52ème semaine : On vit à fond l’hospitalité iranienne

Jour 355 : Aujourd’hui, après le réveil et les adieux, on part du garage pour aller faire un tour sur la côte Nord, très montagneuse jusqu’à la mer Caspienne.

Sur notre chemin vers la côte, on s’arrête au Holy Shrine d’Imam Khomeini, le premier gardien de la révolution islamique qui a eu lieu en 1979. L’Etat iranien a construit un lieu de pèlerinage monumental en son honneur. Les coupoles extérieures ainsi que sa tombe sont dorées et l’intérieur brille jusqu’à éblouir les yeux ! Cet endroit témoigne bien de l’esprit de l’état islamique iranien pour qui la priorité principale est la religion…Quand on n’est pas croyant, c’est un peu triste de voir l’Etat investir tant d’argent public dans les endroits comme ça…

On y fait un petit tour rapidement, avant d’avancer vers le parc national de Lar où se trouve le mont Damavand. A 5 610 mètres d’altitude, ça en fait le plus grand sommet d’Iran. On se pose au pied du mont pour la soirée, en espérant que demain la vue sera dégagée pour voir son sommet.

Jour 356 : La prévision météorologique d’aujourd’hui n’est pas très prometteuse. Un orage est prévu pour l’après-midi. On profite donc de la matinée nuageuse mais pas pluvieuse pour faire une petite randonnée dans les alentours et observer la vue sur la vallée et les montagnes avoisinantes. On dirait quasiment les alpes ! On adore cet endroit frais et vert. Ça y est, on est décidés : on préfère surement la montagne à la mer !

On aime tellement cet endroit qu’on décide de rester une nuit de plus. Et avec un peu de chance il devrait faire beau demain matin afin de pouvoir voir le mont en toute sa splendeur !

Jour 357 : Et la météo n’a pas menti ! A 5 heures du matin, j’ai senti que c’est le meilleur moment d’apprécier la vue ! Je n’hésite donc pas à réveiller ma maîtresse, en grattant la porte de Campi, signe que c’est l’heure de faire mes besoins ! Et avec ma maîtresse, ça marche à merveille ! En 5 minutes elle descend, elle m’ouvre la porte et là…émerveillement total : le lever de soleil sur le mont Damavand dégagé. Que c’est magnifique ! Elle enfile donc ses chaussures, et on part, après m’avoir remercié, gravir la colline avoisinante pour avoir le meilleur panorama possible. Seuls les oiseaux sont réveillés à cette heure-ci !  On retrouve une sérénité incomparable ! On se pose et profite de l’instant présent. Difficile de traduire par les mots cet état d’esprit mais on vous laisse apprécier les quelques photos prises !

La suite de la journée fut parsemée de demi-tours…Avec nos pneus avant d’occasion achetés en Roumanie qui ressemblent plus à des skis maintenant (on ne voit plus le témoin d’usure !), on ne peut plus se permettre de faire du off-road surtout s’il y a une moindre montée. Dès que le bitume se transforme en gravier, on fait systématiquement demi-tour. Ne vous inquiétez pas, on prévoit d’acheter de nouveaux pneus mais avec l’embargo en Iran, les pneus reviennent plus chers que des Michelins en France ! Alors on croise les doigts pour tenir quelques centaines de kilomètres de plus et en acheter à un prix abordable dans le pays suivant.

Jour 358 : Aujourd’hui, mes maîtres prennent le téléphérique pour monter en haut de Namakabrud, une forêt dense mais aménagée avec la vue sur la côte de la Mer Caspienne. On pensait être tranquille dans la nature sauvage mais cet endroit est très touristique. Il y a un resto et même un circuit accrobranche… En redescendant en bas, on se laisse tenter par la luge d’été qu’on voyait depuis les œufs. Et c’est bien marrant ! Cette petite pause ludique a fait du bien. Mes maîtres reviennent tous joyeux au Campi.

