ne parlent pas anglais mais heureusement on se débrouille avec Google traduction. Et les deux jeunes filles de la famille parlent quelques mots et font beaucoup d’efforts. On est impressionnés par leur gentillesse. Rarement en France on invite des gens chez soi qu’on ne connaît pas et qui en plus ne parlent pas notre langue ! Un peu surpris, on refuse poliment. On ne souhaite pas s’incruster chez les gens. On explique qu’on a dans notre Campi tout ce dont on a besoin et qu’on souhaite passer la nuit ici. Mais ça ne les arrête pas. Ils pensent qu’on n’est pas en sécurité ici. Allez, on accepte ! Le seul bémol, moi je ne peux pas venir au dîner car la mère de la famille n’aime pas les chiens, certainement du fait de la religion, alors que les deux filles sont aux petits soins avec moi. La plus jeune qui a 12 ans souhaite même devenir vétérinaire ! Arrivés chez eux, c’est tout beau, moderne et propre. L’appartement est assez vide avec seulement quelques meubles et un tapis au milieu, mais pas de décoration, c’est très fonctionnel.

Après un thé dans le salon, on nous invite à se poser dans la cuisine et on nous sert des délicieuses pizzas turques, des « lahmacuns ». Mais il y a un mal-entendu ! On a accepté de venir les rejoindre pour le dîner mais en fait ils ont déjà mangé dans le parc ! Du coup on est les seuls servis. La famille s’installe sur le canapé à côté de nous. Là on est un peu gênés, on a l’impression de s’incruster vraiment. Mais on dirait qu’ils sont très contents de nous accueillir, on nous parle même du père de la famille qui est malheureusement décédé… Bizarrement avec un peu de volonté on arrive à se comprendre et avoir une discussion ! Et pour finir, on prend une douche chez eux, eh oui on nous a même conduit à la salle de bain avant qu’on puisse refuser. Par contre mes maîtres restent fermes et insistent pour dormir dans le Campi avec moi ! On revient dormir dans le parc, à 30 minutes de chez eux. Mais on a vécu une expérience inoubliable et on espère qu’un jour on pourra les accueillir. En effet, beaucoup de gens ici souhaitent voyager mais ils manquent de moyens financiers car l’Europe est très chère pour eux. Sachant cela, ils n’hésitent cependant pas à nous accueillir comme des rois !

Jour 273 : Direction Gaziantep pour goûter le fameux Katmer à la pistache dans la ville de la pistache (Antep veut littéralement dire pistache) !

C’est une sorte de fine galette avec une bonne dose de pistaches et de sucre et cuite au four jusqu’à être bien croustillante, une tuerie  ! Une grande part pour deux à 5€ avec le thé offert. Vue la quantité de pistaches, c’est bon marché ! Gaziantep est notre première ville qu’on visite au Sud de la Turquie, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière syrienne. C’est un autre style. Le centre de la ville est un grand bazar couvert, à l’instar du bazar d’Istanbul mais moins touristique. On y trouve des épices, toutes sortes de noix et notamment les pistaches, des équipements en cuivre, des habits, etc… La ville est notamment réputée à travers la Turquie pour sa cuisine ! A part le bazar et la petite forteresse, il n’y a pas grand chose à voir mais rien que de se promener dans la ville on se sent dépaysés. C’est une nouvelle culture ici et on le ressent. Beaucoup de personnes nous arrêtent pour me caresser ou prendre une photo avec moi. Mes maîtres se voient souvent offrir du thé par les commerçants. On est bien ici  !

Le soir on se rend au bord de l’Euphrate dans le petit village de Halfeti qui se trouve isolé en bas d’une falaise. D’ici partent les bateaux pour l’excursion de la cité submergée par l’Euphrate. C’est pour cela qu’il y a pas mal de touristes et de restaurants. On se pose tranquillement au bord du fleuve, à l’écart du bruit. Les environs sont sublimes. Quel havre de paix  :).

Comme toujours, nos photos sont sur notre page Facebook.

