Jour 57 : On a dormi sur le parking du centre de tourisme du parc national d’Abisko et on décide de profiter de la beauté de ce parc pour faire une autre randonnée de 5km. Le chemin commence par Kungsleden, signifiant Voie Royale, un sentier de 425km de longueur. Ce premier segment longe un canyon dans une forêt de bouleaux et mène à la place de la méditation.
Une petite séance avec ma maîtresse s’impose tout en profitant de la belle vue sur le canyon 😊. Sur le retour, on est obligés de marcher sur les planches en bois, tant le sol est humide.
On a apprécié le parc d’Abisko pour ces beaux paysages forestiers et ses chemins faciles sans trop de dénivelé ! Ce parc vaut vraiment le détour, surtout que c’est l’un des seuls sites intéressants à faire en Laponie suédoise ! Malgré un nombre important de touristes, qui doit certainement augmenter pendant la période propice aux aurores boréales, le parc reste préservé du tourisme de masse et garde son caractère paisible et naturel. Il a quand même plus de rennes que d’humains et de chiens 😊.
Dans l’après-midi, on arrive de nouveau en Norvège pour explorer le Nord du pays avec ses fameuses îles Lofoten et pour atteindre par la suite la première grande étape de notre voyage, le Cap Nord !
Jour 58 : On décide d’aller jusqu’au bout de l’archipel de Lofoten, regroupant 5 îles et s’étendant sur 150 km, de Fiskebøl à Å (oui, il s’agit du nom de la ville la plus au Sud des Lofoten 😊). Pour y arriver, il faut prendre des tunnels assez spectaculaires de plusieurs kilomètres de long, qui descendent profondément sous la mer, et Campi ne semble pas trop aimer la montée qui suit. Heureusement on survit, malgré les petits bouchons crées 😊. On arrive sur la première île, Austvågøya, la plus grande des îles, pour se rendre à la ville principale de l’archipel, Svolvær. C’est une destination recherchée par les touristes pour son large panel d’activités de divertissement offertes comme la chasse aux aurores boréales, le safari d’aigles de mer, les excursions de pêche ou dans les fjords…
Nous, on décide de se renseigner uniquement sur les randonnées à faire et endroits à visiter sur notre chemin. Mes maîtres pensent bien à moi et aux activités que je peux faire avec eux, mine de rien on est une équipe et on ne se lâche pas 😉. De plus, les prix sont assez exorbitants, et ça aurait peser lourd sur notre budget, on a quand même un an de voyage ! On préfère donc aller à la découverte de ces îles à pied. On est certain que la Norvège ne va pas nous décevoir. Après tout, la beauté de la Norvège réside avant tout dans ses paysages naturels. Si on a de la chance de voir un aigle de mer ou un dauphin durant nos randos, on sera d’autant plus heureux 😊.
Sur le chemin, on s’arrête rapidement dans une ferme bio de chèvre Gardsysteri pour goûter le fromage local, un goût assez fort et bon, qui s’approche un peu de la qualité française !
Enfin, on finit la journée par notre première rando sur la plage de Kvalvika au départ de la ville de Fredvang.
C’est une plage impressionnante entre deux falaises face à la mer de Norvège, accessible uniquement à pied (comptez plus d’une heure). La voyant déjà de loin, je me dépêche pour sauter dans la mer, même si elle est gelée ! Il faut qu’au moins quelqu’un en profite 😊.
L’endroit est vraiment magnifique et la nature préservée, malgré de nombreux touristes et campeurs qui s’installent aux alentours de la plage avec leurs tentes.
Il paraît qu’il s’agit d’un endroit idéal pour admirer les aurores boréales au-dessus de la mer. Malheureusement, ce n’est pas vraiment la bonne période car il ne fait jamais vraiment nuit. D’ailleurs, on en profite pour rester longtemps dehors quand le temps le permet. Mais on a aussi du mal à s’endormir avec cette lumière permanente ! La photo en-dessous a été prise à 1H du matin !! Pas facile de réveiller mes maîtres à la bonne heure!
Jour 59 : Aujourd’hui on roule vers la dernière île, Moskenesøya, pour faire une rando assez connue au départ de la ville de Reine. Déjà, en arrivant, on est éblouis par le panorama qui s’offre à nous ! La ville, située au milieu d’un regroupement d’îlots, constitue un petit port de pêche. Celui-ci est entouré de falaises à pic et bordé par la mer transparente aux couleurs bleu marine sans précédent.
On commence donc la randonnée à Reinebringen, le sommet de la falaise qui donne sur Reine et ses alentours, dans un cadre idyllique et ensoleillé, et ce malgré les panneaux déconseillant cette randonnée par les autorités régionales à cause de son sentier raide, rocheux et glissant. Après s’être rassurés auprès de quelques personnes retournant du sommet que le chemin est quand même faisable, bien que difficile, on entame la montée ! Effectivement, on ne peut pas dire que le chemin est bien aménagé pour faciliter l’ascension…Mais on y arrive pour admirer cette vue panoramique la plus extraordinaire de la Norvège !
