Jour 267 : Aujourd’hui on visite les caves et une petite cité troglodyte à Ayazini avec une église qui est restée bien conservée.
On passe une bonne heure à s’amuser à parcourir toutes les petites caves et monter en haut des rochers – maisons. Cette vallée troglodyte s’étend assez loin, on pourrait y passer des heures mais on est attendus à Ankara le soir.
Sur notre chemin, on s’arrête encore au village de Yazili où on retrouve une sculpture colossale à même la roche, érigée en l’honneur du roi Midas. On sent aussi qu’on s’approche du Nord car il commence à faire bien frais et certaines parties sont même enneigées.
Le soir on arrive à Ankara chez un couple d’amis, Yurdagül et Enes, qu’on a rencontrés au Workaway à Dalyan. La fille nous propose de nous héberger chez sa famille. Mes maîtres profitent d’un dîner traditionnel turque où ils sont assis par terre sur une belle nappe et des coussins. Le dîner est sous forme d’un buffet avec pleins de types de mezzés, et tout est fait maison par la maman de Yurdagül. L’ingrédient principal est le boulgour, sans surprise. Et comme d’habitude on boit du thé et encore du thé pour le dessert 😊.
Malheureusement, je ne peux pas accompagner mes maîtres à l’intérieur de la maison car, comme la plupart des turques plus âgés, les parents de Yurdagül sont des musulmans pratiquants et de ce fait n’acceptent pas de chiens à la maison. La religion leur interdit même de toucher les chiens car ils sont considérés comme « sales ». J’attends donc impatiemment dans Campi. Heureusement que les jeunes filles de la maison sont à fond sur moi, et m’emmènent promener dans un parc d’à côté ! Mes maîtres ressortent ensuite boire un vrai verre de bière/vin dans un bar à côté d’un centre commercial avec les filles. Et ça vit bien dans ce quartier !
En rentrant ils se laissent convaincre pour rester dormir à la maison (oui les Turcs insistent beaucoup et ça leur fait très plaisir d’accueillir des gens). Surtout que finalement j’ai eu l’autorisation de dormir dans la chambre. A vrai dire à ce jour on ne sait toujours pas si ça a été validé par les parents car Yurdagül m’a glissé dans la chambre un peu en secret. Certains penseront qu’on a enfin bien profité du confort d’une chambre avec un vrai lit mais, à vrai dire, on n’a pas bien dormi car Campi est resté seul dans la rue. Cela étant, tout le monde nous a assuré mille fois que ça ne craignait pas du tout dans ce quartier, ni en Turquie en général ! Bon finalement Campi a bien survécu mais il nous a manqué !
Jour 268 : Aujourd’hui c’est parti pour la visite de la capitale turque avec nos adorables guides. On laisse Campi se reposer et on prend la voiture d’Enes pour se rendre au château, le seul endroit historique de la ville. Du château on a une belle vue sur la ville.
Effectivement Ankara n’a pas grand-chose à offrir si ce n’est des mosquées, des gratte-ciels et des centres commerciaux. Mais grâce à Yurdagül et Enes, on découvre quelques ruelles sympas avec des boutiques d’antiquité et des cafés traditionnels aux alentours du château. On en profite pour goûter des crêpes salées turques et de la fondue turque !
C’est plutôt pas mal, même le fromage a un goût assez fort, comme on l’aime ! Et pour finir un petit loukoum dans une boutique dédiée à cette gourmandise.
Le soir, on sort encore goûter une dernière spécialité sucrée turque, le Künefe, une sorte de pâte feuilletée remplis de fromage et enrobée de pistaches ! C’est servi avec des fruits pour mieux digérer ! On se régale ici, mais la balance n’aime pas 😉
Bref, on a passé de très bons moments et on espère pouvoir accueillir Yurdagül et Enes à notre tour en France !
Jour 269 : Le matin, en partant d’Ankara, notre compteur kilométrique affiche 30 000 kilomètres depuis notre départ de Paris en juin dernier. Déjà !! C’est donc l’heure de la vidange. Il est assez facile de trouver des magasins automobiles et des garages en Turquie car chaque ville a sa zone automobile, « Sanayie » en turc, où on peut tout trouver ! Et effectivement c’est assez facile de trouver l’huile, le filtre et un garage pour faire la vidange, tout ça pour seulement 10 € ! Pas la peine de s’embêter à faire la vidange soi-même comme en Norvège ! En plus, on nous offre du thé partout où on se rend 😉. On a de l’énergie pour rouler toute la journée ! C’est parti pour la région de Cappadoce, l’endroit très prisé des touristes pour ses formations rocheuses. Sur notre chemin, on s’arrête visiter l’une des nombreuses cités troglodytes de la région, un avant-goût de la vraie Cappadoce !