 

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38ème semaine : Dans la province d’Izmir https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/03/20/38eme-semaine-dans-la-province-dizmir/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/03/20/38eme-semaine-dans-la-province-dizmir/#respond Wed, 20 Mar 2019 17:42:29 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=1917 Continuer la lecture de « 38ème semaine : Dans la province d’Izmir »]]> Jour 263 : Aujourd’hui on quitte enfin la côte Sud-Ouest de la Turquie où on est restés plus d’un mois. Difficile de quitter ce paysage paradisiaque et ce beau temps mais il faut qu’on avance. On prend une dernière douche chaude illimitée (quel bonheur !) au camping où l’on a séjourné lors de notre volontariat au refuge et on reprend la route. On décide de se poser au bord du lac de Bafa et de profiter de la tranquillité de l’endroit pour planifier nos prochaines étapes. Eh oui il faut se remettre en mode voyage de nouveau, fini les vacances 😉.

Jour 264 : Sur la recommandation d’un de nos amis turcs rencontrés pendant ce voyage, on visite le petit village de Şirince, anciennement grec, perché dans la montagne. On gare Campi sur un parking vide à l’entrée de la ville, mais à peine rentrés dans le village on est entourés d’une foule de touristes asiatiques, de boutiques de souvenirs et de restaurants. Pour nous, le village a direct perdu une partie de son charme. On passe donc cette partie touristique pour se retrouver à l’autre bout du village qui est beaucoup plus calme et habité par les locaux qui vivent dans des petites maisons simples.

En effet, on observe que les Turques ne sont pas très fans de la marche et dès qu’on s’écarte de la rue principale, il n’y a plus grand monde. On a vu cela à plusieurs reprises en Turquie, et surtout en ville où les gens n’hésitent pas à arrêter leur voiture en double file en face d’un supermarché ou d’un magasin pour faire le moins de pas possibles. Peu importe que ça gêne la circulation et qu’il y a des places 5 mètres plus loin ^^.

Et puis c’est également grâce à moi que mes maîtres s’avancent hors des sentiers battus pour que je puisse courir librement et ne pas être tout le temps l’objet de nombreuses caresses (eh oui pour le moment j’ai plutôt du succès ici 😉).

Bref ce village a un peu de charme mais ne vaut pas forcément un détour.

En revanche notre spot du soir vaut vraiment le coup ! A côté du village Demircili, sur une sorte de petite presqu’île, on se la coule douce en profitant de la plage et du soleil. En remontant sur la colline, on a une vue panoramique sur la mer Egée. A vol d’oiseau, on n’est pas très loin d’Athènes. Des souvenirs de nos galères avec Campi reviennent mais seulement pour quelques instants !

Quelques mobil-homes sont présents sur la plage mais il semblerait que personne n’y vit à cette période de l’année. Bah oui, pour le moment on ne peut pas se baigner car l’eau est froide mais moi je m’en fous, comme toujours 😊. On profite de cet endroit paisible pour faire nos demandes de visa iranien en ligne en espérant qu’on soit acceptés sans devoir passer par une agence privée, croisons les doigts !

Jour 265 : Aujourd’hui au programme, visite d’Izmir, la troisième plus grande ville du pays. Avec ses 4 millions d’habitants, on préfère ne pas vagabonder avec Campi dans le centre. On se gare donc près du port et mes maîtres vont dans le centre-ville à vélo en longeant la mer, une jolie balade.

Pour ma sécurité, je dois apparemment rester dans Campi car c’est difficile pour mes maîtres de gérer les chiens errants, très attirés par mon odeur française, quand je suis attaché au vélo. J’attends donc impatiemment dans Campi pendant que mes maîtres se promènent dans le gigantesque bazar de la ville. En effet, il n’y a que ça à voir ! Aucun centre historique…Un peu déçus, mes maîtres reviennent au Campi. Mais ils ont au moins pu goûter à la spécialité locale, la Bomba, une boule de nutella enrobée dans une fine couche de pâte, la bomba calorique !