C’est absolument à faire si jamais vous passez par Lofoten, l’effort de ces 3km d’ascension en vaut largement la peine ! Si vous ne me croyez pas, il suffit de regarder les photos 😊.
On est toujours impressionné par la clarté de l’eau, la forme imposante des falaises et le jeu de couleur parfait !
Il ne reste plus qu’à aller à Å, la ville la plus au Sud des Lofoten où la route s’arrête et donne lieu à un autre panorama sur la chaîne de montagnes. On se sent au bout du monde ici, au milieu de la mer de Norvège. On aurait pu passer des heures ici, mais notre aventure ne s’arrête pas là ! On est impatients de découvrir le Cap Nord 😊.
Sur notre retour, on s’arrête encore vite fait sur la plage de Ramberg pour s’imprégner une dernière fois des paysages sublimes des Lofoten !
Jour 60 : Pour ne rien rater des îles, on décide de faire quelques arrêts rapides sur notre chemin de retour. On visite donc le village de pêcheur le plus ancien de la Norvège, Nusfjord (enfin on le visite de loin car l’entrée dans le village est payante…on peut y trouver des vieilles maisons de pêcheurs qui font office d’un musée maintenant).
Puis, on s’arrête à Eggum, une sorte d’amphithéâtre en pierre (ça ne vaut pas le détour) et enfin le village de Henningsvær, situé sur une île, qui est beau mais rien de plus.
On y observe, comme dans d’autres parties des îles, les «séchoirs à poisson» en bois, une longue tradition et spécialité locale – du poisson séché, souvent de la morue.
Bref, vous l’avez compris, si vous allez à Lofoten, il faut absolument faire le Sud. C’est là où les paysages sont les plus magnifiques et sans comparaison.
Un dernier point de notre journée, on a pris nos premiers autostoppeurs ! Il y en avait pleins sur le chemin, il pleuvait des cordes, et on a de la place dans Campi, donc pourquoi pas rendre service à ces courageux ! On est tombés sur un jeune couple d’étudiants tchèques hyper sympas qui sont restés la journée entière avec nous. Et quelles histoires intéressantes de leurs nombreux voyages sous tente ils avaient à nous raconter ! Comme quoi les rencontres rendent le voyage beaucoup plus enrichissant ! Et en plus, ils ont joué avec moi, quelle chance 😊.
Jour 61 : Aujourd’hui on avance jusqu’à Tromsø, une ville majeure au-dessus du cercle Arctique. C’est encore l’un des points d’observation célèbres pour les aurores boréales. Parmi les monuments à voir, il y a la cathédrale Arctique avec son toit pointu.
On fait donc un tour dans le centre en passant par l’office de tourisme pour se renseigner sur les randonnées aux alentours. Sur notre chemin, on tombe sur un marché où les spécialités culinaires du monde entier y sont proposées ! Forcément, on s’arrête au stand français pour se remémorer l’odeur des fromages et charcuterie français (mais c’est bien le triple des prix en France, donc on ne nourrit que nos yeux !). Le soir, on profite du magnifique coucher du soleil !
Jour 62 : C’est parti pour une courte balade au sommet de Nattmalsfjellet (297m) donnant la vue sur Ersfjordboten sur l’île de Kvaløya à côté de Tromsø. En seulement 2km on arrive au sommet avec une superbe vue sur le fjord ! On en profite pour déjeuner et écrire un petit mot dans le cahier à disposition des randonneurs !
On roule après vers le Nord, et on se pose sur un parking isolé dans les montagnes, près de l’ancienne mine Ankerlia. Dans la soirée, on se motive pour visiter le site, malgré un temps légèrement pluvieux. Sur le retour, mon maître s’amuse à faire du feu ! Mais moi j’ai trop peur !!
Jour 63 : On roule encore toute la journée. Le soir on s’arrête encore dans un endroit isolé, pas loin de la route. Il fait sombre et pleuviote et on n’a pas de réseau du tout, eh oui ça sent le Nord du Nord…et vu qu’on approche les 10 000 km, on décide qu’il est temps de faire la vidange ! Mon maître galère un peu au débout. Finalement, on se dit que ce n’est pas une très bonne idée de faire la vidange dans un endroit où on est seuls au monde, sans internet ni réseau téléphonique mais, heureusement, mon maître y arrive grâce à sa persévérance et débrouillardise ! On le fête avec un bon dîner au chaud et une petite balade pour enlever tout ce stress accumulé ! Car il faut rajouter que, depuis hier, j’ai une petite teigne sur mon museau et mes maîtres commençaient à bien s’inquiéter. Donc maintenant, les baignades me sont interdites, et les conditions d’hygiène sont à respecter au maximum ! Eh oui, comme pendant tous les voyages, il y a des moments où tout se passe bien et des moments où les petits soucis s’accumulent d’un coup ! On ne s’ennuie pas hein 😊 Mais l’important est de rester positif ! Qui aurait cru qu’on arrivera à faire 10 000km avec Campi et venir jusqu’au Cap Nord ?!