Jour 270 : Un saut rapide matinal dans les bains d’eau chaude pour Alexis et
moi, puis visite de l’une des villes souterraines de la région de Cappadoce. On a choisi celle de Kaymakli qui était sur notre chemin et qui avait des avis positifs. Et on a bien aimé cette visite.
Ce qui est génial avec la Turquie, c’est que les chiens sont acceptés sur tous les sites historiques et même dans les caves ! Pour le moment, c’est assez facile à voyager avec son chien et Turquie. Il faut juste faire attention aux chiens errants qui sont généralement plutôt gentils.
Début après-midi on arrive à Göreme, le centre touristique de la région, entouré par de nombreuses vallées. Chacune d’entre elles a un nom spécifique en rapport avec la forme de ses formations rocheuses. C’est un vrai miracle de la nature cette région ! On se gare sur l’un des meilleurs spots de notre voyage, avec la vue panoramique sur l’ensemble des vallées, en espérant que demain matin on pourrait apercevoir les montgolfières qui survolent la région au lever du soleil.
Pour le moment on n’est que début d’après-midi et on a hâte de partir à l’aventure dans les vallées pour découvrir ces magnifiques formations en détail. On choisit notre première rando dans la vallée de l’Amour, qui doit son nom à la forme phallique des rochers 😉. C’est génial, on est les seuls ici car la plupart des touristes se contentent de découvrir la vallée depuis le point de vue.
Jour 271 : Prendra-t-on un petit- déjeuner dans le Campi avec la vue imprenable sur une centaine de montgolfières qui survolent la vallée ? LE truc à voir à Cappadoce ? Car il faut que les conditions météorologiques soient bonnes. La réponse est OUI !! Malgré le froid glacial, il n’y a pas de vent et le ciel est bien dégagé ! C’est parti pour ce spectacle unique, ce jeu de couleur des montgolfières.
On profite du moment présent, en se rendant compte de notre chance de pouvoir être ici, au sommet de la falaise, seuls au monde et observant ce spectacle du confort de notre Campi. Un moment magique !
Pendant que mes maîtres restent au chaud, je profite du moment présent autrement, en courant le long de la falaise pour embêter le plus de montgolfières possibles 😊.
Au bout d’une heure, l’une des montgolfières a décidé d’atterrir juste à quelques mètres du Campi et on a été chaleureusement invités par le pilote à se joindre au champagne de célébration.
De bonne humeur, on part faire notre deuxième randonnée dans la vallée d’en face, appelée La vallée rose du fait de ton teint rose. On passe par de nombreuses villes troglodytes avec leurs maisons cachées dans les falaises qui servaient de refuge aux premiers chrétiens.
On adore cet endroit, ce n’est pas pour rien si c’est le Top 1 de la Turquie ! Malgré la masse de touristes, et de nombreuses activités proposées pour découvrir les vallées comme les quads ou les balades à chevaux, le site est immense et les touristes bien éparpillés. On a donc pu profiter des moments au calme absolu ! C’est sans doute l’un de nos endroits favoris du voyage !
Mais il est temps d’avancer. Cette journée a très bien commencé mais s’est finie un peu moins bien. En essayant de trouver un endroit de bivouac pour la nuit, on s’est enlisés dans un sol argileux. Impossible de maîtriser Campi ! Finalement, avec un peu de chance et la force de ma maîtresse, on a réussi à sortir Campi de ce terrain ! Mais il a souffert…
Jour 272 : On roule toute la journée aujourd’hui pour s’avancer vers le Sud-Est du pays, dans la région habitée par les kurdes. A la base on pensait passer par le Nord, mais plusieurs personnes nous ont conseillé de visiter cette partie de la Turquie, proche de la frontière syrienne.
Notre premier arrêt est dans la ville de Kahramanmaras. Déjà, on observe un changement au niveau de la température. Il fait chaud ici, on est en t-shirts ! Puis la région a l’air plus traditionnelle, la majorité des femmes est voilée et les gens sont un peu choqués de me voir dans le parc, même si je reste en laisse.