Le soir, on dort au camping de Chaboksar. Le camping pour les iraniens, c’est venir en voiture et installer sa tente à proximité et profiter d’un pique-nique. L’endroit commence à se remplir car c’est la veille des vacances de 4 jours pour les iraniens. C’est la fête de la fin du ramadan et de la mort d’Imam Khomeini. Beaucoup d’iraniens se rendent donc sur la côte pour fêter ces deux événements, c’est une double fête !

Après quelques moments passés à la plage, on se fait aborder par deux familles qui nous invitent au diner. On prend donc d’abord tous ensemble un diner dehors, une spécialité d’Ispahan – des sortes de boules de céréales et de fruits secs baignées dans une sauce. C’est assez original mais pas si mauvais que ça ! Puis l’autre famille, qui a aussi participé à ce diner, nous invite chez elle, à 10 minutes à pied du lieu de notre camping. A peine arrivés dans cette grande baraque plutôt moderne, on nous sert un deuxième diner ! Et hors de question de refuser, ils le prendraient personnellement ! On passe néanmoins un bon moment car la femme parle très bien anglais.

Elle nous donne rendez-vous demain matin pour aller visiter le musée sur la culture et la tradition de la région de Gilan, crée par sa sœur. Au passage, on a aussi convenu d’un rendez-vous coiffeur pour ma maîtresse, le premier depuis le début de notre voyage !

Jour 359 : Après le coiffeur et le musée assez petit mais ayant une collection d’objets large et intéressante, on part déjeuner à la maison. On déguste des plats faits maisons très savoureux, avec des produits pour la plupart organiques.

Puis direction Lahijan pour voir les plantations de thé. On trouve ensuite un endroit près d’un lac pour se poser et y passer la nuit mais deux jeunes s’arrêtent devant Campi pour nous parler. On a cru comprendre qu’ils souhaitent nous rejoindre plus tard dans la soirée. De toute façon on ne bouge pas d’ici.

Mais quelques instants plus tard, une autre famille s’arrête pour nous saluer et nous inviter dans leur villa à 2 minutes à pied du lac. Apparemment, ils ont deux villas, l’une ici et l’autre à Chypre. On sent qu’ils gagnent bien leur vie. De toute façon, depuis qu’on est sur la côte, on ne voit plus de 405 mais des beaux SUV. C’est très différent ici du reste du pays. Les maisons sont plus modernes, et la côte est très balnéaire ! Il ne manque que des baigneurs (les iraniens viennent tout habillés sur la plage et ne se baignent pas !).

On accepte donc leur invitation pour un thé qui se transforme en un dîner avec leurs amis. Comme d’habitude, on est très bien accueillis et on nous sert toujours en premier. Leur villa est magnifique, avec un rooftop donnant sur les plantations de thé de Lahijan. La maison est en bois, entourée d’une vraie jungle verte.

 

 

 

 

 

 

Pendant qu’on profite du dîner, un gardien garde notre Campi ! En retournant de nuit au Campi, il nous alerte sur la présence policière. Et effectivement, quelques instants plus tard, la police vient pour nous dire qu’on ne peut pas rester ici la nuit et qu’il vaut mieux aller dans un parc dans le centre. Quand les jeunes arrivent, ils nous conduisent donc dans un parc à la sortie de la ville. Ils restent un peu avec nous mais aucun d’eux ne parle anglais donc la communication est difficile.

Après ces deux jours riches en rencontres, on est crevés. Mais on a encore la force de fêter une chose très importante :  notre un an de voyage, ou précisément un an depuis qu’on a quitté notre maison à Nantes et que Campi est devenu notre chez nous ! Et ça se fête !

Jour 360 : Ce matin, on part du camping. Pendant 4 jours de vacances, les campings sont pleins. Les iraniens n’hésitent donc pas à mettre leurs tentes là où il y a de la place, quitte à s’installer sur le bord de la route (comme en témoigne notre vidéo).

On visite ensuite la ville de Rasht où on prend encore des selfies, cette fois-ci avec des pâtissiers quand on attendait nos friandises !

