Jour 288 : Sur notre chemin vers Tbilissi, on fait un arrêt rapide à Gori, la ville natale de Staline.
On jette rapidement un coup d’œil à son musée et à son vagon, puis direction l’ambassade iranienne de Tbilissi. A l’ambassade, on récupère uniquement le visa de ma maîtresse car le visa de mon maître a été rejeté et il doit passer par une agence de voyage. Ma maîtresse a eu de la chance que son visa a été accepté, seulement 5 jours après avoir rempli le formulaire en ligne. C’est déjà 20 € de frais d’agence économisé ! Mais on ne comprend toujours pas quels sont leurs critères de validation du e-visa… On croise les doigts que mon maître récupérera son visa bientôt aussi.
Il y a trop de monde à midi à l’ambassade ! On n’arrive même pas à rentrer à l’intérieur ! En s’entassant un peu, on y est mais on ne sait pas du tout vers quel guichet il faut se diriger. Finalement un monsieur nous aide et on est pris en charge. Tout est bon pour la demande de visa. Maintenant il faut aller payer les 50€ de frais dans une banque, remplir un formulaire, joindre une photo et revenir le lendemain car l’ambassade est sur le point de fermer.
On passe donc l’après-midi dans le centre de Tbilissi. Il n’y a pas grand-chose à voir, que des boutiques et des restaurants. En arrivant sur la place de la Liberté qu’on croyait être le centre, on voit un office de tourisme. On s’y rend pour demander si on n’a pas loupé une partie importante de la ville et effectivement il y a tout un centre historique avec une forteresse un peu plus loin ! Mais ayant déjà marché plus de 5 kilomètres pour arriver ici et encore 5 kilomètres pour le retour, on préfère visiter la vielle-ville demain.
Jour 289 : Après un passage rapide à l’ambassade pour récupérer le e-visa (en effet, il n’y a plus de visa collé dans le passeport mais uniquement un document A4 avec un code-barre), on visite la vielle ville de Tbilissi. Et ça vaut vraiment le coup ! On y trouve d’antiques bains d’eau chaude dans des vieux bâtiments en pierre (c’est beau mais cher, 20€ l’entrée !).
Il y a aussi un passage entre des falaises sur lesquelles sont perchées des maisons en bois. On ne se croirait pas dans le centre d’une capitale, ça a un côté assez sauvage ! On prend les petites ruelles pavées menant à la forteresse. De là, on a une vue panoramique sur la capitale. Quelques bâtiments modernes dominent la ville. Les géorgiens sont assez créatifs de ce point de vue.
On finit la visite dans un resto en goûtant la spécialité locale – un pain fourré au fromage et à l’œuf et cuit dans un four à pizza. Simple mais efficace ! On en avait trop envie à force de les voir partout !
En résumé, Tbilissi est une ville qui nous a vraiment bien plu, le seul point négatif est la conduite agressive des géorgiens et l’absence totale du code de la route !
Jour 290 : Le matin on passe en Arménie ! On a prévu d’y faire un tour de quelques jours puis retourner en Géorgie et aller en Azerbaïdjan car la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est fermée en raison du conflit territorial. Les deux pays sont toujours en guerre et ce sujet reste très sensible dans les deux pays. A la frontière on fait donc attention pour ne pas mentionner l’Azerbaïdjan. Cette fois-ci, le passage de frontière est un peu plus long côté Arménie. Après une bonne fouille du Campi, les douaniers hésitent à passer Campi au rayon X. Finalement on évite les rayons. Ouf. Par contre, on nous demande de payer 18€ pour une taxe soi-disant écologique. N’ayant pas eu cette information avant, on se demandait si on ne se faisait pas arnaquer. Après une négociation en vain, on paie finalement cette taxe. Plus tard on apprend sur les blogs de voyage et en parlant avec d’autres voyageurs rencontrés en Arménie, qu’ils ont aussi dû payer cette taxe. On espère qu’elle servira avant tout pour améliorer l’état des routes qui laisse à désirer. Dès qu’on rentre dans le pays, le bitume est quasi inexistant et les nids de poules ressemblent plutôt à des cratères.
Les 20 kilomètres prévus pour arriver au monastère de Haghpat nous prennent une éternité. On y arrive en fin de journée, juste à temps pour visiter le monastère au coucher de soleil. On apprécie avant tout les paysages montagneux aux alentours.
