Jour 330 : Le matin, on quitte l’île de Qeshm pour retourner sur Bandar Abbas. On se rend directement dans un garage répertorié sur iOverlander car on souhaite réparer la fuite d’huile de notre boîte de vitesse qu’on a depuis le départ. On veut tenter notre chance en Iran. Qui sait peut-être que ça sera réparable ! Notre plan est de laisser Campi au garage et en profiter pour aller sur l’île Hormuz qui nous a été recommandée par plusieurs locaux comme un petit paradis occidental (aka on peut y trouver de l’alcool !). Mais ça commence mal…dès qu’on arrive à l’entrée du port, les gardiens exigent une boîte de transport pour moi…Après quelques instants de discussion avec notre garagiste, qui nous a gentiment amené au port, ils nous conseillent d’aller dans un supermarché récupérer une boîte de carton. Apparemment ça devrait être suffisant. On les croit sur parole et on se contente d’un carton qu’on a trouvé près d’une poubelle ! Erreur !!! Après 2 heures d’attente dans l’entrée de la salle d’attente (seul endroit autorisé aux chiens, et climatisé !), le capitaine ne nous accepte pas ! La boîte de carton dans laquelle je me suis installée ne correspond pas à la réglementation. Mes maîtres ont beau négocier, rien n’y fait ! On est obligés de repartir au garage…La loose !
Heureusement qu’au garage, ça ne les dérange pas…bien au contraire ils nous invitent direct à se poser dans leur bureau climatisé et nous servent à boire ! Que souhaiter de plus après cette journée à attendre ! On passe un bon moment avec eux. Même s’ils n’ont pas pu réparer notre fuite d’huile de la boîte de vitesse car c’est une opération trop compliquée et délicate sans être sûr de trouver la bonne pièce détachée en Iran, ils ont fait la vidange pour nos 40 000 km !
Jour 331 : Aujourd’hui on décide d’aller chez le vétérinaire…En effet, mon coussinet va mieux et se referme après s’être coupé mais je commence à avoir une sorte de teigne autour du pansement et de la chaussette qui me protège. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, on trouve plusieurs vétérinaires sur internet à Bandar Abbas. Quelle surprise ! Et puis que les iraniens n’aiment pas les chiens, c’est plutôt un mythe même si effectivement on ne voit pas beaucoup de chiens en Iran…
En arrivant, deux assistantes sympathiques s’occupent de nous de suite. Elles me mettent une injection contre l’infection et de la crème. Elles sont surprises comment je suis sage ! Au moment du paiement, on entend le fameux “You are welcome, you are my guests !”. Quelle hospitalité iranienne ! Maintenant il faut espérer que tout ira mieux avec ma patte.
Avant de quitter Bandar Abbas, on doit régler une dernière chose, le prolongement de notre visa. Initialement, on a demandé un visa de 30 jours en souhaitant ensuite continuer notre aventure vers les pays en STAN. Après quelques semaines passées en Iran, on a décidé de rester plus longtemps ici pour découvrir l’Ouest du pays et la côte Caspienne (car 1 mois c’est peu pour voir tout cet immense pays !). On hésite aussi à aller en Turkménistan ensuite car avec ses frontières corrompues, on risque de payer, d’après les expériences des autres voyageurs, plus de 100 $ pour les taxes du véhicule injustifiées comme la désinfection des pneus… Bref, après une heure de paperasse et un passage en banque pour payer les 8 $ de frais, on a nos visas prolongés de 2 mois supplémentaires !

Satisfaits, on poursuit notre route sur la côte le long du Golfe Persique.
Jour 332 : Le matin, on est réveillés par des personnes venant pique-niquer sur la plage où on dort. On fait donc connaissance de trois amis qui nous saluent. Ils vont prendre leur petit-déjeuner ici avant d’aller travailler. Même si c’est le ramadan, on voit beaucoup de gens manger dehors, souvent dans des lieux isolés en pleine nature. Les gens évitent seulement de manger en ville. A la fin de notre repas, une petite séance de selfie s’impose !
On longe ensuite la côte jusqu’aux plateformes pétrolière que l’on observe de notre bivouac. On est bien là, au bord de la mer. On profite de l’isolement de l’endroit pour se baigner une toute dernière fois avant de quitter le golfe !
Jour 333 : Quelle chaleur et humidité ! On bat notre record en montant à plus de 50 degrés affichés sur le thermomètre de Campi. C’est en plein cagnard qu’on visite trèees rapidement la montagne salée Jashak Salt Dome. C’est assez impressionnant cette unique montagne de sel au milieu des autres montagnes de roche.
