Jour 263 : Aujourd’hui on quitte enfin la côte Sud-Ouest de la Turquie où on est restés plus d’un mois. Difficile de quitter ce paysage paradisiaque et ce beau temps mais il faut qu’on avance. On prend une dernière douche chaude illimitée (quel bonheur !) au camping où l’on a séjourné lors de notre volontariat au refuge et on reprend la route. On décide de se poser au bord du lac de Bafa et de profiter de la tranquillité de l’endroit pour planifier nos prochaines étapes. Eh oui il faut se remettre en mode voyage de nouveau, fini les vacances 😉.
Jour 264 : Sur la recommandation d’un de nos amis turcs rencontrés pendant ce voyage, on visite le petit village de Şirince, anciennement grec, perché dans la montagne. On gare Campi sur un parking vide à l’entrée de la ville, mais à peine rentrés dans le village on est entourés d’une foule de touristes asiatiques, de boutiques de souvenirs et de restaurants. Pour nous, le village a direct perdu une partie de son charme. On passe donc cette partie touristique pour se retrouver à l’autre bout du village qui est beaucoup plus calme et habité par les locaux qui vivent dans des petites maisons simples.
En effet, on observe que les Turques ne sont pas très fans de la marche et dès qu’on s’écarte de la rue principale, il n’y a plus grand monde. On a vu cela à plusieurs reprises en Turquie, et surtout en ville où les gens n’hésitent pas à arrêter leur voiture en double file en face d’un supermarché ou d’un magasin pour faire le moins de pas possibles. Peu importe que ça gêne la circulation et qu’il y a des places 5 mètres plus loin ^^.
Et puis c’est également grâce à moi que mes maîtres s’avancent hors des sentiers battus pour que je puisse courir librement et ne pas être tout le temps l’objet de nombreuses caresses (eh oui pour le moment j’ai plutôt du succès ici 😉).
Bref ce village a un peu de charme mais ne vaut pas forcément un détour.
En revanche notre spot du soir vaut vraiment le coup ! A côté du village Demircili, sur une sorte de petite presqu’île, on se la coule douce en profitant de la plage et du soleil. En remontant sur la colline, on a une vue panoramique sur la mer Egée. A vol d’oiseau, on n’est pas très loin d’Athènes. Des souvenirs de nos galères avec Campi reviennent mais seulement pour quelques instants !
Quelques mobil-homes sont présents sur la plage mais il semblerait que personne n’y vit à cette période de l’année. Bah oui, pour le moment on ne peut pas se baigner car l’eau est froide mais moi je m’en fous, comme toujours 😊. On profite de cet endroit paisible pour faire nos demandes de visa iranien en ligne en espérant qu’on soit acceptés sans devoir passer par une agence privée, croisons les doigts !
Jour 265 : Aujourd’hui au programme, visite d’Izmir, la troisième plus grande ville du pays. Avec ses 4 millions d’habitants, on préfère ne pas vagabonder avec Campi dans le centre. On se gare donc près du port et mes maîtres vont dans le centre-ville à vélo en longeant la mer, une jolie balade.
Pour ma sécurité, je dois apparemment rester dans Campi car c’est difficile
pour mes maîtres de gérer les chiens errants, très attirés par mon odeur française, quand je suis attaché au vélo. J’attends donc impatiemment dans Campi pendant que mes maîtres se promènent dans le gigantesque bazar de la ville. En effet, il n’y a que ça à voir ! Aucun centre historique…Un peu déçus, mes maîtres reviennent au Campi. Mais ils ont au moins pu goûter à la spécialité locale, la Bomba, une boule de nutella enrobée dans une fine couche de pâte, la bomba calorique !
Jour 266 : Aujourd’hui, en se réveillant, on remarque un chien maigre au bout de la rue où on est garés. On est au milieu de nulle part, à côté d’une route, sans aucune habitation aux alentours. Le chien a l’air affamé, il a froid et semble avoir un problème de peau, mais il est gentil comme tout ! J’essaie même de jouer avec elle mais elle est plutôt intéressée par des câlins et les croquettes. On croise beaucoup de chiens errants à qui on donne à manger et à boire mais cette chienne fait vraiment pitié et elle essaie à tout prix de rentrer dans Campi, elle grattait même la porte pour rentrer. On dirait qu’elle a connu le confort d’une maison…En partant elle nous court après, alors c’est décidé, on ne la laisse pas ici. Dès que ma maîtresse ouvre la porte, elle rentre direct et s’installe sur un tapis qu’on lui avait préparé, en posant sa tête sur les genoux de ma maîtresse. On décide donc de chercher un refuge qui pourrait prendre soin d’elle. On en trouve un pas très loin. On fait trois fois le tour des cages pour vérifier que les chiens sont bien traités ici, on discute avec le personnel et on se met d’accord pour la laisser ici. On espère qu’un jour on pourra peut-être la récupérer, qui sait ? Si on a appris quelque chose pendant ce voyage, c’est que tout est possible si on veut !