En retournant au Campi, un groupe de 3 hommes nous invitent spontanément à boire un thé et nous offre des biscuits. Ils ont leur mini poêle où ils rajoutent du bois pour garder le thé toujours au chaud ! Ça picole du thé partout dans le parc, c’est sans doute la boisson nationale ! Dès qu’on s’arrête discuter avec quelqu’un, direct on nous offre du thé 😊. Dès qu’on en a plus dans nos petits verres turques, on est automatiquement resservis ! On rentre ensuite au Campi pour se poser. Au bout de quelques heures Alexis ressort pour fumer et là il est direct abordé par un monsieur qui nous invite à boire du thé avec sa famille qui pique-nique à une dizaine de mètres de Campi. A croire qu’ils attendaient impatiemment qu’on sorte du Campi ! A peine le thé bu, on nous propose d’aller diner chez eux. En effet, la nuit commence à tomber et on est les derniers dans le parc. C’est la première fois qu’on est invités chez des gens qu’on connaît à peine. Ils ne parlent pas anglais mais heureusement on se débrouille avec Google traduction. Et les deux jeunes filles de la famille parlent quelques mots et font beaucoup d’efforts. On est impressionnés par leur gentillesse. Rarement en France on invite des gens chez soi qu’on ne connaît pas et qui en plus ne parlent pas notre langue ! Un peu surpris, on refuse poliment. On ne souhaite pas s’incruster chez les gens. On explique qu’on a dans notre Campi tout ce dont on a besoin et qu’on souhaite passer la nuit ici. Mais ça ne les arrête pas. Ils pensent qu’on n’est pas en sécurité ici. Allez, on accepte ! Le seul bémol, moi je ne peux pas venir au dîner car la mère de la famille n’aime pas les chiens, certainement du fait de la religion, alors que les deux filles sont aux petits soins avec moi. La plus jeune qui a 12 ans souhaite même devenir vétérinaire ! Arrivés chez eux, c’est tout beau, moderne et propre. L’appartement est assez vide avec seulement quelques meubles et un tapis au milieu, mais pas de décoration, c’est très fonctionnel.
Après un thé dans le salon, on nous invite à se poser dans la cuisine et on nous sert des délicieuses pizzas turques, des « lahmacuns ». Mais il y a un mal-entendu ! On a accepté de venir les rejoindre pour le dîner mais en fait ils ont déjà mangé dans le parc ! Du coup on est les seuls servis. La famille s’installe sur le canapé à côté de nous. Là on est un peu gênés, on a l’impression de s’incruster vraiment. Mais on dirait qu’ils sont très contents de nous accueillir, on nous parle même du père de la famille qui est malheureusement décédé… Bizarrement avec un peu de volonté on arrive à se comprendre et avoir une discussion ! Et pour finir, on prend une douche chez eux, eh oui on nous a même conduit à la salle de bain avant qu’on puisse refuser. Par contre mes maîtres restent fermes et insistent pour dormir dans le Campi avec moi ! On revient dormir dans le parc, à 30 minutes de chez eux. Mais on a vécu une expérience inoubliable et on espère qu’un jour on pourra les accueillir. En effet, beaucoup de gens ici souhaitent voyager mais ils manquent de moyens financiers car l’Europe est très chère pour eux. Sachant cela, ils n’hésitent cependant pas à nous accueillir comme des rois !
Jour 273 : Direction Gaziantep pour goûter le fameux Katmer à la pistache dans la ville de la pistache (Antep veut littéralement dire pistache) !
C’est une sorte de fine galette avec une bonne dose de pistaches et de sucre et cuite au four jusqu’à être bien croustillante, une tuerie ! Une grande part pour deux à 5€ avec le thé offert. Vue la quantité de pistaches, c’est bon marché ! Gaziantep est notre première ville qu’on visite au Sud de la Turquie, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière syrienne. C’est un
autre style. Le centre de la ville est un grand bazar couvert, à l’instar du bazar d’Istanbul mais moins touristique. On y trouve des épices, toutes sortes de noix et notamment les pistaches, des équipements en cuivre, des habits, etc… La ville est notamment réputée à travers la Turquie pour sa cuisine ! A part le bazar et la petite forteresse, il n’y a pas grand chose à voir mais rien que de se promener dans la ville on se sent dépaysés. C’est une nouvelle culture ici et on le ressent. Beaucoup de personnes nous arrêtent pour me caresser ou prendre une photo avec moi. Mes maîtres se voient souvent offrir du thé par les commerçants. On est bien ici !
Le soir on se rend au bord de l’Euphrate dans le petit village de Halfeti qui se trouve isolé en bas d’une falaise. D’ici partent les bateaux pour l’excursion de la cité submergée par l’Euphrate. C’est pour cela qu’il y a pas mal de touristes et de restaurants. On se pose tranquillement au bord du fleuve, à l’écart du bruit. Les environs sont sublimes. Quel havre de paix :).
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