Jour 295 : Le matin, on décide de prendre une route que les voyageurs tchèques nous ont conseillée car elle passe par de beaux paysages et on peut y voir le Caravansérail de Sélim. Il s’agit en effet d’un endroit où les caravanes de la Route de la Soie s’arrêtaient pour se reposer. Le seul bémol, la route traverse un col à 2400m…On a un peu peur que la route ne soit pas déneigée…et effectivement ça n’a pas loupé ! A peine on entame les serpentins dans les montagnes que la route est recouverte par de la neige…En arrivant à 1800m on fait demi-tour.
On revient au débout de la route où on voit un marchand ambulant nous fait signe de nous arrêter. Il nous explique que dans 2 à 3 heures on pourra passer. On comprend à travers ses gestes que la déneigeuse va passer. On décide donc d’attendre et en profiter pour cuisiner et déjeuner. En effet, on ne veut pas trop reprendre la même route pour revenir à Erevan car elle n’était pas en très bon état. Étonnement, la route des montagnes a l’air beaucoup mieux. On profite de cette pause pour se promener et acheter quelques produits locaux au marchand qui est ravi de discuter avec nous et nous sert à volonté son vin et son eau de vie fait maison !
Après 3 heures d’attente, on tente une nouvelle fois de passer ce col. Cette fois-ci il y a beaucoup moins de neige et on monte jusqu’à plus de 2000 mètre mais au Caravansérail de Sélim, Campi commence à patiner…on bloque la route, il y a à peine de la place pour passer car une belle couche de neige d’au moins un mètre décore les bords de route.
Heureusement, on arrive à avancer avec l’aide de quelques pousseurs, jusqu’à l’endroit où la route est un poile plus large pour laisser passer les voitures qui n’ont pas trop de difficultés pour passer. Mais avec le poids de Campi et nos pneus d’occasion roumains à 50€ les deux, on a du mal…On ne souhaite pas prendre le risque de se retrouver bloquer au milieu du col à -5 degrés la nuit, on entame donc le demi-tour, l’opération assez délicate vu le peu d’espace qu’on a pour manœuvrer. Finalement, avec un peu de chance, en patinant, Campi tourne dans le bon sens, et en sachant à peine comment, on est dans la bonne direction pour descendre. Pfiou !
On retourne donc dormir vers le mont Ararat en faisant attention à la route qui est qualifiée de dangereuse même par l’Etat arménien !
Jour 296 : Au moins un point positif de ce demi-tour : ce matin on a une vue quasi dégagée sur le mont Ararat !
On retourne donc au monastère prendre quelques photos. Puis direction le temple Garni et le monastère Gherart, situé au pied des montagnes. Finalement, c’est le monastère le plus impressionnant avec des parties creusées dans la roche. On rencontre aussi un groupe de voyageurs pakistanais qui souhaitent visiter Campi. Ils montent donc un par un dans Campi puis prennent un selfie avec nous (on s’entraine pour l’Iran à ce qu’il parait ;).
Jour 297 : On roule au lac Sevan. Là-bas on s’arrête au monastère Sevanavank sur une colline escarpée offrant une vue pittoresque sur le lac Sevan et la chaîne de montagne s’élevant derrière le lac.
Puis on entame avec une randonnée dans la neige au parc national de Dilidjan. C’est le bonheur, meilleure randonnée de notre voyage pour moi car on s’enfonce dans la neige tellement il y en a ! Je joue dans la neige comme un fou !
Jour 298 : On décide de faire une autre randonnée dans le parc mais on a du mal à trouver le point final – une chute d’eau. Le chemin devient quasiment inaccessible en raison du courant d’eau très fort qui déborde sur tout le chemin de randonnée. On fait donc demi-tour et on reprend la route en direction de la Géorgie. Mais une mauvaise surprise sur notre chemin…La route est dans un état CATASTROPHIQUE, la pire qu’on n’ait jamais eu. Impossible d’éviter tous les nids de poule, tellement il y en a, il faut se contenter de choisir les trous les moins pires… On comprend maintenant pourquoi tout le monde roule sans pare-choc.
On a vraiment hâte de quitter ces routes merdiques… On espère que les roulements tiennent bon !
Après tout après-midi à rouler sur ces routes à nids de poule sans fin, on voit enfin le bout du tunnel, la frontière géorgienne ! Le passage est assez rapide jusqu’à ce qu’on mentionne au douanier qu’on va ensuite en Azerbaïdjan. Il nous a donc bien fouillé Campi…donc un conseil : éviter de parler de ce sujet très sensible concernant la relation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ils sont toujours en conflit.
Finalement, notre ressenti sur l’Arménie est assez mitigé. Même si les gens sont assez accueillants, on a été vachement déçus par l’état des routes et le manque de sites naturels intéressants. A cela s’ajoute l’hiver glacial. Ça aurait surement été mieux de venir en été.
Jour 299 : Aujourd’hui c’est journée repos ! On retrouve Ellie, notre ami libanais avec qui on a travaillé une semaine dans le refuge en Turquie. Il est entre temps revenu à Tbilissi où il habite depuis un an. On s’est donc donnés rendez-vous au lac de Tbilissi pour un pique-nique en profitant enfin du beau temps ! Fini le froid arménien !
Jour 300 : Depuis le matin, on souhaite rejoindre le monastère de Davitgareji mais après deux échecs et obligation de faire demi-tour en raison des routes dans un état catastrophique, on a abandonné. Après tout, des monastères on en a vu pleins en Arménie.
Jour 301 : On s’avance donc vers la frontière avec l’Azerbaïdjan. Sur notre chemin, on visite la ville de Sighnaghi située dans les hauteurs avec la vue sur les montagnes séparant la Géorgie de la Russie.
On arrive ensuite au parc national de Lagodekhi. Il est tard, on décide donc de ne faire qu’une petite balade dans le parc et garder les forces pour une vraie randonnée demain.
PS : Les photos de la Géorgie et de l’Arménie sont sur notre page Facebook.