On tente ensuite d’aller voir le fameux village de Masouleh dont les toits des maisons servent de trottoirs mais après une dizaine de minutes dans les bouchons, 3 kilomètres avant l’entrée du village, on abandonne et on fait demi-tour. On nous a prévenu que tout le monde profite des vacances pour aller sur la côte mais là c’est trop !  Hâte de quitter ce chaos ! Avez-vous vu la vidéo lorsque je salue les passants dans les bouchons ? 🙂 Venez la voir ici.

Jour 361 : On a aussi prévu de visiter le château Rud-Khan mais cette fois-ci on prend toutes les précautions et on arrive de bonne heure. Le parking commence à bien se remplir, une vingtaine de tentes arborent la route mais il n’y a pas de bouchons, yupi ! Le chemin pour monter au château est assez raide composé majoritairement d’escaliers. C’est déjà très animé avec pleins de boutiques de souvenirs et de stands de restauration. Bien qu’au milieu de la forêt, l’esprit sauvage a quelque peu disparu, noyé par les établissements touristiques. Après une bonne heure, et 3 kilomètres de marche, on arrive enfin au château. Et il y a déjà du monde !  Plus qu’un château, c’est un espace vide entouré d’une grande muraille. Par contre, l’endroit est beau, enclavé dans les montagnes. On monte tout en haut où on a une superbe vue !  On rencontre aussi deux randonneurs qui nous accompagnent jusqu’à Campi.

Le soir, on se réfugie dans les montagnes pour quitter le climat humide de la côte.

Jour 362 : Le matin, des voisins d’une maison à côté de laquelle on s’est posés viennent nous saluer en nous apportant du lait frais. Une petite séance photo s’impose, comme d’habitude !

On passe ensuite le reste de la journée à la montagne, dans cette réserve naturelle de Siahrud, à côté du somment le plus haut de la province Gilan, Dorfak. On attend la fin des vacances pour ne pas être pris dans les bouchons en direction de Téhéran.

Jour 363 : Les vacances sont finies, on s’avance vers Qazvin où on visite le bazar avec le sublime caravansérail Saraye Sa’d-o-Saltaneh en très bon état. Puis la maison Aminiha Hosseiniyeh qui accueille tous les ans les hommes politiques iraniens à l’occasion d’une fête religieuse. La maison est décorée typiquement à l’iranienne avec de beaux vitraux colorés.

On apprend aussi une particularité des anciennes coutumes du pays :  la porte des maisons avait toujours deux poignées, chacune faisant un bruit différent lors qu’on toquait. Ainsi, les servants savaient s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme et en fonction de cela, la personne adaptée venait ouvrir la porte. Cette tradition est cependant de moins en moins courante aujourd’hui.

Le soir, on se trouve un spot de rêve dans la vallée d’Alamut, avec une magnifique vue. On profite d’un beau coucher de soleil.

Jour 364 : Aujourd’hui, on attaque 2 heures de route de montagne pour aller voir le château d’Alamut.

Il n’y reste plus grand chose, mais encore une fois les paysages environnants en valent le coup. On se croit au bout du monde ! Et puis c’est surtout pour l’histoire du château qu’on est venus. En effet, cet endroit est connu pour être le quartier général des Assassins.

On retourne ensuite à notre spot de rêve en profitant encore une fois des paysages sublimes de la vallée d’Alamut.

PS : Toutes nos photos sont sur notre page Facebook.

 

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3 réflexions sur « 52ème semaine : On vit à fond l’hospitalité iranienne »

  1. coucou zoulou , ba dit donc ! toutes ces invitations chez les Iraniens cela me fait penser : pourquoi Donald ne aime pas ? Enfin il me semble que vous êtes sur le retour ………….à bientôt .

  2. coucou zoulou , ba dit donc ! toutes ces invitations chez les Iraniens cela me fait penser : pourquoi Donald ne les aime pas ? Enfin il me semble que vous êtes sur le retour ………….à bientôt .

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