Jour 266 : Aujourd’hui, en se réveillant, on remarque un chien maigre au bout de la rue où on est garés. On est au milieu de nulle part, à côté d’une route, sans aucune habitation aux alentours. Le chien a l’air affamé, il a froid et semble avoir un problème de peau, mais il est gentil comme tout ! J’essaie même de jouer avec elle mais elle est plutôt intéressée par des câlins et les croquettes. On croise beaucoup de chiens errants à qui on donne à manger et à boire mais cette chienne fait vraiment pitié et elle essaie à tout prix de rentrer dans Campi, elle grattait même la porte pour rentrer. On dirait qu’elle a connu le confort d’une maison…En partant elle nous court après, alors c’est décidé, on ne la laisse pas ici. Dès que ma maîtresse ouvre la porte, elle rentre direct et s’installe sur un tapis qu’on lui avait préparé, en posant sa tête sur les genoux de ma maîtresse. On décide donc de chercher un refuge qui pourrait prendre soin d’elle. On en trouve un pas très loin. On fait trois fois le tour des cages pour vérifier que les chiens sont bien traités ici, on discute avec le personnel et on se met d’accord pour la laisser ici. On espère qu’un jour on pourra peut-être la récupérer, qui sait ? Si on a appris quelque chose pendant ce voyage, c’est que tout est possible si on veut !

Le parc des chiens errants à Izmir
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37ème semaine : On aide les chiens errants et abandonnés en Turquie https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/03/16/37eme-semaine-on-aide-les-chiens-errants-et-abandonnes-en-turquie/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/03/16/37eme-semaine-on-aide-les-chiens-errants-et-abandonnes-en-turquie/#comments Sat, 16 Mar 2019 12:33:33 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=1892 Continuer la lecture de « 37ème semaine : On aide les chiens errants et abandonnés en Turquie »]]> Jours 256 – 262 : On a passé une semaine au Koycegiz Dog Shelter, au Sud de la Turquie, pour aider Sarah et son équipe au refuge qui compte plus de 400 chiens ! Pas facile de s’occuper d’autant de chiens, ils ont besoin de volontaires tout le temps ! Alors on profite de notre voyage à durée plus ou moins indéterminée (oui on n’est pas pressés de rentrer…) pour donner un coup de main là où c’est nécessaire, soutenant une cause qui nous tient à cœur.

Malheureusement, la Turquie est un autre pays où les chiens errants sont omniprésents mais on constate qu’ils sont mieux traités ici que dans la plupart des pays qu’on a visités jusqu’à présent.

Beaucoup de chiens attendent leur nouvelle famille au refuge, seule une minorité est adoptée par les locaux. Certains chiens ont la chance d’être rapatriés en Europe occidentale, principalement en Angleterre. En effet, il y a une grande communauté anglaise dans cette région de la Turquie qui aide le refuge au maximum. Une vingtaine de personnes viennent tous les mois pour faire un grand ménage et faire des travaux de maintenance et de rénovation, principalement construire des clôtures et des canalisations. Notre premier jour au refuge, on a eu la chance de rencontrer ces volontaires anglais. C’était une journée au top suivi d’un « afterwork » autour d’un verre 😊.

Le reste de la semaine, ma maîtresse nettoyait les enclos et la quarantaine, ainsi que d’autres lieux, et aidait à nourrir les chiens pendant que mon maître réparait des clôtures et construisant une nouvelle fosse septique avec Elie, un autre Workawayer venant du Liban.

 

 

 

 

 

 

Et moi pendant ce temps-là, je finis les gamelles des autres chiens et je joue dans la boue comme d’hab. J’en profite pour me faire de nouveaux amis.

On a été accueillis chaleureusement par tous les membres et volontaires du refuge. Le dernier soir on nous a même invités au dîner pour notre « pot de départ » 😊.

On admire toutes ces personnes qui ne sont pas indifférentes à la situation des chiens dans leurs pays de résidence et essaient de faire changer les choses. Une vraie motivation pour nous à notre retour !

Si vous souhaitez apprendre plus sur ce refuge, ses chiens à l’adoption et ses actions, n’hésitez pas à aller voir leur page Facebook. Vous trouverez tout album sur notre page.