Jour 291 : Je repars faire une balade matinale au monastère avec ma maîtresse pour profiter du beau temps pendant que mon maître s’occupe de l’entretien de Campi. Au monastère, on rencontre un gardien qui n’hésite pas à nous faire faire un petit tour du monastère et prendre des photos de nous. Pour le moment, les arméniens sont plutôt sympas, ça change des géorgiens !
On part ensuite à la découverte du monastère Sanahin, à une dizaine de kilomètres plus loin ce qui nous prend une heure de route dont une partie en mode tout terrain…mais où est passé la route ?! Clairement elle est en pleine construction et aucun signe de déviation !
On grimpe ensuite avec Campi à la ville de Sanahin, perchée dans les hauteurs. Un autre monastère sympa, classé à l’UNESCO, mais il ressemble beaucoup au premier… De nouveau, une belle vue sur la chaîne de montagne dominant le pays. En effet, 90% du territoire arménien si situe à plus de 1000 mètres d’altitude ! Puis on se balade un peu dans la ville, l’histoire de ne pas être montés tout en haut pour rien. On tombe sur le musée des frères Mikoyan qui étaient les créateurs des avions soviétiques MiG du 20e siècle.
On s’avance ensuite lentement et plus ou moins surement à Erevan, la capitale de l’Arménie. Sur des routes en piteux état on doit passer un col à 2000 mètres…ce n’est pas évident mais heureusement qu’il n’y a plus de neige sur les routes. On trouve un bivouac pour la nuit pas loin de la capitale. On y retrouve les suisses qu’on a rencontrés à Vardzia ! Quelle surprise ! Ayant un van, ils doivent faire la cuisine dehors donc on les invite pour le dîner à l’intérieur de Campi qui, par rapport au van, est plutôt confortable surtout avec ce froid glacial !
Jour 292 : Après avoir visité les environs sous la neige, au pied du mont Aragats (4090 mètres), on décide de visiter Erevan.
On se gare près du monument Mère Arménie, ayant remplacé la statue de Staline, et on descend le « Complexe des Cascades » pour aller dans le centre-ville. C’est une très belle balade, tout est neuf et bien aménagé mais au retour ça va grimper !
Erevan n’a rien à voir avec le reste du pays. C’est propre et bien entretenu. Il y a une grande place centrale un peu plus historique avec une fontaine. Pour le reste, ce sont des rues commerciales. En une demi-journée, c’est faisable de parcourir le centre-ville à pied.
Jour 293 : Aujourd’hui, on se réveille de nouveau sous la neige ! Il y a un fort brouillard sur Erevan. Pour s’abriter, on décide de visiter le musée et le mémorial aux victimes du génocide arménien.
On apprend pas mal sur cette partie de l’histoire arménienne, assez peu connue. D’ailleurs ce génocide est toujours une raison du conflit entre l’Arménie et la Turquie qui ne le reconnaît pas. Dans le parc du musée, on retrouve de nombreux sapins plantés, chacun symbolisant la reconnaissance du génocide et le soutien à l’Arménie par les chefs d’Etat et des hommes politiques. On y retrouve même le sapin de « son Excellence M. Macron ».
On s’avance ensuite vers le Sud, où il fait un peu plus beau, pour visiter le monastère Khor Virap, le gardien du mont Ararat, à la frontière avec la Turquie.
Malheureusement, le mont est sous les nouages, comme la plupart du temps apparemment. En rentrant au Campi, on tombe sur un van aménagé tchèque ! Décidément, tous les voyageurs vont aux mêmes endroits en Arménie (en même temps vu la taille du pays, cela n’a rien d’étonnant). On a croisé pas mal de voyageurs ici. Contents de retrouver des tchèques, on toque et commence la discussion. On finit par faire un apéro dinatoire dans Campi 😊.
Jour 294 : Aujourd’hui on se rend encore plus au Sud de l’Arménie pour visiter la cave Areni, apparemment l’une des premières caves à vin au monde.
On se sépare ensuite des tchèques qui continuent la route plus au Sud alors que nous on décide de visiter le monastère Noravank (encore situé dans les montagnes) puis retourner dans le Nord.
On a en effet peur des routes arméniennes pour la santé de Campi donc on souhaite quitter le pays au plus vite et ne pas faire trop de détours…