Mais on écourte la visite pour reprendre la route et quitter la côte au plus vite. Heureusement, après quelques heures de route, on commence à monter et l’air se rafraîchit. Dès qu’il fait assez frais pour nous, on s’arrête à un endroit convenable et on profite de la fraîcheur qui nous a tant manqué ! Puisqu’on est visible de la route, quelques personnes s’arrêtent pour nous saluer et un monsieur vient même nous offrir du pain et des dattes :).
Jour 334 : On commence cette journée par une randonnée au Grand Canyon iranien, aka Hayegher Canyon.
C’est vendredi, le jour repos des iraniens, et pleins de campeurs viennent
sur ce site pour apprécier la vue magnifique sur le canyon. On y retrouve surtout des jeunes qui viennent profiter d’un peu de liberté dans ces endroits en pleine nature. Les codes vestimentaires pour les femmes n’ont pas besoin d’être strictement appliqués. Et on se voit même offrir du vin fait maison !
A notre retour au Campi, une famille nous invite au pique-nique familial. On nous sert un plat typique composé de riz, de poulet et de concombres. Tout cela accompagné naturellement de tasses de thé à volonté. On repart ensuite avec eux voir leur maison. Les enfants se précipitent dans la capucine de Campi et y restent toute la descente du canyon jusqu’à la maison, ils s’amusent bien !
Jour 335 : Aujourd’hui on ne fait quasiment que rouler pour s’avancer vers Shiraz. Sur le chemin, on s’arrête remplir nos bouteilles de gaz et, comme d’habitude, toute mission de ce genre est une aventure en Iran. Déjà, il faut expliquer qu’on ne roule pas au gaz mais qu’on souhaite remplir nos bouteilles pour pouvoir chauffer et cuisiner. Ça les impressionne toujours que Campi est une vraie maison et qu’il y a tout ce dont on a besoin : un lit, un coin cuisine et une salle de bain avec douche et toilettes. On ne dirait pas comme ça vu la taille de Campi. A tour de rôle, le propriétaire du magasin, ses amis et les clients visitent Campi puis prennent une photo avec nous. On y passe une bonne demi-heure. Le patron est très compétent et nous fabrique une lyre sur mesure pour pouvoir l’adapter à nos bouteilles françaises car aucun de nos adaptateurs “monde entier” ne correspond.
A la fin, on doit insister pour payer mais le patron refuse strictement. On lui offre donc de la pastèque qu’on nous a offert la veille et on le remercie chaleureusement. Encore un bon souvenir en poche !
Le soir on arrive au lac Maharloo près de Shiraz. La particularité de ce lac est sa couleur rose. Quel régal pour les yeux ! Il s’agit d’un lac salé mais avec les inondations du mois de mars, il est toujours rempli d’eau bien qu’habituellement il est sec à cette période de l’année.
Le soir on est rejoints par deux hommes qui nous offrent des grillades et du “mashroom”, ce qui veut dire l’alcool en perse. On a mis du temps avant de comprendre qu’il ne s’agissait pas de légumes… on accepte donc volontiers quelques verres de cette eau de vie.
Jour 336 : Aujourd’hui, on devait rejoindre nos amis iraniens qu’on a rencontrés en Turquie à la ferme à Dalyan mais ils viennent de revenir à Shiraz après leurs vacances et souhaitent se reposer.
On part donc visiter les sites historiques de Persépolis et de Pasargades, à une heure de route de Shiraz. A Persépolis, on loue un casque de réalité virtuelle ! Quelle excellente idée ! Les iraniens nous impressionnent tous les jours :). S’agissant d’un site majoritairement en ruines, c’est une bonne idée d’aider notre imagination en visualisant le grand complexe de palais de Persépolis à l’époque de sa gloire, quand il était la capitale de l’empire perse.
On aime bien se balader parmi ces ruines dont certaines sont encore bien préservées, notamment des peintures sur les murs.
Contents, on enchaîne avec la visite du deuxième site, Pasargades. Mais on est moins conquis. Il n’y a pas grand-chose qui reste si ce n’est une tombe de Cyrus le Grand dont la particularité est que c’était l’un des premiers bâtiments antisismiques. Et effectivement par rapport au reste du site, elle est bien conservée.
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Olala, vous me faites rêver avec votre périple en Iran !! Continuez, vos articles et votre aventure sont géniaux !!
Merci 😍😍😍
Merci ❤❤