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34, 35 et 36ème semaine : Un mois dans une donkey ferme de permaculture en Turquie https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/03/10/34-35-et-36eme-semaine-un-mois-dans-une-donkey-ferme-de-permaculture-en-turquie/ https://zoulouonroad.com/index.php/fr/2019/03/10/34-35-et-36eme-semaine-un-mois-dans-une-donkey-ferme-de-permaculture-en-turquie/#comments Sun, 10 Mar 2019 16:04:19 +0000 https://zoulouonroad.com/?p=1855 Continuer la lecture de « 34, 35 et 36ème semaine : Un mois dans une donkey ferme de permaculture en Turquie »]]> Jours 229 – 255 : C’est avec le cœur serré qu’on quitte nos hôtes à la ferme de permaculture à Dalyan, au Sud-Ouest de la Turquie, où on a passé un mois.
Sebastian et Ceren, un jeune couple turco-albanais, nous ont chaleureusement accueilli pendant un mois (le séjour le plus long de notre voyage !) dans leur ferme entourée d’animaux et nous ont appris énormément de choses sur le mode de vie alternatif, écoresponsable, autosuffisant et en lien avec la nature.
Ils se sont installés ici en été dernier et ne sont qu’au début de leur aventure. On les a aidés avec leur projet principal : la construction d’un chauffage canapé (poêle de masse) aka Rocket Mass Heater dans le salon ! Mon maître est maintenant expert de ce système et ma maîtresse maîtrise parfaitement l’extraction des ressources premières nécessaires pour la construction de ce chauffage aka elle jouait dans la boue 😆.

Moi j’ai aussi beaucoup aidé à creuser dans la boue pour qu’on en ait le plus possible !

A part cela, on participait au nourrissage des animaux, à savoir 2 chiens avec 3 chiots, 3 ânes, 2 chèvres, 2 canards et 1 poule. On partait souvent à la recherche de la nourriture pour les ânes (déchets verts) à bord d’un Tuc tuc, le moyen principal de locomotion !

On a construit une niche pour les chiens, un poulailler et une baignoire pour les canards.

A vrai dire j’étais un peu jaloux des canards qui jouaient dans l’eau…à tel point j’ai déchiré le nouveau grillage pour les rejoindre.

Bref…on a également planté les graines de tout type pour être autosuffisant en nourriture dans les années à venir.
On a construit des toilettes sèches et s’occupait du composte pour rendre la terre la plus fertile possible.
Et surtout on s’amusait à fond 😀

Ce Workaway (travailler en échange d’un hébergement et de la nourriture) n’a pas été seulement riche en apprentissage d’un nouveau mode de vie et mais également en rencontres.
Pendant ce mois on a pu rencontrer plusieurs voyageurs venant de tous les coins du monde : des américains voyageant en Europe pendant quelques mois, des Australiens allant de Londres en Australie à vélo, des Turcs découvrant leur pays en autostop, des Français nomades comme nous et des Iraniens voyageurs qui malheureusement ont le choix très limité des pays où ils peuvent se rendre facilement 😒.

On vient tous d’horizons différents mais la passion de voyage et d’aventure nous unit. On a pu échanger sur nos expériences de voyage, nos cultures et notre gastronomie toujours dans une atmosphère conviviale, que ce soit lors des dîners festifs ou des balades avec les chiens et la donkey girl Şeker.

Les multiples balades nous ont permis de découvrir cette région et on est vite tombés sous le charme de la ville de Dalyan et de ses alentours. Zone naturelle protégée, c’est l’un des coins bien préservés en Turquie. Et bien que touristique pour ses tombes royales creusées dans la roche et son site antique Kaunos, Dalyan est à l’abri des grands hôtels et du tourisme de masse.

La région compte aussi de nombreuses sources d’eau chaude et on en a profité plus d’une fois ! Après l’effort, le réconfort 😉

C’est sans doute l’une des destinations où on aimerait revenir.

Pendant ce mois on a vécu tant de moments inoubliables ! Espérons qu’un jour on puisse les rendre.

PS : Toutes les photos de notre séjour sont par ici.

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